LASSITUDE
Le soir tombe
Sur le quai de gare
Sur mon visage
qui est las
de courir
après des trains en partance
Le chapeau rouge de quelque femme
qui passe
embrase le soir
et moi immobile
qui ne me défends pas
(Mario Wirz)
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2022
LASSITUDE
Le soir tombe
Sur le quai de gare
Sur mon visage
qui est las
de courir
après des trains en partance
Le chapeau rouge de quelque femme
qui passe
embrase le soir
et moi immobile
qui ne me défends pas
(Mario Wirz)
Posted in poésie | Tagué: (Mario Wirz), chapeau, courir, embraser, femme, gare, immobile, las, lassitude, partance, passer, quai, rouge, se défendre, soir, tomber, train | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022
Moi, dans la nuit, dans la salle d’attente de cette gare au linoléum ensommeillé
j’exigeai à éteindre, une chaudière en ébullition.
(Nakahara Chūya)
Posted in poésie | Tagué: (Nakahara Chûya), éteindre, chaudière, en ébullition, ensommeillé, exiger, gare, nuit, salle d'attente | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 14 juin 2022
Illustration: Shen Zhou
Quand tranquille est le coeur, vient la tranquillité,
Convient à coeur tranquille la vie dans les montagnes.
Les montagnes ont surplus d’existence tranquille,
Mais gare à la montagne quand le coeur n’est tranquille.
(Shuzhong Wuyun)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Shuzhong Wuyun), coeur, convenir, existence, gare, montagne, surplus, tranquille, tranquillité, venir, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
Mobilisation générale, 1914.
Ils marchaient en chantant
vers Berlin
via la gare de l’Est
fleur au fusil
La belle guerre en poésie
sous les vivats
de ceux qui ne la feraient pas!
La nuit, dans un wagon de marchandises
les fleurs se desséchaient
à la bouche d’acier muette
des canons noirs glacés
les corps fanés mêlaient leurs rouges pantalons
avant d’être couchés ailleurs
mêlant d’autres rougeurs
balle au fusil
(Robert Mallet)
Posted in poésie | Tagué: (Robert Mallet), ailleurs, balle, beau, canon, chanter, corps, couché, faire, fané, fleur, fusil, gare, glace, guerre, marcher, mêler, mobilisation, noir, pantalon, poésie, rouge, rougeur, se déssécher, vivat, wagon | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2022
Joseph
Joseph a dix-huit ans
Sur le quai d’une gare
Et la vie devant lui
Ça ne va pas durer
Le temps d’un défilé
En bleu, en blanc et puis en rouge
Trois petits tours et puis s’en vont
Baïonnette au canon
Joseph a dix-neuf ans
Englué dans la boue
Avant d’aller au feu
Il sort un carnet
Écrit une suite de mots
Destinés à un ange
Joseph a vingt ans
De l’encre sur les doigts
Et les pattes des rats
En maudites ratures
Joseph a vingt ans
Joseph avait vingt ans
(Franck Bouysse)
Posted in poésie | Tagué: (Franck Bouysse), aller, ange, baïonnette, blanc, bleu, boue, canon, carnet, défilé, destiner, doigt, durer, encre, engluer, feu, gare, Joseph, maudit, mot, patte, quai, rat, rouge, s'en aller, sortir, suite, tarure, temps, tour, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2022
Illustration
Tu récites pour toi seul des vers anciens
et tout en toi-même est plus proche et plus nu.
sous le masque du dormeur le temps doucement va
les années les minutes les semaines les mois.
il te souvient des femmes dans la rue l’une
aux maigres épaules portant des choses lourdes.
l’autre passait avec des gestes d’adieu belle
comme une île ou une phrase inachevée.
celle-ci qui riait aux éclats dans le feuillage
obscur et dont le nom était imprononçable.
et celle-là voyageuse aux couleurs du monde
avec ses énormes bagages et ses robes lyriques.
à l’autre bout de ta nuit ceux que nul ne connaît
qui ne font aucun détour posant cartes sur table.
et ceux qui emportent dans leur coeur leur ordure
et leur toit des chiens morts des rouleaux secrets des fleurs nouvelles.
ta mère aux bras flottants qui ne pouvait comprendre
toute ronde si petite et les yeux couleur d’encre.
tu as pris dans ses yeux le goût de l’être et des iris
mais tout s’éloigne ainsi qu’un vol d’oiseaux. le ciel
se déplace. et ça n’en finit pas les errances
à travers nuits et jours au gré des vents, la vie
ses mornes champs ses gares ses travaux ses villages
ses grimaces, la tristesse sur la face des gens.
et l’infini désert recommence au matin :
tu récites pour toi seul des vers anciens.
