Posts Tagged ‘peine’
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2023

Illustration: Pierre Corratgé
Mes vers, dansons la ronde,
Mes vers jeunes et fous,
Je n’ai plus rien au monde
Que le plaisir de vous.
Ma peine solitaire
Crie à remplir le soir.
Chantons, faisons-la taire,
Dansons dans mon coeur noir.
Dans mon coeur, hors du monde,
Voici le mois de mai —
Dansons une. seconde
Comme si c’était vrai!
(Marie Noël)
Recueil: Poètes d’aujourd’hui – Marie Noël
Editions: Pierre Seghers
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2023

Illustration: Jean-Jacques Henner
NUL BONHEUR
Nul bonheur ne peut me toucher
Tout a fui par ton absence
Une fleur vient m’effaroucher
L’oiseau chante ma réticence.
Nul bonheur ne m’aide à revivre
Ton silence est un poids cruel
Si lourd à mon âme en duel…
Car sur la terre il me faut vivre…
Nul bonheur ne m’a plus comblée
Le jardin me parait désert
Dans sa blessure, l’exilée
N’entend que son morne concert.
Nul bonheur ne franchit ma porte
Le silence frappe mon coeur
Seule ma peine n’est point morte
Heureux qui ne sent sa rigueur.
(Rosa Burel)
Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout
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Posted by arbrealettres sur 26 avril 2023

Elle posa
Le caillou de ses peines
Dans le petit cuir de sa vie.
Frondeuse,
Elle ne visa
Ni les carreaux
Ni les oiseaux,
Pas même les feuilles
Qui tremblaient
En équilibre au bout des branches.
Elle visa juste,
Et ce petit caillou-là
N’en finit pas de faire des ronds
A la surface claire
Des jours paisibles qui s’en vont.
(Philippe Mathy)
Recueil: L’atelier des saisons
Editions: Cheyne
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Posted by arbrealettres sur 18 avril 2023

Illustration: Georges Paul François Laurent Laugée
Le pastoureau
Un pastoureau, seul, est en peine,
loin de tout plaisir et contentement,
en sa pastourelle la pensée fixée,
et le coeur d’amour très blessé.
Ne pleure pas que l’amour l’ait meurtri,
car il n’a peine ainsi d’être affligé,
bien qu’en son coeur il soit blessé :
il pleure à la pensée de se voir oublié.
Car rien qu’à la pensée d’être oublié
de sa belle bergère, en grande peine,
en terre étrangère se laisse maltraiter,
le coeur de l’amour fort blessé.
Et le pastoureau dit : « Ah ! malheur
à qui de mon amour s’est fait absent,
et ne veux pas jouir de ma présence
et de mon coeur par son amour blessé ! »
***
El pastorcico
Un pastorcico solo está penado,
ajeno de placer y de contento,
y en su pastora puesto el pensamiento,
y el pecho del amor muy lastimado.
No llora por haberle amor llagado,
que no le pena verse así afligido,
aunque en el corazón está herido ;
mas llora por pensar que está olvidado.
Que sólo de pensar que está olvidado
de su bella pastora, con gran pena,
se deja maltratar en tierra ajena,
el pecho del amor muy lastimado.
Y dice el pastorcico : ¡Ay desdichado
de aquel que de mi amor ha hecho ausencia,
y no quiere gozar la mi presencia
y el pecho por su amor muy lastimado!
Y a cabo de un gran rato se ha encumbrado
sobre un árbol, do abrió sus brazos bellos,
y muerto se ha quedado, asido de ellos,
el pecho del amor muy lastimado.
(Saint Jean de la Croix)
Recueil: Jean de la Croix L’oeuvre poétique
Traduction: de l’espagnol par Bernard Sesé
Editions: Arfuyen
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2023

Illustration
Quelquefois je me mets à regarder une pierre.
Je ne me mets pas à penser si elle sent.
Je ne me fourvoie pas à l’appeler ma soeur.
Mais je l’aime parce qu’elle est une pierre,
Je l’aime parce qu’elle ne ressent rien,
Je l’aime parce qu’elle n’a aucune parenté avec moi.
D’autres fois j’entends passer le vent,
Et je trouve que rien que pour entendre passer le vent,
ça vaut la peine d’être né.
(Fernando Pessoa)
Recueil: Poèmes païens
Traduction: du Portugais par M. Chandeigne , P. Quillier et M. A. Camara Manuel
Editions: Points
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Posted by arbrealettres sur 6 avril 2023

Cantique
Qu’est ce mien coeur devenu, qu’est ce mien coeur devenu ?
De ta peine et de ton chagrin s’est rempli mon coeur
Mon coeur a brûlé, mon coeur a brûlé
En brûlant, ce mien coeur a recouvré ses forces
C’est vrai qu’il a brûlé; il a brûlé pour le vrai
Il a pris tout entier la couleur de l’amour
Il s’est trouvé lui-même, il s’est trouvé lui-même
Tes désirs ont agréé à ce mien coeur
[…]
(Hadji Bayram Veli)
Recueil: Poèmes des derviches anatoliens
Traduction: Guzine Dino,Michèle Aquien,Pierre Chuvin
Editions: Fata Morgana
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Posted by arbrealettres sur 5 avril 2023

