Posts Tagged ‘infime’
Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2023

Illustration: Georges Rey
Effrayé je te demande
ô puissance terrifiante
qui es-tu ?
Qui a barré
les portes du ciel
qui me cerne de ses mille bras ?
Mon infime vie
qui l’a quémandée
pourquoi moi
où me faut-il aller ?
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Un feu au coeur du vent Trésor de la poésie indienne Des Védas au XXIème siècle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2023

Au matin de ta tendresse
Au petit jour un papillon
se pose sur tes lèvres
L’infime battement de ses ailes
libère les ailes de la nuit.
(Bruno Doucey)
Recueil: S’il existe un pays
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Le frisson dans les bruyères qu’étonne
l’aile de l’oiseau
l’infini lavis rose que laisse le soleil le soir
après l’averse
une parcelle de silence entre les bruits
ou la voix jaillie d’un commencement
il est ainsi de ces beautés infimes
qui touchent au centre parfait du jour
et les perçoit l’âme ajustée au simple
comme un chemin par elles vers elle-même
alors nous habitons
réellement
nous n’attendons plus de réponse
alors une joie avance en nous
fleur profonde
déliée de la grande mort
nous voilà savants
comme avant la parole
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 15 juillet 2022

J’ai écrit ces textes dans des carnets, des cahiers,
sur des pages volantes, des agendas, des tickets, des listes,
des enveloppes, des marque-pages ou dans mon téléphone ;
je les ai écrits dans les gares, les trains, les hôtels,
les cafés, chez moi, dans le métro, en ville et en d’autres lieux.
La poésie demeure pour moi comme une apparition, une attention portée à l’infime,
comme le surgissement d’un éclat fugace au coeur de nos vies.
L’éclosion d’invisibles soleils.
Peut-être, à cet instant-là, les mots peuvent-ils saisir quelque chose de ce jaillissement.
Elle est le regard nu, débarrassé de ce qui pèse, de ce qui encombre,
elle est le retour à la source, la lumière qui s’at-tarde sur un mur,
le frémissement qui parcourt un visage, la chaleur d’un corps aimé,
elle est le mot que l’on attend et qui nous sauvera peut-être.
J’ai eu envie de vous offrir aujourd’hui
cette moisson de mots cueillis jour après jour,
qu’ils aient été d’orage ou d’allégresse.
Mais vivants.
Vivants, oui, et vibrants, toujours.
(Gaëlle Josse)
Recueil: et recoudre le soleil
Traduction:
Editions:NOTAB/LIA
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Posted in poésie | Tagué: (Gaëlle Josse), agenda, aimer, apparition, attendre, attention, éclat, éclosion, écrire, café, cahier, carnet, chaleur, coeur, corps, débarrasser, demeurer, encombrer, envelppe, fugace, gare, hôtel, infime, invisible, jaillissement, lieu, liste, marque-page, métro, mot, nu, page, peser, peut-être, poésie, porter, regard, retour, saisir, sauver, soleil, source, surgissement, téléphone, texte, ticket, toujours, train, vibrant, vie, ville, visage, vivant, volant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022

Invitation
Je vous souhaite la peur délicieuse d’un orage
tout seul dans votre chambre d’enfant
le sourire triste d’un bonbon de miel
au cours d’une convalescence tiède,
un baiser, sur le front, dans le noir.
Je vous souhaite l’émerveillement d’un caillou
choisi sur une plage entre cent millions d’autres.
Je voudrais tant que vous partagiez l’événement d’une ultime coccinelle
perdue sur la page d’un livre à la rentrée des classes,
le bouleversement d’une goutte de rosée qui hésite à l’extrémité d’une branche
ou la fragilité du ronronnement d’un chat dans la pupille de la nuit.
Écoutez la cotte de maille du peuplier dans le vent !
Écoutez l’audace d’une odeur de mimosa en plein coeur de l’hiver !
Je vous souhaite la curiosité,
l’appétit d’infimes et de minuscules rencontres
l’éclair d’une cicindèle ou d’un martin-pêcheur…
le plaisir d’une giboulée sur la peau nue
les grains de douceur sur la rivière
qui confesse tous les dessous du ciel
de ses dentelles d’écume sur les galets.
Je vous souhaite, le panier rempli de chanterelles,
l’odeur de chien mouillé, du vêtement qui sèche
près d’une flamme de feu de bois
et l’amitié de ce vieil habit qui ne craint rien.
Le chèvrefeuille, le chardonneret, l’ancolie, la morille…
Ah ! comme je vous souhaite de bâtir votre enfance
dans un puzzle de nuages blancs
la nuque sur un coussin de mousse.
(Jean-Hughes Malineau)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Hughes Malineau), amitié, ancolie, appétit, audace, éclair, écouter, écume, émerveillement, évènement, baiser, bâtir, blanc, bois, bonbon, bouleversement, branche, caillou, chambre, chanterelle, chardonneret, chat, chèvrefeuille, chien, choisir, cicindèle, ciel, classe, coccinelle, coeur, confesser, convalescence, coussin, craindre, curiosité, délicieux, dentelle, dessous, douceur, enfance, enfant, extrémité, feu, flamme, fragilité, front, galet, giboulée, goutte, grain, habit, hésiter, hiver, infime, invitation, livre, martin-pêcheur, miel, mimosa, minuscume, morille, mouillé, mousse, noir, nu, nuage, nuit, nuque, odeur, orage, page, panier, partager, peau, perdre, peur, plage, plaisir, pupille, puzzle, remplir, rencontre, rentrée, rivière, ronronnement, rosée, sécher, seul, souhaiter, sourire, tiède, triste, ultime, vêtement, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022

