Surpris mais pas inquiet
par le flash du poème
un dieu se cache derrière sa main
doigts écartés
(Alain Borer)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2022
Surpris mais pas inquiet
par le flash du poème
un dieu se cache derrière sa main
doigts écartés
(Alain Borer)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022
Je pense quelquefois que si j’écris encore,
c’est, ou ce devrait être avant tout
pour rassembler les fragments,
plus ou moins lumineux et probants,
d’une joie dont on serait tenté de croire
qu’elle a explosé un jour, il y a longtemps,
comme une étoile intérieure,
et répandu sa poussière en nous.
Qu’un peu de cette poussière s’allume dans un regard,
c’est sans doute ce qui nous trouble,
nous enchante ou nous égare le plus;
mais c’est, tout bien réfléchi, moins étrange
que de surprendre son éclat,
ou le reflet de cet éclat fragmenté, dans la nature.
Du moins ces reflets auront été pour moi
l’origine de bien des rêveries,
pas toujours absolument fertiles.
(Philippe Jaccottet)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), éclat, écrire, étoile, étrange, croire, enchanter, exploser, fertile, fragment, fragmenté, intérieur, joie, longtemps, lumineux, nature, origine, poussière, probant, rassembler, rêverie, reflet, regard, s'allumer, surprendre, troubler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juin 2022
Oiseaux et voix sans savoir
rivalisent avec la mer.
C’est comme si quelque chose
se laissait surprendre, oblique,
entre soleil et rumeurs :
un silence imperceptible,
un intervalle. On écoute :
murmures, bruits d’eau. C’est ça.
Une bouche et pas de mots.
Il fait un temps sans histoire.
(Jacques Ancet)
Posted in poésie | Tagué: (Jacques Ancet), écouter, bouche, bruit, histoire, imperceptible, intervalle, mer, murmuré, oblique, oiseau, rivaliser, savoir, silence, surprendre, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022
PRENEZ LES GENS…
Prenez les gens pour des nuages
Passez au travers des nuages
Et vous ne verrez pas l’orage
L’amour n’est plus qu’un jeu mortel
Et les symboles du langage
Déguisent bien le désespoir
Vous chantez fumées et feuillages
Vous réduisez à des images
Mon corps plus vif que sève et feu
Il perd pour vous l’éclat charnel
Vous le rangez dans l’irréel —
Le son du vent et mes appels
Confondus dans votre savoir —
Je suis vivante et mon cri tranche
Tous ces déserts imaginaires
Oasis, oiseaux indulgents
Ne croissent pas dans mon domaine
Mais je fends la coque des mots
Et j’y surprends la mer sauvage
Dont le désir franchit les plages.
(Janine Mitaud)
Posted in poésie | Tagué: (Janine Mitaud), amour, appel, au travers, éclat, chanter, charnel, confondre, coque, corps, cri, croître, déguiser, désert, désespoir, désir, domaine, fendre, feu, feuillage, franchir, fumée, gens, image, imaginaire, indulgent, irréel, jeu, langage, mer, mortel, mot, nuage, oasis, oiseau, orage, passer, perdre, plage, prendre, ranger, réduire, sauvage, savoir, sève, son, surprendre, symbole, trancher, vent, vif, vivant, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2021
Cette odeur de cendre,
cette odeur d’encens :
La mort va descendre,
c’est elle qu’on sent !
La mort qu’on attend
depuis si longtemps
ne peut-elle attendre
encore un instant ?
À peine un instant :
seulement le temps
qu’un autre printemps
nous vienne surprendre ?
Que la feuille tendre,
l’oiseau qu’on entend
essaient de nous rendre
notre cœur battant ?
Que la pluie, le vent,
que le ciel lui-même,
le ciel exigeant
regrette un instant,
pleure un seul instant
cet homme qu’il aime ?
