La syllabe frêle,
chaleureuse,
enfin ce serait oui.
(Pierre Dhainaut)
Posted by arbrealettres sur 28 mai 2022
La syllabe frêle,
chaleureuse,
enfin ce serait oui.
(Pierre Dhainaut)
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Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2022
D’une syllabe inattendue, le poème reçoit
sa clef de voûte, la résonnance?
(Pierre Dhainaut)
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Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
LA TROTTEUSE
Je dis instant
et à la première syllabe l’instant
s’intègre au non-retour
***
EL SEGUNDERO
Digo instante
y en la primera sílaba el instante
se hunde en el no volver
(José Emilio Pacheco)
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Posted by arbrealettres sur 20 juin 2021
Illustration: Nisaburo Ito
Quelqu’un a-t-il déjà vu le cheval ? Je le
dessine dans le jeu des syllabes
musculaires. Haleine longue, volume de
désir, air pulsé des naseaux, jour clair.
Ici le pied ne pèse pas plus que l’ombre
du cheval en liberté lente,
pour que le cheval perde son halo, pour
que la main soit fidèle au regard lent,
et le profil de cendre bleue baigné
d’une clarté hivernale. Haletant, le temps
du cheval est une terre piétinée,
dénudée, aux vertèbres apparentes,
lisez le cheval dans l’ombre, en alerte,
dans la solitude de la plaine. Et d’une montagne.
(António Ramos Rosa)
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Posted by arbrealettres sur 6 juin 2021
Île !
Île aux syllabes de flamme !
Jamais ton nom
ne fut plus cher à mon âme !
Île,
ne fut plus doux à mon coeur !
Île aux syllabes de flamme,
Madagascar!
(Jacques Rabemananjara)
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Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020
Il faut que tu le dises lentement,
syllabe après syllabe
tout comme tes mains articulent
les formes de mon corps,
longent les longues galeries du désir
et les murs du labyrinthe vacillent.
Maintenant ne parle pas,
enlève juste les nœuds
dans mes cheveux
et ceux de mes pensées
qui me font mal,
coiffe ma tristesse
pour qu’elle soit belle
avant que je parte :
je suis encore cette douceur, mon amour,
mais je suis aussi la sœur têtue d’Ariane
et je ne te donnerai pas la pelote.
Pas encore.
(Aksinia Mihaylova)
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Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2020
(sur une « pierre trouée » de Richard Texier)
PIERRE OUVERTE
je parle de la pierre ouverte
écriture innombrable
chambre d’échos
de la voix de la pensée
à la rumeur du monde
parcours ébloui
traversée des voix
et des signes
je parle de la pierre ouverte
plongée dans le blanc
du temps
happée vers son propre centre
comme un dieu sans visage
je parle de la pierre ouverte
dans la nuit des filons
je parle de sa pensée
qui remonte les fleuves
de sa morsure
d’éternité
je parle de la pierre
où s’écrit
la passion des étoiles
noyau de tendresse
élégance à vif
je parle d’une pierre
qui me dit
laisse-toi guider
par mon chaos
laisse-toi toucher
par l’immensité
je parle de la pierre ouverte
qui met le cap
au seul vertige
je parle de la pierre
qui apprivoise
tous les hasards
dans le déploiement
de sa nuit solide
en son très lent foudroiement
creusant sans fin
son exil intérieur
je parle d’une pierre
qui est depuis toujours
ce qu’elle veut devenir
je parle de cette pierre
où se déchiffre encore
la fournaise des jeunes soleils
je parle
d’une boussole éperdue
qui me dit
il n’y a jamais
de pourquoi
quand la création
commence à chaque seconde
je parle de la pierre ouverte
comme d’une empreinte
imprimée
par le coeur
piège à rosée
séisme alangui
je parle de la pierre ouverte
pour aimanter les comètes
faire ricocher
l’infini
je parle d’une pierre
aux yeux de lune brûlée
égarée
dans le pur frémissement
de ses syllabes nocturnes
je parle d’une pierre
qui me demande
de quel côté le cosmos
est-il posé
de quel côté le vertige
de quel côté la brèche
je parle de la pierre ouverte
qui pense
en eau profonde
qui prie
au fond des mondes
je parle de la pierre ouverte
en chute libre
vers la lumière
(Zéno Bianu)
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Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2020
Livré au regard de tous et pourtant invisible,
N’ayant pour compagnons que poussières et poux,
Avec deux cartons, tu déplies le froid des nuits,
Et trois syllabes qui font honte, tu hantes les logis.
(François Cheng)
Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), carton, compagnon, déplier, froid, hanter, honte, invisible, livrer, logis, nuit, pou, pourtant, poussière, regard, syllabe, tous | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2020
HOMMAGE AU SOUFFLE
Tu t’avances pour lire
et les mots se reflètent sur ton visage
le désir prie toujours
même quand la langue se tait
tu t’avances
comme un frère universel
contre le bourdonnement du Grand Malheur
contre les dressages intensifs
tu le sais
chaque rose est une syllabe
précipitée
depuis le dernier étage de la hauteur
chaque rose
est un hommage
au souffle couleur feu
chaque rose
repousse le noir du monde
tu le sais
le souffle est le fil du chapelet
le souffle avec toi
le souffle devant toi
le souffle derrière toi
contre toutes les flaques de néant
tu inclines ton visage
vers le ciel
tu te laisses chuter
vers les constellations
le verbe en croix
et le désordre divin
la pensée est dans la bouche
dit Tzara
le vide se vide de son plein
dit Luca
tu ne laisses pas la mort
descendre vers l’été
tu ne passes rien sous silence
tu enroules l’alphabet sur lui-même
tu remontes vers ton centre
tu t’entraînes pour l’éternité
tu installes des barricades pour les vivants
les hauts vivants
fenêtres ouvertes sur la voix
neige de New York et cendres de Bénarès
les vivants de toujours
boussoles au coeur battant
les vivants qui rattrapent la lumière
les vivants aux langues d’herbes folles
les vivants
jusqu’à l’extrémité des terres
le tourbillon des exilés de tout
le compte à rebours des précipices
porteurs d’offrandes
renverseurs du coeur
les vivants aux énergies sans nombre
ceux qui prennent refuge dans l’immense
les guerriers à la peau sonore
les allumeurs d’amour
(Zéno Bianu)
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