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Posts Tagged ‘méchant’

RETOUCHE AU MÉCHANT (Daniel Boulanger)

Posted by arbrealettres sur 27 mars 2023



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RETOUCHE AU MÉCHANT

On lui doit
le pain, l’air,
le couteau dont il encoche le bois,
tout, jusqu’à la chair aux paroles de lait,
jusqu’aux yeux qui servent de monnaie.

(Daniel Boulanger)

Illustration

 

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Jamais content (Alain Souchon)(Laurent Voulzy)

Posted by arbrealettres sur 22 février 2023




    
Jamais content

Elle me dit que j’ pleure tout le temps
Que j’ suis comme un tout p’tit enfant
Qu’aime plus ses jeux, sa vie, sa maman
Elle dit que j’ pleure tout le temps
Que j’ suis carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content

Déjà mes parents, dans le temps
Voulaient que j’aille faire le charmant
Chez des amis d’ mon grand-père
Des pharmaciens, des notaires
Qui me trouvaient carrément vulgaire
Très ordinaire
Carrément vulgaire
Très ordinaire

Puis on m’a enrôlé d’office
À Pau, dans les parachutistes
Ils voulaient que j’ tombe des avions
Accroché à un champignon
Je leur ai carrément dit Non
Pas beau, l’avion
Carrément dit Non
Pas beau, l’avion

Je me suis sauvé en Angleterre
J’ faisais le frenchman, super lover
Je me teignais les cheveux, les sourcils
Pour être plus brun, pour faire viril
Carrément débile
J’trouve pas mon style
Carrément débile
J’trouve pas mon style

J’ai chopé la mélancolie
En faisant des chansons sur mon lit
Une commande pour chanteur pas bien
Fallait que j’dise France Américain
Ça m’a carrément miné
Tout dégoûté
Carrément miné
Tout dégoûté

Promoteurs, ils voulaient, canailles
Que j’ fasse dessous d’ table, homme de paille
Construire des tours de carton bleu
Pour que les petits garçons mettent leurs jeux
J’y ai carrément mis le feu
Bien fait pour eux
Carrément mis le feu
Bien fait pour eux

Elle me dit que j’ pleure tout le temps
Que j’ suis comme un tout p’tit enfant
Qu’aime plus ses jeux, sa vie, sa maman
Elle dit que j’ pleure tout le temps
Que je suis
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content (jamais content)
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant
Jamais content (jamais content)
(Carrément méchant
Jamais content
Carrément méchant)

(Alain Souchon)(Laurent Voulzy)

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V’là l’bon vent (Anonyme)

Posted by arbrealettres sur 7 février 2023




    
V’là l’bon vent

Derrière chez nous y a un étang
Trois beaux canards s’y vont nageant
Y’en a deux noirs y’en a un blanc

Refrain
V’là l’bon vent v’là l’joli vent
V’là l’bon vent ma mie m’appelle
V’là l’bon vent v’là l’joli vent
V’là l’bon vent ma mie m’attend

Le fils du roi s’en va chassant
Avec son grand fusil d’argent
Mire le noir et tue le blanc

Ô fils du roi tu es méchant
D’avoir tué mon canard blanc
Par-dessous l’aile il perd son sang

Par les yeux lui sort des diamants
Et par le bec l’or et l’argent
Toutes ses plumes s’envolent au vent

Trois dames s’en vont les ramassant
C’est pour en faire un lit de camp
Pour y coucher tous les passants

(Anonyme)

 

Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette

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Temps noir (Henri-Frédéric Blanc)

Posted by arbrealettres sur 14 septembre 2022


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Dehors il fait mauvais,
dedans il fait méchant.

(Henri-Frédéric Blanc)

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L’eau vive (Claude Roy)

Posted by arbrealettres sur 25 août 2022




Illustration: Frédéric Rébéna
    
L’eau vive

L’eau des fontaines de la pluie, la gentille eau, la fraîche aux joues,
l’eau qui a peur quand vient la nuit, l’eau qui tout bas chante tout doux,

l’eau qui murmure, l’eau qui dort, l’eau qui joue avec les anguilles,
avec Inès ou Léonor, avec les longs cheveux des filles,

l’eau qui paresse, l’eau qui bout, l’eau qui bouillonne méchamment,
l’eau qui désaltère les loups, l’eau d’Ophélie lit des amants,

l’eau file et fuit comme ma mort, comme le temps de notre amour,
ainsi qu’Inès ou Léonor, l’eau glisse et fuit comme le jour.

Serre les mains, ferme les doigts — et déjà l’eau file au moulin
comme la joie qui, près de toi, quand tu l’embrasses, est déjà loin.

