Posts Tagged ‘été’
Rivière d’été (Seishi Yamaguchi)
Posted by arbrealettres sur 13 Mai 2024
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La dame de l’été (Rémy de Gourmont)
Posted by arbrealettres sur 6 Mai 2024
Sous les yeux d’or des églantines blanches,
Les liserons grimpent autour des fougères.
La fleur des ronces met des petites croix blanches
Dans la haie d’où surgissent les fougères.
L’herbe des prés ondule en vagues blondes,
Qui vont mourir sous les pas du faucheur,
Il y a dans l’herbe des ailes bleues, des ailes blondes,
Et la grande aile noire de la faux du faucheur.
Alors j’ai vu, assise près d’une source,
Cueillant des joncs pour lier ses cheveux,
Une femme aux yeux clairs comme une source,
Qui me permit de baiser ses cheveux.
Et je fus plein d’amour pour les yeux verts
De la dame de l’été qui vient sourire
Au bord des sentiers, au fond des bois verts,
Et mirer dans les sources son beau sourire.
(Rémy de Gourmont)
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L’enfant, le tilleul et le moineau (Tristan Cabral)
Posted by arbrealettres sur 4 Mai 2024
Illustration: Aron Wiesenfeld
L’enfant, le tilleul et le moineau
L’été, il court dans les avoines,
Un moineau le conduit ;
L’hiver, il dort au creux d’un arbre,
Le moineau le nourrit,
Le tilleul le protège.
Ce tilleul ne perd jamais une de ses feuilles ;
Le moineau ne perd jamais l’un de ses chants ;
Cet enfant a été chassé de l’école,
L’instituteur n’aimait ni les enfants, ni les tilleuls, ni les moineaux !
(Tristan Cabral)
Editions: Chemins de Plume
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Lorsque l’enfant paraît (Victor Hugo)
Posted by arbrealettres sur 3 Mai 2024
Lorsque l’enfant paraît
Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d’un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l’enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l’appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l’âme
Qui s’élève en priant ;
L’enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S’arrête en souriant.
La nuit, quand l’homme dort, quand l’esprit rêve, à l’heure
Où l’on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L’onde entre les roseaux,
Si l’aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d’oiseaux.
Enfant, vous êtes l’aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S’emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N’ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n’ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l’auréole d’or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l’arche.
Vos pieds tendres et purs n’ont point l’âge où l’on marche.
Vos ailes sont d’azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n’est immonde,
Âme où rien n’est impur !
Il est si beau, l’enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j’aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l’été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
(Victor Hugo)
Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abeille, adieu, aile, aimer, ami, ange, apaiser, appeler, applaudir, arche, arriver, aube, auréole, azur, âge, âme, éclairer, été, étonner, éveiller, baiser, bénir, beau, blond, bouche, briller, cage, causerie, cercle, chaise, chambre, champ, cheveux, clarté, cloche, colombe, comprendre, corps, cri, Dieu, dire, doré, dormir, douceur, doux, embaumer, enfant, ennemi, errer, esprit, faire, famille, fanfare, fange, Fô, feu, flamme, fleur, forêt, frère, front, grave, haleine, immonde, impur, infini, innocent, jamais, joie, joyeux, là-bas, luire, main, maison, mal, marcher, mère, monde, murmuré, nuit, oiseau, onde, or, paraître, parent, parler, patrie, petit, phare, pied, plaine, pleur, pleurer, poète, préserver, prier, pur, ramure, ravi, rayon, rêver, regard, regarder, remuer, respirer, rien, rire, roseau, ruche, s'arrêter, s'élever, s'emplir, sacré, saint, se dérider, se récrier, se toucher, seuil, sombre, souillé, sourire, suave, tête, tendre, toucher, trembler, triomphant, triste, vaciller, venir, verdir, vermeil, vie, virginité, voir, voix, vue, yeux | Leave a Comment »
Mimosa (Jacqueline Commard)
Posted by arbrealettres sur 26 avril 2024
Je te regarde avec le coeur
Ne te touche qu’avec les yeux
Car vois-tu… tu n’es qu’une fleur
Mais je te crois béni des Dieux.
Tes raisins de plumes légères
Aux couleurs d’un soleil d’été
Viennent nous égayer l’hiver
De ses grappillons embaumés.
Tu promènes tes éventails
De feuillage d’un gris bleuté
Au gré des vents qui t’encanaillent
Pour séduire avec volupté.
Février va s’échevelant
Dans tes bras tendus vers le ciel
Faisant signe à des goélands
De ne point s’y briser les ailes.
Je te regarde et je t’admire
Comme le tableau d’un grand Maître
Je te ressens, je te respire
Toi, qui chaque année sais renaître.
