Posts Tagged ‘(Alain Borne)’
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

Noël
Du village nocturne naissent les mille tours d’une cité
des paons blancs tristement
parcourent les cours
où l’eau retient le ciel d’étoiles
où la lune s’écoule des seaux
au frisson hésitant du vent.
Le bruit des attelages secoue les granges infinies
les verrous glissent sans bruit
et les portes soupirent
libérant l’ombre des chevaux
Pâles avec une lenteur de songe
du ciel tombent
les pétales des routes de minuit
Qui donc pose aux marguerites de l’hiver
la question d’amour ?
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), amour, attelage, étoile, blanc, bruit, cheval, ciel, cité, frisson, glisser, grange, hésiter, libérer, lune, marguerite, minuit, naître, Noël, nocturne, ombre, paon, parcourir, pétale, porte, question, route, s'écouler, seau, secouer, soupirer, tour, tristement, vent, verrou, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 août 2022

Il le faut
il le faudra un jour
Nous saurons inventer
Tout sera pur comme l’hiver
Personne n’aura su avant nous.
Nos craintes seront plus douces qu’une ombre blanche.
Ce sera comme si nous avions invité
d’invisibles colombes
à voler avec nous.
Ce sera comme si nous habitions le feu de leurs ailes
avant de ne plus savoir
qui nous sommes l’un de l’autre.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2022

Ecoute le destin entravé qui frappe.
Ta vie se ferme: ouvre la porte à ton enfance.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2022

Sous la chevelure avance
un long corps d’étoile
nu comme un lac,
et fendu comme un arbre
Sous la foudre froide,
un lait d’or figé,
où boit un serpent
rouge et prisonnier.
Double faux des cuisses
dans l’herbe nocturne,
éclat des aciers,
noués d’une fleur.
Ô marche odorante
d’une claire armure
l’ouragan s’arrête
au porche des jambes.
Quel est ce rosier
qui a deux racines,
et si peu de feuilles
sur l’éclat des roses.
Si la nuit expire,
la couleur de l’aube
aura son miroir,
Ô corps solitaire,
que baise la nuit
d’un baiser sans lèvres,
que de lits te rêvent !
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2022

Les orties, la fumée,
Les épines fleuries,
La cendre, l’herbe
dans tant d’absence éparse,
une dépouille humaine,
une rencontre nue,
un écho de plaisir,
une fleur animale,
deux yeux perdus,
un été familier,
une mesure d’ombre,
un soleil limité.
Boire très calme
la foudre inattendue ;
la tige découverte après l’étang de pierre,
et revenir encore à l’incendie parfait,
rêveur sous la paille,
et vénérer la paille où l’incendie se fait,
tenter contre la mort ce simple appareillage
Où ne pendent aux mâts que des voiles de flammes
Quelqu’un au bord du vertige,
une doublure agile,
un miroir de blessures.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2021

Je vais me taire ce soir après ce poème
ranger ma voix et mon sang
laisser venir quelques heures où tout se passe
comme si tu n’existais pas.
Je te vois encore pourtant dans la main de la nuit
scandalisé que de loin tu apparaisses
comme un pétale de rose
ou un jet de lait ou une flèche d’étoile
en forme de femme.
Femme, tu es femme
vêtue et dévêtue de peau
fraîche et chaude pleine de sang et d’os
pareille, mon ineffable,
à tout le troupeau.
Laisse laisse laisse
mon amour et mes mots
te séparer en te chantant
trier de la boue mon diamant
faire exploser ma seule foudre.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021

La main touche une jupe,
muguets fanés, je me souviens,
tiède comme un début de peau,
un feu de sang brûle les os.
Les joncs craquent sous le corps souple,
et le miel bout dans l’oeillet pourpre,
sur le brasier de myosotis
là-haut où les oiseaux s’étirent.
Carrière de braise rouge,
près d’une eau non doublée de tain
où toute pudeur expire
au vent venu de Si loin,
Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
et la brûlure encore glacée
des lèvres fanées de soif,
et du corps torride de sang.
Voici la baie de tes jambes,
avant cette île foudroyée
où peut-être un peu de neige
attend ma tête sans pensée.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 6 avril 2021

Tant d’oiseaux
Qu’on dirait de l’eau en pluie
un goutte-à -goutte d’ailes
une giboulée de plumes
une averse de griffes.
L’orage opaque éteint le ciel
et son tonnerre est de cris.
Qu’importe qu’importe
puisque ce cauchemar n’est pas un rêve
puisque ces griffes sont réelles
et que c’est réellement qu’il faudra mourir.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021

Je vais t’aimer
je vais ne plus rien vouloir
dans mes yeux que ton visage
je vais ne supporter mes mains
que caressant ton corps
je vais n’accepter l’espace
que si tu l’occupes
je vais n’être rien
qu’à l’instant de te posséder
je vais
mourir interminablement je vais
vivre si tu vis contre moi
et quand ton plaisir viendra
comme les fleurs rouges sur le printemps vert
au sommet de ta chair je cueillerai
le bouquet de ta joie
afin d’y enfouir mon visage
et y mêlant mon bonheur devenir
un vivant ivre de vie
et crier que vivre est bon
lorsque vivre est vivre
lorsque vivre
est réunir nos deux sangs
lorsque vivre
est te traverser et te devenir
et ne savoir même plus que je te suis.
(Alain Borne)
Illustration: Edvard Munch
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

La main touche une jupe,
muguets fanés, je me souviens
tiède comme un début de peau,
un feu de sang brûle les os.
Les joncs craquent sous le corps souple,
et le miel bout dans l’oeillet pourpre,
sur le brasier de myositis
là-haut où les oiseaux s’étirent.
Carrière de braise rouge,
près d’une eau non doublée de tain,
où toute pudeur expire
au vent venu de si loin.
Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
et la brûlure encore glacée
des lèvres fanées de soif,
et du corps torride de sang.
Voici la baie de tes jambes
avant cette île foudroyée
où peut-être un peu de neige
attend ma tête sans pensée.
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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