(Claude Roy)

 

Recueil: Poèmes de Claude Roy
Traduction:
Editions : Bayard Jeunesse

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Le Petit Chat (Edmond Rostand)

Posted by arbrealettres sur 2 avril 2022




Illustration: ArbreaPhotos
    
Le Petit Chat

C’est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s’assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge ;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu’on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s’amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m’accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d’abord de son nez délicat il le flaire,
La frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe ; et dès lors il est à son affaire
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l’air étonné d’avoir déjà fini.
Et comme il s’aperçoit qu’il s’est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.

Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.

Mais le voilà qui sort de cette nonchalance,
Et, faisant le gros dos, il a l’air d’un manchon ;
Alors, pour l’intriguer un peu, je lui balance,
Au bout d’une ficelle invisible, un bouchon.

Il fuit en galopant et la mine effrayée,
Puis revient au bouchon, le regarde, et d’abord
Tient suspendue en l’air sa patte repliée,
Puis l’abat, et saisit le bouchon, et le mord.

Je tire la ficelle, alors, sans qu’il le voie,
Et le bouchon s’éloigne, et le chat noir le suit,
Faisant des ronds avec sa patte qu’il envoie,
Puis saute de côté, puis revient, puis refuit.

Mais dès que je lui dis : « Il faut que je travaille,
Venez vous asseoir là, sans faire le méchant ! »
Il s’assied… Et j’entends, pendant que j’écrivaille,
Le petit bruit mouillé qu’il fait en se léchant.

(Edmond Rostand)

Recueil: Les Musardises
Traduction:
Editions:

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Méchante vache (Bruno Munari)

Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2022



Illustration: Enzo Arnone
    
méchante vache
vilaine vache
sur mon goûter
tu as fait caca

***

brutta mucca
brutta vacca
sulla merenda
mi hai fatto lа cacca

***

horrid beast
nasty соо
on mу tea
you’ve done your pooh

(Bruno Munari)

Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini

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C’EST PAS MOI QUI SUIS LE BON DIEU (René de Obaldia)

Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2021



C’EST PAS MOI QUI SUIS LE BON DIEU

C’est pas moi qui suis le bon Dieu
Et je crois que ça vaut mieux
Car je serais bien trop méchant
Avec les vilains garnements.

Je punirais Claude et Lison
Qui font des billes en carton
Marie, Nicole et Théophile
Georgette et son amie Lucile
Qui font tomber leurs pantalons
Avec des yeux de crocodile,
Le petit Aristote
Dont on voit tous les os
Qui trempe des biscottes
Dans du sang de crapaud,
Surtout le vilain Nicolas
Qui a coupé la queue du chat.

Couper les moustaches c’est rien
Ça donne un air carolingien
Mais couper la queue c’est méchant
Je ne vais plus savoir comment
Attacher la casserole
Qui faisait du tambour sur les cent marches de l’école.

(René de Obaldia)


Illustration

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Il fait froid (Victor Hugo)

Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021



Illustration: Fabienne Contat
    

Il fait froid

L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.

La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !

Et puis laisse ton coeur ouvert !
Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !

Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l’homme plein d’envie ;
Doute du prêtre et de l’autel ;
Mais crois à l’amour, ô ma vie !

Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l’amour, tison du foyer !
A l’amour, rayon des étoiles !

Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.

La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.

Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.

A ces démons d’inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.

La haine, c’est l’hiver du coeur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !

Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !

(Victor Hugo)

 

Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus

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La brebis et le chien (Jean-Pierre Claris de Florian)

Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2020




    
La brebis et le chien

La brebis et le chien, de tous les temps amis,
Se racontaient un jour leur vie infortunée.
Ah ! Disait la brebis, je pleure et je frémis
Quand je songe aux malheurs de notre destinée.
Toi, l’esclave de l’homme, adorant des ingrats,
Toujours soumis, tendre et fidèle,
Tu reçois, pour prix de ton zèle,
Des coups et souvent le trépas.
Moi, qui tous les ans les habille,
Qui leur donne du lait, et qui fume leurs champs,
Je vois chaque matin quelqu’un de ma famille
Assassiné par ces méchants.
Leurs confrères les loups dévorent ce qui reste.
Victimes de ces inhumains,
Travailler pour eux seuls, et mourir par leurs mains,
Voilà notre destin funeste !
Il est vrai, dit le chien : mais crois-tu plus heureux
Les auteurs de notre misère ?
Va, ma sœur, il vaut encor mieux
Souffrir le mal que de le faire.

(Jean-Pierre Claris de Florian)

 

Recueil: Fables
Traduction:
Editions:

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