Du haut de la terrasse, pour dire adieu :
Fleuve et plaine perdus dans le crépuscule
Sous le couchant reviennent les oiseaux
L’homme, lui, chemine, toujours plus loin
(Wang Wei)
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022
Du haut de la terrasse, pour dire adieu :
Fleuve et plaine perdus dans le crépuscule
Sous le couchant reviennent les oiseaux
L’homme, lui, chemine, toujours plus loin
(Wang Wei)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2022
Adieu
Fille détachée
Mouette de ma pensée
Ailes de mon désir
Frisson d’une âme qui s’oublie
Rase un moment la mer
Que j’aperçoive encore ce qui reste
De mon souffle et de ma figure
Deux ailes et cet oeil toujours ouvert
Jusqu’à cet horizon dont la ligne terrestre
Marque les bornes de la vie
Comme au soir le soleil d’un sursaut se replie
Disparais de ma vie
Adieu fille de ma chair âme de mon esprit
Le temps a fait de ma journée un crépuscule
La nuit va me couvrir de sa marée d’étoiles
Tu seras le matin dont je ne me souviens plus.
(Franz Hellens)
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2022
Merci, de tout mon coeur et de ma main,
Pour m’aimer tellement — sans le savoir vous, même ! —,
Pour mon repos nocturne et pour, de loin en loin
Nos rencontres qu’un crépuscule enchaîne,
Pour nos non-promenades sous la lune parfois,
Pour le soleil qui luit — pas au-dessus de nous.
Merci de n’avoir pas — hélas — le mal de moi,
Merci de n’avoir pas — hélas — le mal de vous.
(Marina Tsvétaïéva)
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Posted by arbrealettres sur 4 mars 2022
Les ouvriers des champs rentrent de
faucher, il fait frais, les murs sont tièdes, les
poules viennent de se coucher.
Le jour lutte dans les arbres
avec la nuit;
un bruit d’ailes, un bruit de voix:
le ciel est rose à l’occident.
La nuit est presque déjà là,
mais la lune s’est levée;
les arbres s’agitent, l’étang est ridé,
la forêt est toute noire
comme une chaîne de montagnes.
Et les chauves-souris commencent à
tourner autour de la maison
comme des objets mécaniques
faits avec du vieux cuir et des ressorts d’acier.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2022
Le crépuscule est un arbre.
Il fait briller sa peau. Il
S’assombrit. Puis le silence
Passe d’un oiseau sur l’autre.
Le bleu devient alors très noir.
(Henri Deluy)
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2022
Crépuscule
Des merles s’égosillent
Au coeur d’un roncier
La lumière suppure
En cette fin de jour
Clouée sur la pénombre
La lune pleine
Enfante une clarté
Qui étirе l’espace
(Franck Bouysse)
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Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2021
LES BLANCS OISEAUX
Ah ! Si nous étions, mon amour, de blancs oiseaux sur l’écume de la mer !
Nous sommes las de la flamme du météore, qui va pâlir et disparaître ;
Et la flamme de l’étoile bleue du crépuscule si basse à la frange du ciel
A fait naître en nos coeurs, mon amour, une tristesse qui peut durer toujours.
Une langueur nous vient de ces rêveurs, perlés de rosée, le lys et la rose ;
Ah ! Chasse-les de tes rêves, mon amour; la flamme du météore qui passe
Ou la flamme de l’étoile bleue qui s’attarde à l’horizon quand tombe la rosée ;
Car je voudrais que nous soyons changés en oiseaux blancs sur l’écume vagabonde, toi et moi !
Mon esprit est hanté d’îles innombrables et de maints rivages Danéens
Où le temps sûrement nous oublierait, où le chagrin ne nous toucherait plus ;
Nous serions vite loin de la rose et du lys et de la turbulence des flammes,
Si nous n’étions que de blancs oiseaux, mon amour, portés sur l’écume de la mer !
***
THE WHITE BIRDS
I would that we were, my beloved, white birds on the foam of the sea!
We tire of the flame of the meteor, before it can fade and flee;
And the flame of the blue star of twilight, hung low on the rim of the sky,
Has awaked in our hearts, my beloved, a sadness that may not die.
A weariness cornes from those dreamers, dew-dabbled, the lily and rose;
Ah, dream not of them, my beloved, the fame of the meteor that goes,
Or the fame of the blue star that lingers hung low in the fall of the dew:
For I would we were changed to white birds on the wandering foam: I and you!
I am haunted by numberless islands, and many a Danaan shore,
Where Time would surely forget us, and Sorrow corne near us no more;
Soon far from the rose and the lily and fret of the flames would we be,
Were we only white birds, my beloved, buoyed out on the foam of the sea!
(William Butler Yeats)
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Posted by arbrealettres sur 1 septembre 2021
Illustration: Vincent Van Gogh
du ciel incandescent de l’aube
au ciel incandescent du crépuscule
rien à manger
***
(Santoka)
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2021
Illustration
Jardin au crépuscule
Sans allumer la lampe
Je reste à contempler les fleurs
(Sôseki)
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