Posts Tagged ‘se tourner’
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2023

DEUX NUITS D’AMOUR
Après une nuit d’amour j’ai rêvé d’amour
sans me limiter au battage de cuisses et de seins
Qui portent mon poids ainsi qu’un esprit
Léger et libre. Je voulais être lié
À l’intérieur d’une liberté fraîche comme le nom de Dieu
À travers tous les siècles d’absence de Dieu.
Après une nuit d’amour je me suis tourné vers l’amour,
Les cuisses batteuses, les seins chantants,
Épuisé par l’acte, le désirant encore,
Dans une liberté vieille comme la terre
Et fraîche comme le nom de Dieu, à travers tous
Les siècles de beauté assombrie.
(Nissim Ezekiel) (1924-2004)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nissim Ezekiel), absence, acte, amour, assombrir, à travers, épuiser, battage, beauté, cuisse, désirer, Dieu, encore, esprit, frais, intérieur, léger, liberté, libre, lier, nom, nuit, poids, porter, rêver, se limiter, se tourner, sein, siècle, terre, vieux, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 septembre 2022

Perdues
les armes déclinantes,
les grandes femmes vêtues de leur corps
et qui vers vous jamais ne tournent
leur visage
perdu
gagné
l’on retombe dans sa tête.
(Paul Nougé)
Illustration: Anne Archambault
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

UNE NUIT AUSSI LONGUE QU’UNE ANNEE
Sur l’air du » Souvenir de la capitale impériale »
— Liu Yong
La couverture mince
et l’oreiller petit,
par le froid qui s’en vient
je me sens désolé
d’avoir dû te quitter.
Je me tourne
et retourne au fond du lit,
Mais le sommeil me fuit
bien que la nuit soit avancée.
Je me lève
et me couche
à n’en plus finir,
la nuit est aussi longue
qu’une année.
Oh ! Je voudrais m’en retourner chez toi,
mais je suis loin, très loin déjà.
Mille pensées de toi ne me consolent pas.
Comme je me sens seul et las !
Mon coeur reste toujours attaché à ton coeur;
Je te dois un ruisseau de pleurs.
(Anonyme)
***

Recueil: Choix de Poèmes et de Tableaux des Song
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
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Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2022

Illustration
2e retouche à la sieste
l’ange dans l’herbe heurte
la pomme de la première heure
la trop aimée dans son rêve se tourne
vers un monde sans arbres
sauf une barque dans la houle de lumière
(Daniel Boulanger)
Recueil: De laine et soie Retouches
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 3 février 2021

CONFESSION
De l’un et l’autre côté que je suis,
de la lumière et de l’obscurité,
de l’or et de la poussière,
j’entends que l’on me demande de choisir;
d’abandonner l’inquiétude,
la douleur,
le poids de je ne sais quelle anxiété.
Mais je porte en moi tout
ce que je récuse. Je sens
se coller à mon dos
un lambeau de nuit;
et je ne sais comment me tourner
vers l’avant, où le matin
se lève.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2021
![Wols -WOLS [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/wols-wols-1280x768.jpg?w=680&h=867)
Le ciel de Claire Lumière, la réalité ultime, pénètre partout.
Voyez tout dans cette lumière indescriptible de la réalité;
Sans vous arrêter à des falsifications intellectuelles,
regardez cette vacuité immaculée…
Voyez le drame, l’illusion, la création magique;
Sans penser qu’elle est réelle, regardez la face de la vacuité;
Sans laisser venir les pensées négatives,
tournez-vous vers la face de la Vaste Étendue.
(Dalaï-Lama VIIème)
Illustration: Wols
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Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2021

