Posts Tagged ‘suie’
Posted by arbrealettres sur 22 février 2023

Un visage signé de rides
qu’une rose en s’ouvrant
lira
la poix de la suie douce aux poutres
où reposèrent un moment
les oiseleurs de sortilèges
le baiser des millénaires aux graminées
dans un tourbillon d’allégresse
la manne de ciels
qui naissent de faims pauvres
des gestes anciens fondant
l’espace nouveau des journées
et ces révélations d’étoiles
dont l’eau des fontaines frémit
pourraient changer
l’ordre du monde
(Jean-Vincent Verdonnet)
Recueil: D’ailleurs
Editions: Saint-Germain-des-Prés
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Vincent Verdonnet), allégresse, ancien, étoile, baiser, changer, ciel, doux, eau, espace, faim, fondre, fontaine, frémir, geste, graminée, journée, lire, manne, millénaire, moment, monde, naître, nouveau, oiseleur, ordre, pauvre, poix, poutre, pouvoir, révélation, reposer, ride, rose, s'ouvrir, signer, sortilège, suie, tourbillon, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
![David Brayne 3216 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/01/david-brayne-3216-1280x768.jpg?w=769&h=613)
Le But
Le long des peupliers je marche, le front nu,
Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie.
Je m’avance hagard vers le but inconnu.
Le printemps a des fleurs dont le parfum m’ennuie,
L’été promet, l’automne offre ses fruits, d’aspects
Irritants; l’hiver blanc, même, est sali de suie.
Que les corbeaux, trouant mon ventre de leurs becs,
Mangent mon foie, où sont tant de colères folles,
Que l’air et le soleil blanchissent mes os secs,
Et, surtout, que le vent emporte mes paroles!
(Charles Cros)
Illustration: David Brayne
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Cros), air, avancer, bec, blanchir, but, colère, corbeau, emporter, ennuyer, flagellé, fleur, foie, folle, fruit, hagard, hiver, inconnu, irritant, marcher, offrir, parfum, parole, peuplier, pluie, printemps, sali, soleil, suie, vent, ventre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 mars 2021
J’avais écrit en noir
Avec des mots de suie
Sur un ciel sans espoir
Un nuage les essuie.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: René Magritte
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), écrire, ciel, espoir, essuyer, mots, noir, nuage, suie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Ndèye Coumba Diakhaté
Griot de ma race
Je suis griot de ma race :
Poète, troubadour;
Je chante très haut ma race, mon sang,
Qui clame qui je suis.
Je suis… bois d’ébène,
Que ne consume le feu lent du mensonge.
Je suis… la latérite rouge du sang farouche de mes ancêtres.
Je suis… la brousse inviolée,
Royaume des singes hurleurs.
Pas le Nègre des bas quartiers,
Relégué dans la fange fétide, la suie qui colle;
Là-bas, dans la ville grise, qui accable, qui tue.
Je suis… qui tu ignores :
Soleil sans leurre; pas de néon hypocrite.
Je suis… le clair de lune serein, complice des ébats nocturnes,
Je suis le sang qui galope, se cabre d’impatience
Dans le dédale de mes artères. Je suis qui tu ignores.
Je crache sur l’esprit immonde.
Et voici que je romps les chaînes,
Et le silence menteur
Que tu jetas sur moi.
(Ndèye Coumba Diakhaté)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Ndèye Coumba Diakhaté), accabler, ancêtre, artère, ébat, ébène, bas, bois, brousse, chaîne, chanter, clair de lune, clamer, coller, complice, consumer, cracher, dédale, esprit, fange, farouche, fétide, feu, galoper, griot, gris, haut, hurleur, hypocrite, ignorer, immonde, impatience, inviolé, jeter, latérite, là-bas, lent, leurre, mensonge, menteur, nègre, néon, nocturne, poète, quartier, race, reléguer, rompre, rouge, royaume, sang, se cabrer, serein, silence, singe, soleil, suie, troubadour, tuer, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2020