Y a-t-il en ce lieu
Un étranger pareil à moi
Tête baissée, les yeux en pleurs
Un étranger pareil à moi ?
Par l’Anatolie, la Syrie,
Errant par tous les pays
J’ai tant voulu mais jamais pu trouver
Un étranger pareil à moi.
Que nul ne se fasse étranger
Ne brûle au feu de nostalgie
Maître, que nul ne brûle
En étranger pareil à moi.
Ma langue parle, mon œil pleure
Je me consume pour les étrangers
Au ciel mon étoile est sans doute
Etrangère pareille à moi.
Que je brûle de cette peine !
La mort viendra un jour me prendre
Dans ma tombe je trouverai sans doute
Un étranger pareil à moi.
Ils diront «un étranger est mort»
Ils le sauront trois jours après
A l’eau froide ils le laveront
Cet étranger pareil à moi.
Hé, mon Emré, pauvre Younous,
A ta peine pas de remède
Va maintenant, erre de ville en ville
En étranger pareil à moi.
(Younous Emré)
Recueil: Poèmes des derviches anatoliens
Traduction: Guzine Dino,Michèle Aquien,Pierre Chuvin
Editions: Fata Morgana
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Posted in poésie | Tagué: (Younous Emré), aller, étoile, étranger, baisser, brûler, ciel, consumer, eau, errer, feu, froid, jamais, langue, laver, lieu, maître, maintenant, mort, nostalgie, nul, oeil, pareil, parler, pays, peine, pleurer, pleurs, prendre, remède, sans doute, savoir, tête, tombe, trouver, venir, ville, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2023

Illustration: Gustave Doré
LE CABARET DES COMPAGNONS
Plus d’argent, la bouteille est vide ;
Et l’un après l’autre, fourbu
Chacun de sa course intrépide,
Sur le plancher s’est étendu.
L’un pense revoir ce gendarme
Qu’à grand peine il put éviter,
L’autre dans un pré plein de charme
Croit dormir au soleil d’été.
L’autre gars, fixant la chandelle
Où semblent danser des esprits,
Le front dans la main, se rappelle
Le mal secret dont il est pris.
La flamme meurt enfin ; tout rêve ;
Seule une vitre encore luit.
Il prend chapeau, bâton, se lève
Et repart au coeur de la nuit.
***
HAND WERKSBURSCHENPENNE
Das Geld ist aus, die Flasche leer,
Und einer nach dem andern
Legt sich zu Boden müde sehr
Und ruht vom langen Wandern.
Der eine träumt noch vom Gendarm,
Dem er mit Not entronnen,
Dem andern ist, er liege warm
Im Felde an der Sonnen.
Der dritte Kunde schaut ins Licht
Als ob er Geister sehe,
Er stützt den Kopf und schlummert nicht
Und hat ein heimlich Wehe.
Das Licht verlischt und alles ruht,
Nur noch die Scheiben funkeln,
Da nimmt er leise Stock und Hut
Und wandert fort im Dunkeln.
(Hermann Hesse)
Recueil: Poèmes choisis
Traduction: Jean Malaplate
Editions: José Corti
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Posted by arbrealettres sur 10 février 2023

Illustration: Hiroshige
La montée ardue
de Saya no Nakayama
c’est étrangement une fois franchie
que j’éprouve de la peine
pour l’avoir quittée
***
Wake-noboru Saya
no Nakayama nakanaka
ni koete
nagori zo
kurushikarikeru
(Anonyme)
Recueil: En longeant la mer de Kyôto à Kamakura
Traduction: Le groupe Koten
Editions: Le bruit du Temps
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Posted by arbrealettres sur 4 février 2023

Illustration: Marie Boutroy
Alors, elle a repris la route
là où elle l’avait abandonnée,
elle a repris son coeur
là où elle l’avait noyé.
Alors, patiemment,
elle s’est mise à aimer.
A aimer, à donner, à se perdre
sans rien demander.
Elle a aimé les gens
avec leurs pauvres maux de tous les jours,
avec leurs refus,
avec leur haine au fond des poings.
Elle a aimé les gens de peine,
ceux qu’elle trouvait sur le chemin.
Elle a aimé les gens de douleur,
ceux qui criaient, la bouche sanglante,
tout au bout de leur peur.
Elle les a accompagnés
au long de cette solitude désespérée
qui ne permet plus de marcher.
Elle a aimé l’enfant
abandonné.
Elle a aimé les vieux
effrayés par la mort,
effrayés d’avoir égaré
tout ce dont ils pensaient
avoir rempli leur vie.
Elle a aimé,
plus que de raison,
les esseulés, les blessés
d’amours piétinées.
Elle a aimé la mort,
la souffrance
et le désespoir
pour qu’aux autres
ils soient épargnés.
(Martine Laffon)
Recueil: Le Dit d’Amour
Traduction:
Editions: Alternatives
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Posted in poésie | Tagué: (Martine Laffon), abandonné, abandonner, accompagner, aimer, amour, autre, égarer, épargner, blessé, bouche, chemin, coeur, crier, désespéré, désespoir, demander, donner, douleur, effrayer, enfant, esseulé, fond, gens, haine, mal, marcher, mort, noyer, patiemment, pauvre, peine, permettre, peur, piétiner, poing, refus, remplir, reprendre, route, sanglant, se perdre, se trouver, solitude, souffrance, vie, vieux | Leave a Comment »