Illustration: Désiré François Laugée
Veni, vidi, vixi
J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs
Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
Puisque je ris à peine aux enfants qui m’entourent,
Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ;
Puisqu’au printemps, quand Dieu met la nature en fête,
J’assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour ;
Puisque je suis à l’heure où l’homme fuit le jour,
Hélas ! et sent de tout la tristesse secrète ;
Puisque l’espoir serein dans mon âme est vaincu ;
Puisqu’en cette saison des parfums et des roses,
Ô ma fille ! j’aspire à l’ombre où tu reposes,
Puisque mon coeur est mort, j’ai bien assez vécu.
Je n’ai pas refusé ma tâche sur la terre.
Mon sillon ? Le voilà. Ma gerbe ? La voici.
J’ai vécu souriant, toujours plus adouci,
Debout, mais incliné du côté du mystère.
J’ai fait ce que j’ai pu ; j’ai servi, j’ai veillé,
Et j’ai vu bien souvent qu’on riait de ma peine.
Je me suis étonné d’être un objet de haine,
Ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé.
Dans ce bagne terrestre où ne s’ouvre aucune aile,
Sans me plaindre, saignant, et tombant sur les mains,
Morne, épuisé, raillé par les forçats humains,
J’ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle.
Maintenant, mon regard ne s’ouvre qu’à demi ;
Je ne me tourne plus même quand on me nomme ;
Je suis plein de stupeur et d’ennui, comme un homme
Qui se lève avant l’aube et qui n’a pas dormi.
Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse,
Répondre à l’envieux dont la bouche me nuit.
Ô Seigneur, ! ouvrez-moi les portes de la nuit,
Afin que je m’en aille et que je disparaisse !
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), adoucir, aile, amour, aspirer, assister, aube, à peine, âme, épuiser, éternel, bagne, bouche, bras, chaîne, chaînon, coeur, daigner, debout, Dieu, disparaître, dormir, douleur, enfant, ennui, entourer, envieux, espoir, esprit, fête, fille, fleur, forçat, fuir, gerbe, haine, hélas, homme, humain, incliner, joie, jour, main, marcher, morne, mort, mystère, nature, nommer, nuire, nuit, objet, ombre, paresse, parfum, peine, plein, porte, porter, printemps, railler, réjouir, répondre, refuser, reposer, rire, rose, s'étonner, s'en aller, s'ouvrir, saigner, saison, se lever, se plaindre, se tourner, secourir, secret, seigneur, sentir, serein, servir, sillon, sombre, souffrir, sourire, splendide, stupeur, tache, terre, terrestre, tomber, travailler, tristesse, trouver, vaincu, veiller, veni, vidi, vivre, vixi | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

INTERMÈDE
Pendant que j’étais chez la fruitière
Il est entré une petite fille,
Un litre couché dans son bras
Et des sous pressés dans sa main :
– Trois sous de sel et un litre de bière.
Sa bouchette aux lèvres froncées
Avait grand sérieux et pensait :
Dépêchons-nous ! Que de soucis !
Sa bouchette aux lèvres froncées
N’empêchait pas mais accusait plutôt
Dans les joues fraîches, deux fossettes ;
Et son petit nez de bébé
Semblait railler sa gravité.
Mais son regard de grande dame…
Mais sa nuque entre ses deux nattes !
– De la bière à combien, mon enfant ?
– « À six sous. » Elle vérifia
Un à un les sous dans sa main
Donna son litre et attendit
Et fut toute tendue d’attente.
Y avait-il pas quelque part
Au pied d’un lit, dans une encoignure,
Une petite poupée de son
Qui grelottait sous des chiffons
Au fond d’une boîte en carton ?
Y avait-il pas au logis
Un petit frère touche-à-tout ?
Ou quelque dîner sur le feu ?
Mais soudain la bouche s’entr’ouvrit :
Les yeux, les yeux de grande dame
S’étaient tournés vers l’étagère
Où il y avait les bonbons.
C’est alors qu’en gagnant la porte
Je lui demandai : Comment t’appelles-tu ?
Elle sourit et dit : Alice.
– Alice, voici deux sous pour toi.
*
Après, je l’ai rencontrée dans la rue
Elle portait son litre et son sel.
Elle avait aussi un petit cornet…
Elle a rougi à mon sourire
Et elle m’a fait un si gracieux,
Un si noble salut de la tête,
Que j’ai soulevé mon képi.
Amiens, 1916.
(Charles Vildrac)
Recueil: Chants du désespéré (1914-1920) –
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Vildrac), accuser, Alice, attente, étagère, bébé, bière, bonbon, bouche, bras, cornet, coucher, dame, dîner, demander, empêcher, encoignure, entrer, feu, fossette, frais, frère, fruitier, gracieux, gravité, intermède, joue, képi, lèvres, lit, litre, logis, main, natte, nez, noble, nuque, petite fille, porter, pressé, railler, regard, rencontrer, rougir, rue, s'entrouvrir, salut, se dépêcher, se tourner, sel, sou, souci, soulever, sourire, tête, tendre, vérifier, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2019

