La guerre le vin le tabac les femmes
Le plaisir les hommes la guerre l’argent
Les femmes le plaisir les hommes les perles
Les affaires l’or le vin
le soleil discordant.
(Pierre Jean Jouve)
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
La guerre le vin le tabac les femmes
Le plaisir les hommes la guerre l’argent
Les femmes le plaisir les hommes les perles
Les affaires l’or le vin
le soleil discordant.
(Pierre Jean Jouve)
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Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2021
Maman ne connaît pas
Le nom du Premier ministre
Elle n’a jamais entendu parler
Du Gouverneur
Maman ne sait rien non plus
Du Commonwealth, de la 2G
Et des concessions de charbon
Elle ne sait pas lire
Pas même les gros titres des scandales
Imprimés dans les journaux
Il est également difficile de lui faire comprendre
Combien représente en réalité
La somme de plusieurs dizaines de milliards, en pièces de 50 centimes
Maman ne sait que ceci
Si un père maçon reçoit au travail
Un billet à l’effigie de Gandhi
Alors on obtient
250 grammes de gros sel
Deux kilos de pommes de terre
Deux morceaux de mélasse
Deux doses de médicament pour l’asthme
Et du tabac pour une semaine
Là-dessus elle peut encore économiser
Quelques piécettes
Maman sait très bien
Ce que signifie ne plus avoir de grain dans la jarre
Le docteur de la ville prend
Beaucoup, beaucoup de billets à l’effigie de Gandhi
C’est pourquoi elle ne parle jamais
De ses yeux troubles
Et ses poumons malades
Maman s’échine sans relâche avec le bétail
Et ne cesse jamais de rire.
(Krishnakânt)
Posted in poésie | Tagué: (Krishnakânt), asthme, économiser, bétail, billet, centime, cesser, charbon, comprendre, concession, connaître, difficile, docteur, dose, effigie, entendre, Gandhi, gouverneur, grain, gramme, imprimer, jamais, jamaismélasse, jarre, journal, lire, maçon, malade, maman, médicament, milliard, ministre, nom, obtenir, parler, pièce, piècette, pomme de terre, prendre, réalité, recevoir, relâché, représenter, rire, s'échiner, savoir, scandale, sel, semaine, signifier, tabac, titre, travail, trouble, ville, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2021
Illustration: Flo DS
JE CONTINUE
L’air bleu fraîchit, les visages s’effacent
Au fin grésil. Mes pas brouillent leurs traces.
Tu regardes longtemps ton papier et tes mains
L’enfant que tu étais : moins qu’un rêve.
Alouette au miroir. Tu n’as pas faim.
Le marchand de tabac. Le quartier qui s’allume.
Hier j’ai passé ici, j’y passerai demain
Ô ma forme qui fuis en avant, qui m’échappes,
Tu te penches de plus en plus. Tout s’éteint.
(Jean-pierre Schlunegger)
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2020
DAME DE CŒUR
Ce n’est pas vous ce n’est pas moi
qui ramasserons les hirondelles
c’est une enfant et c’est bien elle
qui saura tromper le roi
Elle est la reine et fidèle
elle joue toujours au fond des bois
comme le cor et le hautbois
à cache-cache ou à la marelle
Soyons discrets vous et moi
ne répétons que l’essentiel
pour qu’elle oublie les étincelles
les trompes de chasse et le tabac
(Philippe Soupault)
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Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2019
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Taneda Santôka), froid, pluie, tabac, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2019
Tabac
Vous avez sans doute entendu dire que Christophe Colomb,
débarquant à Cuba, vers l’année 1492,
trouva tous les sauvages sur le rivage, un arc à la main, la pipe à la bouche.
Le naturaliste de l’expédition, chargé d’examiner la substance
dont ces sauvages aspiraient le parfum,
découvrit le tabac, qui ne portait pas encore ce nom;
il lui vient de la ville de Tabago,
où les cigarettes naissent toutes roulées sur les plantes.