Illustration: Christian Lepère
C’EST POURTANT BIEN L’ÉTÉ
c’est pourtant bien l’été
rien ne manque la lumière
les arbres les sourires la musique
les jeunes filles en fleurs
le soleil qui surveille
et s’occupe des convives
tout est tendre éternel
ondoyant tel un regard langoureux
à peine le galet froid va-t-il tomber
de cette fissure infime
telle une larme tu vas couler
hors du tableau
(Vangelis Kassos)
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Posted in poésie | Tagué: (Vangelis Kassos), arbre, à peine, été, éternel, convive, couler, en fleurs, fissure, froid, galet, hors, infime, jeune fille, langoureux, larme, lumière, manquer, musique, ondoyer, pourtant, regard, s'occuper, soleil, sourire, surveiller, tableau, tendre, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2022

Aujourd’hui m’arrêtant au bord de la rivière,
J’ai ramassé l’herbe infime qui rend le vent visible.
Par le chas de l’aiguille doucement s’est glissé
Le fil ténu de l’espérance.
(Philippe Delaveau)
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Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2021

Illustration: Rémi Polack
Jamais assez c’est trop
Elle cherche à donner
et donner encore
plus
mais elle n’a qu’un seul coeur
alors
le corps sans limite donné
et donné encore
plus
mais elle n’a que deux seins
ce ne sera jamais assez
il faudrait multiplier cette chair tenue aux limites
d’un corps de femme
il faudrait partager et partager encore
le don
jusqu’à ne plus pouvoir donner
que l’infime étincelle
d’amour
contenue
dans chaque poussière de lait
ou d’océan.
(Jeanne Benameur)
Recueil: De bronze et de souffle, nos coeurs
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Jeanne Benameur), amour, assez, étincelle, chair, chercher, coeur, contenir, corps, donner, encore, femme, infime, jamais, lait, limite, multiplier, océan, partager, plus, poussière, pouvoir, sein, seul, trop | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2021

Illustration
LE SENS
Le sens ne réside pas en un lieu.
C’est comme une lèvre tronquée
ou la musique d’une planète lointaine.
Rarement c’est un palais ou une plaine,
le diamant d’un vol ou le coeur de la pluie.
Parfois c’est le bourdonnement d’une abeille, une infime présence
et le jour est un feu brûlant sur la corolle de la mer.
Il s’abreuve de violence et d’obscurité
et ses rivages sont jonchés d’oubli et de chaos.
Ses caprices contiennent toute la distance du silence
et tout l’éclat du désir. Avec une musique désespérée,
il craque parfois sous le masque du temps.
Avec des cendres d’eau, il crée des halos de pénombre
et d’un côté c’est le désert, de l’autre une cataracte.
On peut le parcourir certaines fois comme le spectre solaire
ou le sentir comme un cri en lambeaux ou une porte condamnée.
Souvent ses noms ne sont pas des noms,
mais des blessures, des murailles sourdes, des lames effilées,
de minuscules racines, des chiens d’ombre, des ossements de lune.
Toutefois, il est toujours l’amant désiré que
recherche le poète dans les remous des ténèbres.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2021

L’amandier sous la lune
La semence nocturne a mûri dans ma tête,
dans mon nom j’ai scellé l’inconnu sans visage.
Croyant saisir le fruit, l’insecte, l’arc-en-ciel,
et sucer dans le roc l’huile vierge ou le miel,
j’ai glissé vers la nuit sur le miroir des sons :
l’écureuil encagé tourne seul sur sa roue,
au fond du puits rit le silence
où l’abîme s’ébroue.
Sur l’infime épaisseur des mots nous patinons
à reculons depuis l’enfance;
nous chantons, nous dansons
vers l’infini sans regard et sans nom.
A peine un éclair sur la glace,
dans une poésie est inscrite la trace
de l’oiseau qui raya la fragile surface.
***

(Claude Vigée)
Recueil: Anthologie
Traduction: Traduit en langue corénne par Madame Holl Han Kaa
Editions: Revue Arts et Littérature de Corée
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Vigée), abîme, amandier, arc-en-ciel, à peine, à reculons, éclair, écureuil, épaisseur, chanter, croire, danser, encager, enfance, fond, fragile, fruit, glace, glisser, huile, inconnu, infime, infini, inscrire, insecte, lune, mûrir, miel, miroir, mot, nocturne, nom, nuit, patiner, poésie, puits, rayer, regard, rire, roc, rour, s'ébrouer, saisir, sceller, semence, seul, silence, son, sucer, surface, tête, tourner, tracenoiseau, vierge, visage | Leave a Comment »