(Lionel Ray)
Recueil: Le nom perdu
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Lionel Ray), adieu, année, éclat, épaule, île, bagage, belle, champ, chien, coeur, comprendre, connaître, couleur, désert, détour, dormeur, doucement, encre, errance, feuillage, fleur, gare, geste, imprononçable, inachevé, infini, iris, lourd, lyrique, maigre, masuqe, minute, mois, morne, mort, nom, nu, nuit, obscur, ordure, passer, petit, phrase, porter, poser, proche, réciter, rire, robe, rond, rouleau, rue, s'éloigner, se souvenir, secret, semaine, seul, temps, travail, vent, ver, vie, village, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
En quittant une ville, j’entends
Dans le train de nuit, y a des fantômes
Qui me sourient quand nous passons sur les prairies.
Dans le train de nuit, y a des royaumes
Et puis du bruit et puis Paris au bout de la nuit.
Les souvenirs si tendres
Viennent s´y faire entendre.
J´entends.
J´entends la voix des flots enchanteurs
Qui font au fond de mon cœur
Des sérénades.
J´entends le triste appel des bateaux
Et la chanson des oiseaux
Sur l´esplanade.
Voici le ciel peuplé
De ses moutons blancs.
Voici la mer troublée,
Spectacle troublant…
J´entends la ville qui me dit bonsoir
Et moi, sur le quai de la gare,
Je dis de mon mieux des mots d´adieu.
Dans le train de nuit, y a des visages,
Des yeux rêveurs, des cheveux blonds, des cheveux fous.
Dans le train de nuit, le paysage,
C´est du brouillard qui va danser dans l´air très doux.
Chantent sur la rivière
Les ombres familières
J´entends les mots de nos rendez-vous.
Le tu remplace le vous.
C´est la campagne…
J´entends claquer ton pas dans la rue.
Quand le jour a disparu,
Je t´accompagne.
Voici les prés, les bois.
Près de moi, tu bois.
Voici la ville qui dort
Dans son rêve d´or.
J´entends ta voix trembler de bonheur
Et j´entends battre ton cœur.
Adieu, beaux jours.
Adieu l´amour…
(Charles Trenet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Trenet), accompagner, adieu, amour, bateau, battre, bonheur, bonsoir, brouillard, campagne, cheveux, ciel, claquer, coeur, danser, disparu, doux, entendre, esplanade, fantôme, fou, gare, mer, mouton, nuit, oiseau, ombre, passer, prairie, quai, quitter, rendez-vous, sourire, trembler, troublant, ville, visage | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
Revoir Paris
Revoir Paris
Un petit séjour d´un mois
Revoir Paris
Et me retrouver chez moi
Seul sous la pluie
Parmi la foule des grands boulevards
Quelle joie inouïe
D´aller ainsi au hasard
Prendre un taxi
Qui va le long de la Seine
Et me revoici
Au fond du Bois de Vincennes
Roulant joyeux
Vers ma maison de banlieue
Où ma mère m´attend
Les larmes aux yeux
Le cœur content
Mon Dieu que tout le monde est gentil
Mon Dieu quel sourire à la vie
Mon Dieu merci
Mon Dieu merci d´être ici
Ce n´est pas un rêve
C´est l´île d´amour que je vois
Le jour se lève
Et sèche les pleurs des bois
Dans la petite gare
Un sémaphore appelle ces gens
Tous ces braves gens
De la Varenne et de Nogent
Bonjour la vie
Bonjour mon vieux soleil
Bonjour ma mie
Bonjour l´automne vermeil
Je suis un enfant
Rien qu´un enfant tu sais
Je suis un petit Français
Rien qu´un enfant
Tout simplement
Paris
(Charles Trenet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Trenet), attendre, automne, banlieue, bois, bonjour, boulevard, content, enfant, foule, gare, gentil, hasard, joyeux, larme, maison, mère, merci, mie, Paris, pluie, rêve, revoir, rouler, séjour, sémaphore, se retrouver, Seine, seul, simplement, soleil, sourire, taxi, vent, vermeil, vie | Leave a Comment »