Avec ces quelques détails vous en savez assez
pour vous faire une réputation d’érudit dans le monde;
c’est pour cela que nous vous les avons donnés,
car, pour notre part, nous ne les tenons nullement pour authentiques.
La vérité est que la Fée aux Fleurs ne pouvait se consoler
du départ de ses compagnes.
Dans sa douleur, elle cherchait à leur jouer
quelque bon tour de sa façon.
Les fleurs, se dit-elle, sont devenues femmes.
Comme telles, les hommages des hommes leur sont nécessaires.
Elles se dégoûteraient bien vite de la terre
si je trouvais un moyen de les leur enlever.
Elle songea alors à un génie jeune, beau, brillant,
génie à bonnes fortunes, s’il en fut jamais,
qui avait renoncé tout-à-coup au commerce des fées,
et s’était retiré dans sa grotte
pour se livrer tout entier au plaisir de fumer.
En apprenant aux hommes à fumer, ils feront comme le génie,
ils s’éloigneront des femmes.
J’ai trouvé ma vengeance.
Et le tabac fut inventé.
Un moment, la Fée aux Fleurs put croire
à la réussite de son entreprise:
les femmes étaient complètement délaissées,
leur empire avait cessé d’exister.
Mais les femmes ont conjuré l’orage,
et leur abaissement n’a pas été de longue durée,
elles ont bien vite trouvé un moyen de reconquérir l’homme;
elles se sont mises à fumer!
(J.J. Grandville)
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Posted by arbrealettres sur 3 mai 2019
Dimanches
Je m’ennuie, natal! je m’ennuie,
Sans cause bien appréciable,
Que bloqué par les boues, les dimanches, les pluies,
En d’humides tabacs ne valant pas le diable.
Hé là-bas, le prêtre sans messes!…
Ohé, mes petits sens hybrides!…
Et je bats mon rappel! et j’ulule en détresse,
Devant ce Moi, tonneau d’Ixion des Danaïdes.
Oh! m’en aller, me croyant libre,
Désattelé des bibliothèques,
Avec tous ces passants cuvant en équilibre
Leurs cognacs d’Absolu, leurs pâtés d’Intrinsèque!…
Messieurs, que roulerais tranquille,
Si j’avais au moins ma formule,
Ma formule en pilules dorées, par ces villes
Que vont pavant mes jobardises d’incrédule!…
(Comment lui dire : « Je vous aime? »
Je me connais si peu moi-même.)
Ah! quel sort! Ah! pour sûr, la tâche qui m’incombe
M’aura sensiblement rapproché de la tombe.
(Jules Laforgue)
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Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2018
Dresse-toi, frappe ton tambour,
Fais connaître l’union d’amitié !
Qu’ainsi se prenne leur coeur :
Nos cannes à tabac et nos fleurs,
Ici seulement, nous les avons apprêtées…
Ami, dresse-toi,
Prends tes fleurs et ton tambour,
Ne reste pas dans ta douleur,
Mais porte-la en parure:
Ici seulement sont les fleurs épandues,
Les fleurs d’or précieuses !
I1 chante bien,
L’oiseau de turquoise, le quetzal,
L’oiseau aux plumes de jais !
L’ara chante le premier :
Tambourins et tambours,
Tous lui font réponse.. .
Je bois le cacao,
Et ce m’est grande joie.
Mon coeur est heureux,
Mon coeur est satisfait…
Ainsi je pleure, ainsi je chante,
Dans l’intérieur de ma maison passe ma vie.
J’ai bu des fleurs de cacao et de maïs…
Pleure mon coeur, empli de tristesse:
Sur la terre seulement, naître à la douleur…
Tout ce dont je me souvienne:
Le malheur et l’angoisse:
Sur la terre seulement, naître à la douleur …
(Nezahualcoyotl)
Posted in poésie | Tagué: (Nezahualcoyotl), ami, amitié, angoisse, ara, cacao, chanter, coeur, douleur, fleur, heureux, jais, joie, maïs, malheur, naître, parure, précieuse, réponse, se souvenir, tabac, tambour, tambourin, tristesse, union | 2 Comments »