Posts Tagged ‘blanchir’
Posted by arbrealettres sur 12 avril 2023

LAVANDIÈRES DU FLEUVE GRIJALVA
Mouchoir de l’adieu,
chemise de la noce dans le
fleuve et ses poissons qui
jouent avec les vagues.
Comme au baptême un nouveau-né
cette étoffe proclame
sa parfaite blancheur
miraculeusement.
Femme de l’écume et du
geste qui blanchit accordez-
moi un beau fleuve pour
purifier mes jours.
(Rosario Castellanos)
Recueil: Poésie du Mexique
Traduction: Jean-Clarence Lambert
Editions: Actes Sud
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Posted in poésie | Tagué: (Rosario Castellanos), accorder, adieu, écume, étoffe, baptême, beau, blancheur, blanchir, chemise, femme, fleuve, geste, jouer, jour, lavandière, miracle, moucjoir, noce, nouveau-né, parfait, poisson, proclamé, purifier, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 février 2023

Amour ! Tu m’as, il est vrai, mille fois vaincu
et mortellement blessé dans ma jeunesse ;
mais aujourd’hui, sous mes cheveux blanchis,
puis-je me laisser prendre encore à tes promesses frivoles ?
Hélas ! combien de fois as-tu tour-à-tour
rallumé ou étouffé mes désirs !
combien de fois m’as-tu vu, le sein baigné de larmes,
trembler et pâlir sous tes coups !
Amour! c’est à toi que je parle,
et c’est de toi que je me plains.
Désabusé de tes flatteurs mensonges,
je ne crains plus tes traits cruels;
tu les diriges en vain contre moi.
Que peut la scie ou le ver
contre le bois réduit en cendres?
Et n’y a-t-il pas de la honte
à poursuivre celui qui manque à-la-fois
et d’haleine et de force?
(Michel Ange)
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Posted in poésie | Tagué: (Michel-Ange), amour, aujourd'hui, étouffer, baigner, blanchir, blesser, bois, cendre, cheveux, coup, craindre, cruel, désabusé, désir, diriger, en vain, flatteur, force, haleine, hélas, honte, jeunesse, larme, manquer, mensonge, mortellement, parler, pâlir, poursuivre, prendre, promesse, rallumer, réduire, scie, se laisser, se plaindre, sein, tour à tour, trait, trembler, vaincu, ver, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Verte, si Verte, si verte l’herbe qui aborde la rivière
Amples, si amples se déploient les saules du jardin
Belle, si belle cette femme qui se tient en haut des marches
Claire et brillante, elle apparaît dans la fenêtre
Charmant, si charmant son visage poudré
Fines, si fines ses mains blanches qui se découvrent
Autrefois chanteuse, elle ornait la maison de musique
La voilà aujourd’hui à un petit qui délaisse son foyer
Comment se résoudre à voir encore son lit inoccupé ?
Le banquet remplit le jour d’échos hilares
Et les joies délicieuses épuisent encore nos mots.
Comment dire cette merveille que le luth accentue
Son chant m’amène au voisinage céleste
Le génie musical embrase l’écoute de ceux qui s’attardent
Et c’est d’un seul coeur que nous portons l’élan de nos souhaits
Mais la fête entamée garde encore une pensée silencieuse
Les jours des hommes tourbillonnent puis se dispersent
Si peu de temps pour jouir du beau séjour !
Pourquoi ne pas laisser ses ambitions galoper ?
Pour être ainsi le premier arrivé aux commandes du monde
Pourquoi rester pauvre et ignoré,
Enlisé dans les marais aigres du ressentiment !
La première lune d’hiver annonce les courants froids
Le vent du nord s’engouffre cruel et tranchant.
J’endure la peine et sais la nuit longue.
Les étoiles hiérarques s’égrènent dans la nuit claire
Au quinzième jour, la lune est pleine
Et au vingtième déjà ses ombres se brisent.
Un voyageur pâle me tend une lettre seule.
J’ai lu au premier vers « amour immortel »
J’ai lu au dernier vers « douleur infinie d’être encore
J’ai conservé cette lettre dans les plis de ma robe
Trois ans déjà sont passés mais les mots n’ont pas blanchi.
Je m’offre entière à cette unique ferveur
