Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
Posted by arbrealettres sur 1 février 2023
Posted in poésie, haïku | Tagué: sein, demain, épais, brouillard, embrasser, se coucher, ôter, (Mariko Koga) | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022
Illustration: Shan Sa
L’esprit de la rivière
Je joue avec toi par les Neuf rivières.
Les vents furieux s’élèvent soulevant les vagues.
Je conduis le char d’eau, au dais de lotus,
Tiré par deux dragons qu’accompagnent deux serpents d’eau.
J’arpente le Kun Lun fixant mon regard aux quatre points cardinaux.
Mon coeur s’élance vers les cieux — mon coeur agité d’impatience.
Alors que le soleil se couche, dans ma douleur, j’oublie de m’en aller.
Songeant à la distance accomplie, je m’allonge éveillé.
Sa maison d’écailles aux salles de dragon,
Aux portes de porcelaine pourpre — palais de perles.
Que fait l’esprit des eaux caché au fond de l’onde ?
Il chevauche une tortue blanche que suit une horde de poissons tachetés.
Je joue avec toi entre les îlots de la rivière.
Sauvages sont les eaux nées du ressac.
Tu prends ma main et me conduis jusqu’aux rivages du midi.
Les vagues, de houle en houle, nous saluent
Et les poissons, de banc en banc, forment ma suite nuptiale.
(Anonyme)
Le Recueil des chants du Sud (Chuci)
(IV III siècles : période des Royaumes combattants)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
Posted in poésie | Tagué: (anonyme), accompagner, accomplir, agiter, arpenter, écaille, éveiller, banc, blanc, cacher, cardinal, char, chevaucher, ciel, coeur, conduire, dais, distance, douleur, dragon, eau, esprit, fixer, fond, former, furieux, horde, houle, impatience, jouer, lotus, main, maison, midi, naître, nuptial, onde, oublier, palais, perle, point, poisson, porcelaine, porte, pourpre, prendre, regard, ressac, rivage, rivière, s'allonger, s'élancer, s'élever, s'en aller, salle, saluer, sauvage, se coucher, serpent, soleil, songer, soulever, suite, suivre, tacheté, tirer, tortue, vague, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
Inscriptions champêtres
Printemps, ô frêle et bleue anémone,
Dans la langueur pâle de tes yeux clairs
L’amour a mis son âme éphémère,
Mais le vent passe et tu frissonnes.
Eté, quand l’orgueil des roseaux sur la rive
Marque le cours du fleuve vers la mer, le soir
On voit dans l’eau des ombres se coucher pensives :
Lents et doux, les bœufs s’en vont à l’abreuvoir.
Automne, il pleut des feuilles, il pleut des âmes,
Il pleut des âmes mortes d’amour, les femmes
Contemplent l’occident avec mélancolie,
Les arbres font dans l’air de grands gestes d’oubli.
Hiver, femme aux yeux verts tombés sous le linceul des neiges,
Tes cheveux sont poudrés de gel, d’amertume et de sel,
O momie, et ton cœur vaincu, docile aux sortilèges,
Dort, escarboucle triste, au fond de ta chair immortelle.
(Remy de Gourmont)
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Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022
UNE NUIT AUSSI LONGUE QU’UNE ANNEE
Sur l’air du » Souvenir de la capitale impériale »
— Liu Yong
La couverture mince
et l’oreiller petit,
par le froid qui s’en vient
je me sens désolé
d’avoir dû te quitter.
Je me tourne
et retourne au fond du lit,
Mais le sommeil me fuit
bien que la nuit soit avancée.
Je me lève
et me couche
à n’en plus finir,
la nuit est aussi longue
qu’une année.
Oh ! Je voudrais m’en retourner chez toi,
mais je suis loin, très loin déjà.
Mille pensées de toi ne me consolent pas.
Comme je me sens seul et las !
Mon coeur reste toujours attaché à ton coeur;
Je te dois un ruisseau de pleurs.
(Anonyme)
***
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Posted by arbrealettres sur 29 août 2022
Illustration: Henri Galeron
Quand les poules auront des dents
elles se révolteront
Elles se coucheront
longtemps après le couvre-feu
Et détruiront
les dictionnaires
Pour en finir avec
poule : femelle du coq »
« douche en cul de poule »
et autres cocasseries
(Michel Besnier)
Posted in poésie | Tagué: (Michel Besnier), cocasserie, coq, couvre-feu, cul, détruire, dent, dictionnaire, femelle, finir, longtemps, poule, se coucher, se révolter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2022
Illustration: ArbreaPhotos
Il paraît…
Il paraît que les poètes
Sont des paresseux
Et qu’ils disent ce qu’ils ne font pas.
Parfois c’est bien pire !
Quand la neige tombe sur la terre
Quand le soleil chante le soir
Quand un oiseau se couche sous son aile
Les poètes n’ont rien à faire
Et rien à dire
Le poème s’écrit tout seul.
(David Dumortier)
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022
Colère devant l’enfant sans pain
ni mère qui mange de la terre
dessine des hélicoptères reste
debout dans son sommeil
Colère devant l’enfant au ventre outré
araignée de la misère
qui joue avec la terre
sous un soleil touriste
Colère devant l’enfant courant devant la guerre
jusqu’aux frontières
depuis sept ans sans s’arrêter
s’il ne se couche dans la terre
Colère devant la terre entière
la terre qui est le pain qui
est la joie
la maison et la mort
(Anna Gréki)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2022
Les chrysanthèmes embaument quand les plantes se fanent,
Au bord de la forêt, je prends congé de vous.
Je le sais comme vous, les monts sont sans trésor;
Seul, je ferme ma porte au soleil qui se couche.
(Fachang Yiyu)
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Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022
LE LUNATIQUE
Le soleil amorti s’absorbe dans la brume;
Ainsi qu’un astre mort mon amour s’est couché.
Le long des quais salis l’aveugle nuit s’allume;
Mon coeur est aussi vieux qu’Hérode et son péché.
Chaque vivant, moyeu d’un univers caché,
Bat, victime et bourreau, son malheur sur l’enclume;
Et les visages gris sont des flocons d’écume
Dans le noir flot humain sur l’asphalte épanché.
Amour, où sommes-nous? Est-il sûr que nous sommes? La
lune qui pâlit d’avoir pitié des hommes
Au bord des toits déserts verse un sanglot d’argent.
Et l’oeil fou des cités regarde sans envie,
Froidement lumineux et fixement changeant,
Cet astre déjà mort et plus pur que la vie.
(Marguerite Yourcenar)
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Posted by arbrealettres sur 26 mars 2022
Illustration: Hosui Yamamoto
Sur le mont Fuji
Je voyais la lune poindre;
Ce n’est plus ainsi :
En mer elle vient me rejoindre,
S’y lève et s’y couche aussi.
(Tsoura-Youki)
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