Posts Tagged ‘(Alain Borne)’
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2020

La main touche une jupe,
muguets fanés, je me souviens
tiède comme un début de peau,
un feu de sang brûle les os.
Les joncs craquent sous le corps souple,
et le miel bout dans l’oeillet pourpre,
sur le brasier de myositis
là-haut où les oiseaux s’étirent.
Carrière de braise rouge,
près d’une eau non doublée de tain,
où toute pudeur expire
au vent venu de si loin.
Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
et la brûlure encore glacée
des lèvres fanées de soif,
et du corps torride de sang.
Voici la baie de tes jambes
avant cette île foudroyée
où peut-être un peu de neige
attend ma tête sans pensée.
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), attendre, île, baie, brasier, brûler, bruire, corps, craquer, expirer, fané, feu, fièvre, foudroyé, fraîche, jambe, jonc, jupe, lèvre, main, miel, muguet, myosotis, neige, oeillet, os, peau, pensée, pourpre, pudeur, sang, se souvenir, souple, tête, tiède, torride, toucher, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019

Noël
Du village nocturne naissent les mille tours d’une cité
des paons blancs tristement
parcourent les cours
où l’eau retient le ciel d’étoiles
où la lune s’écoule des seaux
au frisson hésitant du vent.
Le bruit des attelages secoue les granges infinies
les verrous glissent sans bruit
et les portes soupirent
libérant l’ombre des chevaux
Pâles avec une lenteur de songe
du ciel tombent
les pétales des routes de minuit
Qui donc pose aux marguerites de l’hiver
la question d’amour ?
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), amour, attelage, étoile, blanc, bruit, cheval, ciel, cité, frisson, glisser, grange, hésiter, libérer, lune, marguerite, minuit, naître, Noël, nocturne, ombre, paon, parcourir, pétale, porte, question, route, s'écouler, seau, secouer, soupirer, tour, tristement, vent, verrou, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2018
Je me couche dans la poussière, les yeux fermés
La nuit sera totale, tant que l’aube
Et le grand jour de ta chair
Ne passeront pas au-dessus de moi
Comme un vol de soleils.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 21 mai 2018

Te dévêtir
aller vers encore plus de lumière et de brûlure
alors que tu m’aveugles déjà
et que tout de moi se calcine.
Et pourtant
il faut bien après cent chevauchées
que les nues de ma foudre
descendent vers la terre.
Il faut bien que je tombe
adorer tes genoux
et toucher la tiédeur scandaleuse
de ce nid de soleils.
(Alain Borne)
Illustration: Anna Razumovskaya
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), adorer, aveugler, brûlure, chevauchée, descendre, foudre, genoux, lumière, nid, nue, scandaleuse, se calciner, se dévêtir, soleil, tiédeur, tomber, toucher | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2018

La main touche une jupe,
muguets fanés, je me souviens,
tiède comme un début de peau,
un feu de sang brûle les os.
Les joncs craquent sous le corps souple,
et le miel bout dans l’oeillet pourpre,
sur le brasier de myosotis
là-haut où les oiseaux s’étirent.
Carrière de braise rouge,
près d’une eau non doublée de tain
où toute pudeur expire
au vent venu de Si loin,
Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
et la brûlure encore glacée
des lèvres fanées de soif,
et du corps torride de sang.
Voici la baie de tes jambes,
avant cette île foudroyée
où peut-être un peu de neige
attend ma tête sans pensée.
(Alain Borne)
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2017

Illustration: ArbreaPhotos
Aucun bonheur
aucun malheur
la pierre tranquillisée n’attend plus rien
passent les fleuves.
passent les sangs.
Le rire dans la pâleur humaine
s’est hissé mille fois.
Les larmes mille fois
ont relayé les mers.
et le soleil
tente d’user de son plomb d’or
le lasso qui le tient.
La pierre est là tranquille
grande envie grand exemple
grande promesse sûre.
Mais qui
mais qui quand même
ôtera de mon coeur
cette pierre qui le devient ?
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), attendre, ôter, bonheur, coeur, devenir, envie, fleuve, humain, larme, lasso, malheur, mer, or, passer, pâleur, pierre, plomb, promesse, qui, relayer, rien, rire, sang, sûr, se hisser, soleil, tenir, tranquille, tranquillisé | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2017

Illustration: ArbreaPhotos
Fidèle à quel nuage
à quelle eau sourde
à quel sang fade ?
Un lit se dresse
un ciel s’éveille
un oiseau luit.
Je vis de rêve
je rêve d’îles
je lie avril.
Je vois une ombre
et je me couche
sous son sable.
Portez mes yeux
plus loin que moi
mes sûrs amis.
Si vous m’aimez
pleurez déjà
de mon passage.
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2017

Froide
l’âme froide
ne sera par dépaysée
quand l’ange noir écartera
sur le vide les rideaux du fruit.
Que quelqu’un
prenne en pitié le désert
prenne en pitié
le sable teint.
Le sang de la colombe
tombe plus vite que sa neige.
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2017

La verdure est posée sur le monde
comme une écharpe de vent clair
Les ruisseaux cherchent le silence
en murmurant entre les pierres
Les feuilles contemplent au fond de l’onde
le fond du ciel et leur image
Le grillon chante de douleur
— il est poète — parmi l’été
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), écharpe, été, chanter, chercher, ciel, clair, contempler, douleur, feuille, fond, grillon, image, monde, murmurer, onde, pierre, poète, poser, ruisseau, silence, vent, verdure | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2017
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Alain Borne), asséché, coeur, lac, nénuphar, oublié, regard | Leave a Comment »