Posts Tagged ‘dénudé’
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2023

Illustration
SUR UNE BRANCHE DENUDEE
Un tendre oisillon haut perché
Sur une branche dénudée,
A l’approche de la nuitée,
Me sifflait un air rengorgé.
Des prémices printanières,
Effervescent émoi du coeur,
Ravi de trouver ce bonheur
M’enlacer avec ses lanières.
Je m’attendais à ce prélude
Pour y blottir encor d’espoir
Le temps qui vient et qui s’élude…
Le temps qui court vers le grand soir.
(Rosa Burel)
Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout
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Posted in poésie | Tagué: (Rosa Burel), air, approche, attendre, émoi, blottir, branche, coeur, courir, dénudé, dénuder, effervescent, encore, enlacer, espoir, lanière, nuitée, oisillon, percher, prélude, prémices, printanier, rengorgé, s'éluder, siffler, soir, temps, tendre, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 août 2022

Quel mot trouver pour ce qui tout d’un coup anime
les arbres des jardins pour le bouillonnement
affriolant des prunus en dentelles fines
pour tant de chair qui s’offre aux magnolias – comment
saisir ce qu’attend de nous ce rose unanime ?
comment saisir ces fleurs qui n’attendent sans doute
rien de moi vieille branche au moignon dénudé
arbre mourant ? quelle rose extraire de mes doutes ?
j’aimerais le vieux rose humble et voisin du pourpre
qui bientôt recouvrira l’arbre de Judée.
(Bertrand Degott)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Bertrand Degott), affriolant, animer, arbre, attendre, bouillonnement, chair, dénudé, dentelle, doute, extraire, fin, fleur, jardin, magnolia, moignon, mot, pourpre, prunus, recouvrir, rose, s'offrir, saisir, trouver, unanime, voisin | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2021

L’amour
L’amour partage équitablement l’ombre et la lumière
l’amour unit les corps dans le prolongement vital de la sève
l’amour déjoue l’arbitraire des signes et tend la main vers la création du monde
l’amour se contente de peu car il est tout dans le seul souffle de sa présence
la force de l’amour accepte la faiblesse car elle est sans faille
l’amour peut-être est un flocon de neige sur les dunes du désert
le regard de la lune dans la chambre noire
l’amour est le nombril du monde et la terre en est l’oracle craquelé
l’amour n’a rien à cacher sa veine secrète bat dans la pierre dénudée
l’amour est l’horizon de toute attente et le rivage bleu de la nuit
l’amour est le vertige de l’instant et la danse du silence
l’amour est un sourire qui vient de loin dans l’avènement du visage
l’amour est un nom qui dort dans le grain inou de la voix
l’amour est un nom qui affleure dans le vélin des voiles gonflé sous les étoiles
l’amour est l’écume du désir vibrant à fleur de peau
(Marc Porcu)
Recueil: L’Ardeur ABC poétique du vivre plus
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Marc Porcu), affleurer, amour, arbitraire, attente, avènement, écume, équitable, étoile, battre, bleu, cacher, chambre, corps, craqueler, création, danse, déjouer, dénudé, désert, désir, dormir, dune, fleur de peau, flocon, force, gonfler, grain, horizon, inouï, loin, lumière, lune, main, monde, neige, noir, nom, nombril, nuit, ombre, oracle, partager, peu, pierre, présence, prolonger, regard, rivage, sève, se contenter, secret, signe, silence, souffle, sourire, tendre, terre, unir, vélin, veine, venir, vertige, vibrer, visage, vital, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020
l’immense marronnier
que l’hiver a dénudé
obscur travail
des racines
puissance
du tronc
atteindre
ce dépouillement
(Charles Juliet)
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2020

Branches dénudées.
Je devine
les feuilles à venir.
(Anne Tardy)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2020

Dans les branches dénudées,
l’oiseau
visible de loin
(Anne Tardy)
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Posted by arbrealettres sur 5 avril 2019

Illustration: Constantin Brancusi
L’OISEAU D’OR DE BRANCUSI
Et le jouet
devint l’archétype esthétique
Comme si la patience de quelque Dieu paysan
avait poli et poli
l’Alpha et l’Oméga
de la forme
à partir d’une masse de métal
Orientation dénudée
désempennée déplumée
dans la dynamique du vol
le rythme final
a élagué les extrémités
de crêtes et de serres
L’acte absolu
de l’art
accorda
à la chasteté de la sculpture
‒ nue comme l’arcade d’Osiris –
sein de la révélation
une courbe incandescente
léchée par les flammes chromatiques
dans les labyrinthes du jeu des reflets
L’hyperesthétisme
de ce gong de cuivre affiné
transperce l’air
comme
la lumière agressive
délivre
sa signification
L’immaculée
conception
de l’inaudible oiseau
jaillit
d’une superbe retenue
(Mina Loy)
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Posted in poésie | Tagué: (Mina Loy), absolu, accorder, acte, affiné, agressif, air, alpha, archétype, art, élaguer, Brancusi, chasteté, chromatique, conception, courbe, crête, cuivre, délivrer, dénudé, déplumé, Dieu, dynamique, esthétique, extrémité, flamme, forme, gong, immaculé, inaudible, incandescent, jaillir, jeu, jouet, labyrinthe, lécher, lumière, masse, métal, nu, oiseau, oméga, or, orientation, patience, polir, révélation, reflet, retenue, rythme, sculpture, sein, serre, signification, superbe, transpercer, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2019