Illustration
BESTIAIRE DE LA VAGUE VENUE ME VOIR À NICE DE LA PART DE MON AMI LE POÈTE JULES SUPERVIELLE
Une vague entre en hésitant
une vague entre des milliers
Elle entre et court dans la maison
toute légère et chuchotant
monte et descend les escaliers
d’un pas prudent plein de poissons
s’excusant d’être si mouillée
et d’un bleu si déconcertant
et d’avoir tellement à dire
qu’elle en a peut-être oublié
ce qui est le plus important
et qui l’empêche de dormir
De Montevideo à Nice
il y a tant de ciel et d’eau
tant de navires feux éteints
et tant d’épaves qui pourrissent
tant de bateaux tant de radeaux
qu’une vague y perd son latin
même en se dépêchant très fort
même en marmonnant jour et nuit
entre les lames et le vent
même en sautant par-dessus bord
des grandes cheminées de suie
qu’elle rencontre à son avant
Une vague entre en hésitant
et danse et saute autour de moi
entre la table et le fauteuil
toute confuse et me léchant
grand épagneul d’eau et de soie
qui pose sur moi son gros oeil
cherchant à faire pardonner
d’avoir oublié en chemin
ce que le poète avait dit
une grosse vague étonnée
qui lèche doucement ma main
comme elle fit à mon ami
il y a des mois des années.
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy)ami, ami, année, autour, avant, épagneul, épave, éteindre, bateau, bestiaire, bleu, bord, chemin, cheminée, chercher, chuchoter, ciel, confus, courir, danser, déconcerter, descendre, dire, dormir, eau, empêcher, entrer, escalier, faire, fauteuil, feu, fort, hésiter, important, jour, lame, lécher, léger, maison, marmonner, mois, monter, mouiller, navire, nuit, oeil, oublier, par-dessus, pardonner, pas, poète, poisson, poser, pourrir, prudent, radeau, rencontrer, s'excuser, sauter, se dépêcher, soie, suie, table, tellement, vague, venir, vent, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2020
Recueil: Là
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Etienne Paulin), arbre, argent, bord, cher, ciel, ciment, ciré, craie, dessin, doux, enfance, esquinter, faire, gagner, goudron, invérifiable, jointure, juste, laisser, parler, poudreux, rien, square, suie, trottoir, user, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019

LE PASSÉ
Avec des mains de haine et de colère, Amour!
J’ai rompu rudement à mon genou farouche
Le beau cep qui porta la grappe dont toujours
Le goût voluptueux se ravive à ma bouche;
Et j’ai fait, tout ce jour, des treilles de ma vie
Brûler le sarment sec et la feuille séchée
Pour qu’il n’en reste au soir que la cendre et la suie
Qui demeurent après une vaine fumée.
Et c’est ainsi qu’avant que s’éteignît dans l’ombre
Ce feu dont les tisons ont mordu la nuit sombre,
O Passé, j’ai voulu que ta flamme suprême
Couronnât et rougît une dernière fois,
Comme d’un éclatant et pourpre diadème,
Le visage brûlant que je penchais sur toi.
(Henri De Régnier)
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Posted in poésie | Tagué: (Henri de Régnier), amour, bouche, cendre, colère, connaître, diadème, farouche, flamme, fumée, genou, grappe, haine, main, ombre, passé, pencher, rompre, s'éteindre, sarment, suie, treilles, visage, voluptueux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2019

L’AMI MORTEL
A Bernard Milleret.
Chaque matin son pas m’éveille
Dans cette poitrine de plomb
Où le soleil, grand fauve blond,
Se fait attendre et m’émerveille.
Tout le jour, son pas traîne long
Dans les couloirs. Je tends l’oreille :
Qui de nous deux l’autre surveille
Ou le désire ? — c’est selon…
Mais vainement à le surprendre
Je m’efforce : il a dû m’entendre :
Rien qu’une fleur sur le plancher…
Rien qu’une fleur au coeur de suie
Qui me parle de mon péché !
— Puis le soir ramène la pluie…
(Jean Rousselot)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), ami, attendre, émerveiller, éveiller, blond, coeur, couloir, désirer, fauve, fleur, mortel, parler, pas, pêche, plancher, plomb, pluie, poitrine, ramener, s'efforcer, soir, soleil, suie, surprendre, traîner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019

TÉLÉGRAMME
MOI JAMAIS CONTENT RESTER MÊME CHOSE
MOI TOUJOURS PARTIR NOUVEAU
FUIR ENNUI DU TOUJOURS MÊME
TOUJOURS ESPÉRER TROUVER FENÊTRE
AU BOUT TUNNEL APRÈS SUIE ET OMBRE
TOUJOURS VOULOIR BRISER ENTRAVES
OUVRIR PORTE SAUTER MONTER
LA-HAUT-LA OÙ NOIR-NOIR
S’ÉCARTE OÙ BRILLE AURORE
TOUJOURS FRAÎCHEUR TOUJOURS
INCONNU RECONNU.
(De nulle part. An zéro.
Signé : Personne.)
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), aurore, bout, briller, briser, content, ennui, entrave, espérer, fenêtre, fraîcheur, fuir, inconnu, là-haut, même, monter, nouveau, nulle part, ombre, ouvrir, partir, personne, porte, reconnu, rester, s'écarter, sauter, suie, télégramme, toujours, trouver, tunnel, vouloir, zéro | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2019

SONS EN S
La Saveur
la Sévérité
le Souffle
Le Séjour
le Secret
la Suie
Je rejette le Soleil le
Supplice le Serpent le
Sarcophage Socrate Samson
Sisyphe et caetera en
tas dans un coin de
la page.
(Jean Tardieu)
Recueil: L’accent grave et l’accent aigu
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), coin, page, rejeter, Samson, sarcophage, saveur, séjour, sévérité, secret, serpent, SiSyphe, Socrate, soleil, son, souffle, suie, supplice, tas | Leave a Comment »