Et je tremble que jamais tu n’en voies la valeur.
(Anonyme)
Les dix-neuf poèmes anciens des Han (ler siècle ap. J.-C.)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), aborder, aigre, ambition, amener, amour, ample, annoncer, apparaître, arriver, écho, écoute, élan, épuiser, étoile, banquet, beau, blanc, blanchir, brillant, céleste, chant, chanteur, charmant, clair, coeur, commande, conserver, courant, cruel, délaisser, délicieux, dire, douleur, embraser, endurer, enliser, entamer, entier, fête, femme, fenêtre, ferveur, fin, foyer, froid, galoper, garder, génie, haut, herbe, hilare, hiver, homme, ignoré, immortel, infini, innocupé, jardin, joie, jouir, jour, lettre, lit, long, lune, luthaccentuer, main, maison, marais, marche, merveille, monde, mot, musical, musique, nord, nuit, offrir, ombre, orner, passer, pauvre, pâle, peine, pensée, plein, pli, poudrer, premier, remplir, ressentiment, rester, rivière, robe, s'attarder, s'égréner, s'engouffrer, saule, savoir, séjour, séparer, se briser, se découvrir, se déployer, se disperser, se résoudre, se tenir, silencieux, souhait, tendre, tourbillonner, trancher, trembler, unique, valeur, vent, vers, vert, visage, voir, voisinage, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
![David Brayne 3216 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/01/david-brayne-3216-1280x768.jpg?w=769&h=613)
Le But
Le long des peupliers je marche, le front nu,
Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie.
Je m’avance hagard vers le but inconnu.
Le printemps a des fleurs dont le parfum m’ennuie,
L’été promet, l’automne offre ses fruits, d’aspects
Irritants; l’hiver blanc, même, est sali de suie.
Que les corbeaux, trouant mon ventre de leurs becs,
Mangent mon foie, où sont tant de colères folles,
Que l’air et le soleil blanchissent mes os secs,
Et, surtout, que le vent emporte mes paroles!
(Charles Cros)
Illustration: David Brayne
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Cros), air, avancer, bec, blanchir, but, colère, corbeau, emporter, ennuyer, flagellé, fleur, foie, folle, fruit, hagard, hiver, inconnu, irritant, marcher, offrir, parfum, parole, peuplier, pluie, printemps, sali, soleil, suie, vent, ventre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Engoncé dans une fourrure, je contemple des fleurs,
Voici que maintenant mes cheveux ont blanchi,
Mais le rouge du massif ressemble à l’an dernier,
La gelée matinale en rehausse l’éclat,
Le vent du soir emporte sa senteur parfumée.
Faut-il attendre que les fleurs soient fanées
Pour commencer à comprendre le vide?
(Fayan Wenyi)
Recueil: Poèmes Chan
Traduction: du chinois par Jacques Pimpaneau
Editions: Philippe Picquier
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Fayan Wenyi), attendre, éclat, blanchir, cheveux, commencer, comprendre, contempler, emporter, engoncé, faner, fleur, fourrure, gelée, maintenant, massif, matinal, parfumer, rehausser, ressembler, rouge, senteur, soir, vent, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2021

TROIS CHOSES
RENDS-MOI trois choses, cruelle mort,
Chantait l’os sur le rivage,
Un enfant eut ce qu’enfant cherche
De plaisir ou d’heureux sommeil
Sur l’abondance de ma poitrine
(C’est un os blanchi par la vague
Et desséché par le vent).
Trois choses pleines que femmes savent,
Chantait l’os sur le rivage,
Un homme, si je l’étreignais
Ainsi, quand mon corps était vie,
Y trouvait toute joie que donne la vie
(C’est un os blanchi par la vague
Et desséché par le vent).
Et la troisième de mes hantises,
Chantait l’os sur le rivage,
C’est ce matin où je vis
Face à face mon bien-aimé,
Et m’étirai ensuite, et bâillai, heureuse.
(C’est un os blanchi par la vague
Et desséché par le vent.
(William Butler Yeats)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