Parfum suave et envoûtant
Laissant son empreinte au passage
Arôme doux et caressant
Ressuscitant le paysage…
Je te contemple avec ferveur
Car je te crois béni des Dieux
Arbrisseau si cher à mon coeur
Agitant ses doigts vers les cieux.
(Jacqueline Commard)
Editions:
Posted in poésie | Tagué: (Jacqueline Commard), admirer, agiter, aile, année, arbrisseau, arome, égayer, été, éventail, béni, bénir, bleuter, bras, caresser, cher, ciel, cieux, coeur, contempler, couleur, croire, dieux, doigt, doux, embaumer, empreinte, encainailler, envoûter, faire, février, ferveur, feuillage, fleur, goëland, grand, grappillon, gré, gris, hiver, laisser, léger, maître, mimosa, parfum, passage, paysage, plume, promener, raisin, regarder, renaître, respirer, ressentir, ressusciter, s'écheveler, savoir, séduire, se briser, signe, soleil, suave, tableau, tendre, toucher, venir, vent, voir, volupté, yeux | Leave a Comment »
EN ÉTÉ LE SOIR (Jean-Michel Maulpoix)
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2024
Les soieries d’été sont douces au toucher
C’est un crépuscule de corsages entrouverts sur la promenade
Et de baisers volés le long des bassins du jardin public
Où se mirent longuement les filles et les étoiles
Sous la laine noire des arbres des voix tricotent
Peaux brunes la promenade est encore belle.
Poudre à vos yeux bleu de vos cernes
La lune en son halo de juillet.
II
Terrasse en surplomb d’où considérer les passants
Nappe en papier blanc serviette de papier rouge
Pizza Margarita des bulles de Valpolicella
Un soir comme celui-ci les voix sont faciles et lointaines
Le rire des convives applaudit
On grignote des morceaux de ciel
Du soleil couchant jusque dans l’assiette
Léger d’épaules et de visage
Cette vie grésille entre les doigts puis s’envole en fumée
Ce goût d’alcool et de tabac on voudrait que ça dure
Surtout ne pas bouger ne plus rien déranger.
Une mouche sur une brindille se tient en équilibre.
(Jean-Michel Maulpoix)
Editions: Mercure de France
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Michel Maulpoix), alcool, applaudir, arbre, assiette, épaule, équilibre, été, étoile, baiser, bassin, beau, blanc, bleu, bouger, brindille, brun, bulle, cerne, ciel, considérer, convive, corsage, couchant, crépuscule, déranger, doigt, douce, durer, entrouvert, facile, fille, fumée, goût, grésiller, grignoter, halo, jardin, juillet, laine, léger, lointain, long, lune, morceau, mouche, nappe, noir, papier, passant, peau, pizza, poudre, promenade, public, rien, rire, rouge, s'envoler, se mirer, se tenir, serviette, soierie, soir, soleil, surplomb, surtout, tabac, terrasse, toucher, tricoter, vie, visage, voix, volé, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Les racines d’un grand arbre d’été (Takahama Kyoshi)
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2024
Les racines d’un grand arbre d’été
Sur une roche
S’étendent dans toutes les directions.
(Takahama Kyoshi)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Takahama Kyoshi), arbre, été, direction, racine, roche, s'étendre | 2 Comments »
Dans mon pays (Takahashi Mutsuo)
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2024
Dans mon pays
Tout plongés dans l’eau de la cuve
Des vêtements d’été.
(Takahashi Mutsuo)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Takahashi Mutsuo), été, cuve, eau, pays, plongé, vêtement | Leave a Comment »
CLAIR DE LUNE (Jacques Higelin)
Posted by arbrealettres sur 16 mars 2024
Clair de lune
Soleil de minuit sur la dune
Coucher de sommeil admirable
Au lever de merveilles
De tes yeux insondables
De joli diable
Clair de lune
Né sous le signe du croissant
Et de l’étoile du Berger
A l’aube d’un matin d’été
Clair de lune
Soleil de minuit sur la crête
Où se profilent en silhouette
Les chameaux de la caravane
Du marchand de sable
Esprit léger
Esprit rêvant, esprit volage
C’est le soupir et le silence
D’un esprit qui veille et qui danse
Clair de lune
Soleil de minuit sur la dune
Sous le rideau de tes paupières Mystère
Coucher de sommeil éveillé
Sur l’insaisissable beauté
Mercredi 28 août 1996.
(Jacques Higelin)
Editions: Pauvert
Posted in poésie | Tagué: (Jacques Higelin), admirable, aube, été, étoile, éveillé, beauté, caravane, chameau, clair de lune, coucher, crête, croissant, danser, diable, dune, esprit, insaisissable, insondable, joli, léger, lever, marchand, matin, merveille, minuit, mystère, naître, paupière, rêver, rideau, sable, se profiler, signe, silence, silhouette, soleil, sommeil, soupir, veiller, volage, yeux | Leave a Comment »