(Gilbert Cesbron)
Posted in poésie | Tagué: (Gilbert Cesbron), attendre, battre, cendre, ciel, coeur, descendre, encens, entendre, exiger, feuille, instant, longtemps, mort, odeur, oiseau, pluie, printemps, rendre, sentir, seulement, surprendre, temps, tendre, venir, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2021
il faudrait se retourner vite
n’importe comment
n’importe où
surprendre l’ange et le domaine
(Jean Cocteau)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), ange, surprendre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mai 2021
CHANGENT LES TEMPS…
Changent les temps et changent les désirs,
Et change l’être et change la confiance;
Tout l’univers est fait de changement,
Prenant toujours des qualités nouvelles.
Sans cesse nous voyons des nouveautés
Différentes en tout de notre attente;
Des maux, le souvenir garde la peine,
Et des biens, s’il y en eut, l’amer regret.
Le temps couvre le sol d’un vert manteau
Après l’avoir couvert de neige froide,
Et change en pleurs la douceur de mon chant.
Et non content de changer chaque jour,
Changeant ainsi il nous surprend encore,
Car il ne change plus comme il faisait jadis.
Sonnets, XXX.
Trad. Portugais : Anne-Marie Quint et Maryvonne Boudois.
***
MUDAM-SE OS TEMPOS…
Mudam-se os tempos, mudam-se as vontades,
Muda-se o ser, muda-se a confiança;
Todo o Mundo é composto de mudança,
Tomando sempre novas qualidades.
Continuamente vemos novidades,
Diferentes em tudo da esperança;
Do mal ficam as mágoas na lembranca,
E do bem, se algum houve, as saudades.
O tempo cobre o chão de verde manto
Que já coberto foi de neve fria,
E em mim converte em choro o doce canto.
E afora este mudar-se cada dia,
Outra mudança faz de mor espanto,
Que não se munda já como sofa.
(Luis De Camôes)
Posted in poésie | Tagué: (Luís de Camões), amer, attente, être, bien, changer, chant, confiance, content, couvrir, désir, différent, douceur, faire, froid, garder, jadis, mal, manteau, neige, nouveau, nouveauté, peine, pleur, prendre, qualité, regret, sans cesse, sol, souvenir, surprendre, temps, univers, vert, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
LA BOUCHE
Sur les bancs de l’école où tu n’as rien appris
C’est la chanson d’un avril endormi
Qui surprenait ta tête entrebâillée
Quand la neige des fleurs te remontait aux tempes
Comme un vol d’oiseaux fous dans l’azur du dimanche
C’est le chant d’un enfant que tu n’as pas connu
Ses mains avides ses pieds nus
Son mystère aux lèvres d’abeilles
Et ce grand rire clair qui lui mangeait les lèvres
Quand le soir rougeoyait aux vitres de la classe
Comme un poing renversé dans le sang des charrues
Sur les bancs de l’école avais-tu d’autres yeux
Pour menacer la vie aux griffes roses
Pour épier la fumée des images
Les beaux cahiers tachés du sang des livres
Et le monde à l’envers dans cette voix du maître
Qui faisait à ton coeur d’invisibles promesses
Avais-tu d’autres yeux pour convaincre ton rêve
Pour épouser les mots déconcertés
Au milieu des clameurs qui te brûlaient la tête
Quand tu ne savais plus ce que parler veut dire
A force d’oublier ta manière de vivre
Sur les bancs de l’école où tu n’as rien appris…
(Luc Decaunes)
Posted in poésie | Tagué: (Luc Decaunes), abeille, apprendre, azur, école, épouser, banc, bouche, brûler, cahier, chanson, chant, clameur, classe, convaincre, déconcerté, dimanche, endormi, enfant, fleur, fou, griffe, lèvres, livre, main, menacer, neige, oiseau, oublier, parler, pied, rêve, rire, rose, sang, surprendre, tache, vie, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2021
Illustration
Elle est gravement gaie.
Par moments son regard se levait
comme pour surprendre ma pensée.
Elle était douce alors comme quand il est tard
le velours jaune et bleu d’une allée de pensées.
(Francis Jammes)
Posted in poésie | Tagué: (Francis Jammes), allée, bleu, doux, gai, grave, jaune, moment, pensée, regard, se lever, surprendre, tard, velours | Leave a Comment »