Illustration: Adolfo Busi
Purgatoire
La plénitude ne nous épuise donc pas ?
Dans mes mains lasses j’amasse,
j’aime, offre et accomplis
mais le jour persiste et la clarté aussi.
Je bois et vide tous les puits ;
le temps s’enfonce au plus profond des mers,
l’espace rencontre ma pesanteur
et me presse au soir de rentrer.
Comme une flèche je monte et descends les escaliers ;
il pleut des heures dans le silence,
rompant toutes les vannes, la plénitude s’élance,
je cours jusqu’à mourir éreintée.
Mais de nouveau il fait jour et la clarté persiste
– j’ai beau me tourner et me défendre, en vain –
de moi sans fin poussent des mains,
je dors et ne meurs pas.
***
Fegefeuer
Erschöpft uns denn die Fülle nicht?
Ich häufe in die müden
ich liebe, schenke und vollende,
doch es bleibt Tag und es bleibt licht.
Ich trinke aile Brunnen aus;
die Zeit rückt tiefer in die Meere,
der Raum begegnet meiner Schwere
und drängt mich in das Abendhaus.
Ich flieg’ die Treppen auf und ab;
es regnet Stunden in die Stille,
aus allen Schleusen bricht die Fülle,
bis ich mich totgelaufen hab’.
Doch wieder tagt es und bleibt licht,
-— wie ich mich wehre und mich wende –
mir wachsen unaufhörlich Hände,
ich schlafe und ich sterbe nicht.
(Ingerborg Bachmann)
Recueil: Toute personne qui tombe a des ailes
Traduction: Françoise Rétif
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Ingerborg Bachmann), accomplir, aimer, amasser, épuiser, éreinté, boire, clarté, courir, descendre, dormir, en vain, escalier, espace, flèche, heure, jour, las, main, mer, monter, mourir, offrir, persister, pesanteur, plénitude, pleuvoir, pousser, presser, profond, puits, purgatoire, rencontrer, rentrer, rompre, s'élance, s'enfoncer, se défendre, se tourner, silence, soir, temps, vanne, vider | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 octobre 2019

Illustration: Victor-Louis Mottez
SIRÈNES
Pensée funeste,
Toi qui embrases et qui troubles l’amour
Afin que je me tourne inlassablement vers le haut,
Tu modifies, impatiemment, les apparences
Et, avant même que je touche au but
Et me détrompe,
A d’autres songes déjà tu m’enchaînes.
Semblable à cette mer inquiète et flatteuse
Qui offre et cache au loin
L’île fatale,
Multipliant tes leurres,
Tu mènes qui encore espère
A la mort.
(Giuseppe Ungaretti)
Recueil: Vie d’un homme Poésie 1914-1970
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Giuseppe Ungaretti), amour, apparence, île, but, cacher, embraser, enchaîner, espérer, fatal, flatteur, funeste, haut, impatient, inlassable, leurre, loin, mener, mer, modifier, mort, multiplier, offrir, pensée, se dtromper, se tourner, semblable, sirène, songe, toucher, troubler | Leave a Comment »
CONFESSION (Nuno Jùdice)
Posted by arbrealettres sur 3 février 2021
CONFESSION
De l’un et l’autre côté que je suis,
de la lumière et de l’obscurité,
de l’or et de la poussière,
j’entends que l’on me demande de choisir;
d’abandonner l’inquiétude,
la douleur,
le poids de je ne sais quelle anxiété.
Mais je porte en moi tout
ce que je récuse. Je sens
se coller à mon dos
un lambeau de nuit;
et je ne sais comment me tourner
vers l’avant, où le matin
se lève.
(Nuno Jùdice)
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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