Illustration: Anne-François-Louis Janmot
ÉLÉGIE
Quel jardin habitent les vertes adolescentes ?
Quand elles chantent, leurs voix sont pures comme le cristal des collines ;
dans le silence du soir, quelle blanche obscurité les recouvre ?
Le prétexte du poème les poursuit.
Il leur donne l’éternité d’un chemin forestier,
en automne, parmi les troncs qui blanchissent.
Il entend leurs rires d’oiseaux
dans leur fièvre de partir.
La nuit tombe plus tôt.
Les champs ont abandonné l’écho des eaux,
le murmure indistinct d’un dieu.
Même un regard attentif ne reconnaît pas,
en ces fleurs piétinées par le couchant,
les lèvres que l’ombre a tues.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), abandonner, adolescent, attentif, automne, écho, élégie, éternité, blanc, blanchir, champs, chanter, chemin, colline, couchant, cristal, Dieu, donner, eau, entendre, fièvre, fleur, forestier, habiter, indistonct, jardin, lèvres, murmuré, nuit, obscurité, oiseau, ombre, partir, piétiner, poème, poursuivre, prétexte, pur, reconnaître, recouvrir, regard, rire, silence, soir, taire, tomber, tronc, vert, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

«ULYSSE», UNE PAGE
[…]
Aucune certitude ne remplace
la conviction du néant; nul ressac ne blanchit
les cheveux de l’aube. «Croyez au rythme »,
disait-il, comme si quelqu’un l’entendait. La mort est une
femme nue parmi les statues du parc ; une
femme nue à cheval sur une machine à écrire ;
le sexe d’algues que la marée découvre,
entre les derniers mots du poème et le corps,
qui les entend, enchaîné à la mâture du vers.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), algue, aube, blanchir, certitude, cheveux, conviction, corps, croire, découvrir, dernier, enchaîner, entendre, femme, marée, mâture, mort, mot, néant, nu, page, parc, poème, remplacer, ressac, rythme, sexe, statue, Ulysse, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2021

Je la désire dans cette ombreuse lumière
qui tombe avec midi sur la dormante treille,
quand la poule a pondu son oeuf dans la poussière
Par-dessus les liens où la lessive sèche,
je la verrai surgir, et sa figure claire.
Elle dira : je sens des pavots dans mes yeux.
Et sa chambre sera prête pour son sommeil,
et elle y entrera comme fait une abeille
dans la cellule nue que blanchit la chaleur.
(Francis Jammes)
Recueil: Clairières dans le Ciel
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Francis Jammes), abeille, blanchir, cellule, chaleur, chambre, clair, désirer, dire, dormant, entrer, figure, lessive, lien, lumière, midi, nu, oeuf, ombreux, par-dessus, pavot, pondre, poule, poussière, prêt, sécher, sentir, sommeil, surgir, tomber, treille, voir, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2021

Illustration: Fabienne Contat
Il fait froid
L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.
La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
Et puis laisse ton coeur ouvert !
Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !
Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l’homme plein d’envie ;
Doute du prêtre et de l’autel ;
Mais crois à l’amour, ô ma vie !
Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l’amour, tison du foyer !
A l’amour, rayon des étoiles !
Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.
La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.
Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.
A ces démons d’inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.
La haine, c’est l’hiver du coeur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !
Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), aimer, amour, aquilon, arc-en-ciel, astre, autel, autrui, âme, éponger, éteindre, éternel, étoile, bas, beau, bise, blanchir, bonheur, brûler, briller, brume, chemin, chose, chuchoter, coeur, courage, couvrir, croire, démon, désespérer, diminuer, douceur, douter, doux, dur, emplir, en proie, ennui, entier, envie, faute, fenêtre, fermer, fifélité, flambeau, flamme, foyer, froid, fruit, garder, haine, hiver, homme, inimitié, joie, jour, laisser, laver, lumière, main, méchant, mordre, mortel, neige, noir, nuée, opposer, orage, ouvert, paix, passer, pensée, pitié, place, plaindre, porte, prêtre, rayon, rayonner, reculer, retirer, reverser, s'éclairer, saint, serein, sillon, soleil, sortir, souffler, sourire, tison, tomber, vainqueur, vers, vertu, vie, vitre, voile, vomir | Leave a Comment »