LE FAUX ET LE VRAI VERT
Tu ne m’attends plus avec le coeur vil
de l’horloge. Qu’importe si tu ouvres
ou fixes la désolation : il reste les heures épineuses,
dénudées, avec les feuilles qui soudain
cognent contre les vitres de ta
fenêtre, haute sur deux allées de nuages.
Il me reste la lenteur d’un sourire,
le ciel sombre d’une robe, un velours
couleur rouille enroulé sur tes cheveux
et déployé sur tes épaules et ton visage
noyé dans une eau à peine mouvante.
Coups de feuilles d’un jaune rugueux,
oiseaux de suie. D’autres feuilles
craquèlent les branches et déjà s’élancent,
enchevêtrées : le faux et le vrai vert
de l’avril, ce rictus moqueur
à la sûre fleuraison. Mais tu ne fleuris plus
tu n’ajoutes plus les jours ni les songes qui s’élèvent
de notre au-delà, tu n’as plus tes yeux
d’enfant, tu n’as plus tes mains tendres
pour chercher mon visage qui me fuit ?
Reste la pudeur d’écrire des vers
de journal ou de pousser un cri dans le vide
ou dans ce coeur incroyable encore
en butte avec son temps exhaussé.
(Salvatore Quasimodo)
Recueil: Ouvrier de songes
Traduction: Thierry Gillyboeuf
Editions: LA NERTHE
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Posted in poésie | Tagué: (Salvatore Quasimodo), allée, attendre, écrire, épaule, épineux, branche, cheveux, ciel, coeur, cogner, couleur, cri, dénudé, déployer, désolation, eau, enfant, exhausser, faux, feuille, fixer, fleurir, floraison, fuir, heure, horloge, incroyable, lenteur, main, moqueur, noyer, nuage, oiseau, ouvrir, pudeur, rictus, robe, rouille, sombre, sourire, temps, tendre, velours, vert, vide, vil, visage, vitre, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2019

Voyages de minuit.
Retours des abîmes qui concernent
le refuge d’être vivants, dans l’ombre,
au bord de l’abîme total.
On a essayé de se bander les yeux
ou d’accéder aux cécités provisoires que la vie nous accorde,
mais le pouvoir de la vision perfore tous les murs
et nous fige dans la haute mer muette.
Voyages de minuit.
Après quoi on peut voyager n’importe où,
et prendre dans la main la pensée
comme une petite lampe votive
dans ce temple dénudé.
***
Viajes de la medianoche.
Regresos de los abismos relativos
al refugio de estar vivos, en la sombra,
al borde del abismo total.
Hemos tratado de vendarnos los ojos
o acceder a las cegueras provisorias que la vida nos permite,
pero et goder de la visíon perfora cualquier mura
y nos planta en los piélagos callados.
Viajes de la medianoche.
Después se puede viajar a cualquier parte
y tomar en la mano el pensamiento
como una pequeña lámpara votiva
en este templo desnudo.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abîme, accéder, accorder, être, bander, bord, cécité, concerner, dénudé, essayer, figer, haut, lampe, main, mer, minuit, muet, mur, ombre, pensée, perforer, pouvoir, prendre, provisoire, refuge, retour, temple, total, vie, vision, vivant, votif, voyage, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019

Telle un ange noir sur la neige,
Tu m’es apparue tout à l’heure,
Et comment donc ne la verrais-je
Sur toi, l’empreinte du Seigneur ?
Un sceau étrange, mystérieux,
Ainsi qu’une offrande céleste :
Dans une niche, pour un peu,
Il aurait fallu que tu restes.
Que cet amour dans l’au-delà
A l’amour ici-bas se fonde,
Et que sur tes joues n’aille pas
Le sang fougueux qui se débonde ;
Ainsi le marbre pourra mieux
Rehausser tes haillons lunaires,
Tes joues dénudées mais sans feu,
Bien que complices de la chair.
(Ossip Mandelstam)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Les poésies d’amour
Traduction: Henri Abril
Editions: Circé
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Posted in poésie | Tagué: (Ossip Mandelstam), aller, amour, ange, apparaître, au-delà, étrange, céleste, chair, complice, dénudé, empreinte, feu, fougueux, haillon, joue, jouer, lunaire, marbre, mystérieux, neige, niche, noir, offrande, rehausser, rester, sang, sceau, se fonder, seigneur, voir | 4 Comments »