Posts Tagged ‘autre’
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Illustration
La beauté doit venir
D’un autre monde
Qui s’avance
Jusqu’au nôtre
Et parfois même
L’enveloppe.
Regarde
Cette chapelle romane,
Les prés alentour,
Le ciel qui s’incline,
Regarde et maintenant
Ose dire où nous sommes.
(Eugène Guillevic)
Recueil: Art poétique précédé de Paroi et suivi de Le Chant
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Eugène Guillevic), alentours, autre, beauté, chapelle, ciel, dire, envelopper, maintenant, monde, où, oser, parfois, pré, regarder, roman, s'avancer, s'incliner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juin 2022

Où s’arrête réellement ce que nous appelons « nous-mêmes »
et où commence ce que nous appelons « autre » ?
La danse des atomes et des particules n’établit pas ce type de limites.
Quelle certitude alors nous permet d’affirmer que nous ne sommes pas arbre ?
Pas fleur.
Pas chien.
Quel élément fédérateur nous donne ce sentiment d’unité autonome
et quelle est cette frontière qui prétend nous circonscrire ?
(Cyril Dion)
Recueil: A l’orée du danger
Traduction:
Editions: Actes Sud
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Cyril Dion), affirmer, appeler, arbre, atome, autonome, autre, élément, établir, certitude, chien, circonscrire, commencer, danse, donner, fédérateur, fleur, frontière, limite, nous-même, particule, permettre, prétendre, réellement, s'arrêter, sentiment, type, unité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 juin 2022

Faites confiance :
il y a quelque part, qui n’attend que vous,
le poème de Darwich, de Bashô, de Whitman, de Barnaud,
de Villon, de Mandelstam, d’Hikmet,
de Prigent, de Hafiz, de Chedid,
je ne sais pas …
… Mais je sais que ce poème
vous comprendra comme
on vous a rarement compris,
qu’il vous mènera vers les autres,
et désormais
vous ne pourrez plus
vous passez de poésie
qu’un myope de lunettes.
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Aïe un poète
Traduction:
Editions: Seuil
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2022

Tous couchés en rangs
Sans partage.
À bien voir les soldats,
Où sont les nôtres ? Et les autres ?
Il était Blanc — le voilà rouge Rouge de sang.
C’était un Rouge — le voilà blanc Blanc de mort.
(Marina Tsvétaïéva)
Recueil: Insomnie et autres poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022

VOLUPTÉ NOCTURNE
chaque soir nous partons
pour des directions inconnues
et le matin
un rossignol défunt à l’esprit
nous revenons
par un autre chemin
(Vangelis Kassos)
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Posted by arbrealettres sur 20 avril 2022

L’Abîme
Un Abîme de silence nous sépare l’un de l’autre.
Je me tiens d’un côté de l’abîme, toi de l’autre.
Je ne peux te voir ni t’entendre, mais sais que tu es là.
Souvent je t’appelle par ton nom d’enfant
Et prétends que l’écho à mon cri est ta voix.
Comment combler l’abîme ? Jamais par la parole ou le contact.
Autrefois je pensais que nous pourrions le remplir de larmes.
Maintenant je veux le détruire avec nos rires.
***
The Gulf
A Gulf of silence separates us from each other.
I stand at one side of the gulf, you at the other.
I cannot see you or hear you, yet know that you are there.
Often I call you by your childish name
And pretend that the echo to my crying is your voice.
How can we bridge the gulf? Never by speech or touch.
Once I thought we might fill it quite up with tears.
Now I want to shatter it with our laughter.
(Katherine Mansfield)
Recueil: Villa Pauline Autres Poèmes
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), abîme, appeler, autre, autrefois, écho, côte, combler, contact, cri, détruire, enfant, entendre, jamais, larme, maintenant, nom, parole, penser, pouvoir, prétendre, remplir, rire, savoir, séparer, se tenir, silence, souvent, un, voir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 avril 2022

Illustration: Escher
Haut et bas gauche et droite
Avenirs et passés
Sont dans la même boîte
L’un sur l’autre entassés.
(Jean Cocteau)
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Posted by arbrealettres sur 15 mars 2022

Illustration
LE MAURE
Voici ce que je vois :
un grain de blé dans la main d’un petit garçon
pieds nus sur les routes sans nom,
qui dort dans le rêve de quelqu’un d’autre.
Un oud, un violon, une guitare,
un miroir de rosée,
un homme qui va se déshabiller
une femme qui regarde
Un voyageur
qui retourne
partout
et l’étourderie
qui échappe à elle-même.
Mektoûb, dit le Maure,
nous tenons les nuages entre nos lèvres
et nous croyons voir Dieu dans notre souffle.
(Nathalie Handal)
Recueil: Anthologie des femmes poètes du monde arabe
Traduction: Maram al-Masri
Editions: Le Temps des Cerises
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Posted in poésie | Tagué: (Nathalie Handal), autre, échapper, étourderie, blé, croire, Dieu, dormir, femme, garçon, grain, guitare, homme, lèvres, main, maure, miroir, nom, nuage, oud, partout, petit, pieds nus, quelqu'un, rêve, regarder, retourner, rosée, route, se déshabiller, souffle, tenir, violon, voir, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 mars 2022

Illustration: Chantal Dufour
« Si je n’ai une autre voix… »
Si je n’ai une autre voix qui me dédouble Ce
silence en échos d’autres sons,
C’est parler, parler encore, jusqu’à dévoiler La
parole cachée de ce que je pense.
C’est, brisé, la dire entre des détours
De flèche qui elle-même s’envenime,
Ou mer haute coagulée de navires Où
le bras noyé nous fait signe.
C’est forcer vers le fond une racine Quand
la pierre rigoureuse coupe le chemin, C’est
lancer vers le haut tout ce qu’on dit Car
plus arbre est le tronc le plus seul.
Elle dira, parole découverte,
Les dits de l’habitude de vivre :
Cette heure qui serre et desserre,
Le non voir, le non avoir, le presque être.
***
«Se nao tenho outra voz…»
Se não tenho outra voz que me desdobre Em
ecos doutros sons este silêncio,
É falar, ir falando, até que sobre A
palavra escondida do que penso.
É dizê-la, quebrado, entre desvios De
flecha que a si mesura se envenena,
Ou mar alto coalhado de navios Onde
o braço afogado nos acena.
É forçar para o fundo urna raiz
Quando a pedra cabal corta caminho,
É lançar para cima quanto diz
Que mais árvore é o tronco mais sozinho.
Ela dirá, palavra descoberta, Os
ditos do costume de viver: Esta
hora que aperta e desaperta,
É não ver, o não ter, o quase ser.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), arbre, autre, avoir, écho, être, bras, briser, cacher, chemin, coaguler, couper, découvert, détour, dévoiler, desserrer, dire, encore, flèche, fond, forcer, habitude, haut, heure, lancer, mer, navire, noyer, parler, parole, parome, penser, pierre, presque, racine, rigoureux, s'envenimer, se dédoubler, serrer, seul, signe, silence, son, tronc, vivre, voir, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2022

seul
traversant une montagne
puis une autre montagne
***

(Santoka)
Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
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