Posts Tagged ‘répéter’
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2023

Illustration: Catherine Fichaux
À chacun sa chanson
Le merle siffleur
Siffle de bon coeur,
La pie jacasse,
Le coucou répète « coucou ».
Le pic tapageur
Tape avec ardeur,
Le corbeau croasse,
La tourterelle roucoule
Et quand vient le crépuscule,
La chouette chevêche hulule.
(Corinne Albaut)
Recueil: Comptines des secrets de la Forêt
Traduction:
Editions: Actes Sud Junior
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Posted in poésie | Tagué: (Corinne Albaut), ardeur, chanson, chouette, coasser, coeur, corbeau, coucou, crépuscule, hululer, jacasser, merle, pic, pie, répéter, revêche, roucouler, siffler, siffleur, tapageur, taper, tourterelle, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
La cigale
La voix de la cigale a résonné du côté de la route occidentale ;
Elle jette dans une rêverie profonde l’hôte qui porte une coiffe du sud.
Comment supporterais-je patiemment la vue de ce frêle insecte,
Qui vient, tout près de ma tête blanche, répéter son chant douloureux !
La rosée, trop lourde pour ses ailes, appesantit sa marche, et l’empêche de prendre son vol
Le vent, qui souffle avec violence, emporte ses cris étouffés.
Les hommes ne veulent pas croire à ce qu’il y a de pur et d’élevé dans le secret de son existence
Puis-je espérer qu’il s’en trouve un, pour faire connaître à tous ce que renferme mon coeur
(Luo Binwang)
(milieu du VIIe-début du VIIIe siècle)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Luo Binwang), aile, appesantir, élève, étouffer, blanc, côte, chant, cigale, coeur, coiffe, connaître, cri, croire, douloureux, empêcher, espérer, existence, frêle, hôte, homme, insecte, jeter, lourd, marche, occidental, patient, porter, près, prendre, profond, pur, répéter, résonner, rêverie, renfermer, rosée, route, secret, souffler, sud, supporter, tête, trouver, venir, vent, violence, voix, vol, vouloir, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2022

les frontières sont là, les rues, l’oubli
et l’herbe et les concombres, et les chèvres et le genêt,
l’enthousiasme est là, oui les frontières sont là;
les branches sont là, le vent qui les agite
est là, et l’unique signe des branches
de cet arbre qu’on appelle précisément le chêne est là,
de cet arbre qu’on appelle précisément le frêne, le bouleau
le cèdre est là, et le signe répété
est là, sur le gravillon de l’allée; elles sont là
aussi les larmes, l’armoise et le laurier sont là,
les otages, l’oie cendrée, et les petits de l’oie cendrée;
et les fusils sont là, un jardin d’énigmes,
sec et sauvage, orné des seules groseilles,
les fusils sont là; au milieu du ghetto
éclairé et chimique ils sont là les fusils oui,
avec leur précision ancienne et paisible ils sont là
les fusils, et les pleureuses sont là, rassasiées
comme hiboux inassouvis, le lieu du crime est là;
le lieu du crime oui, insouciant, naturel, abstrait,
baigné d’une lumière de chaux, pitoyable,
ce poème tout blanc, vénéneux, qui s’effrite
***
grænserne findes, gaderne, glemslen
og græs og agurker og geder og gyvel,
begejstringen findes, graenserne findes;
grenene findes, vinden der løfter dem
findes, og grenenes eneste tegning
af netop det træ der kaldes egetræet findes,
af netop det træ der kaldes asketræet, birketræet,
cedertrœet findes, og tegningen gentaget
findes, i havegangens grus; findes
også gråden, og gederams og gråbynke findes,
gidslerne, grågåsen, grågåsens unger;
og geværerne findes, en gådefuld baghave,
tilgroet, gold og kun smykket med ribs,
geværerne findes; midt i den oplyste
kemiske ghetto findes geværerne,
med deres gammeldags, fredelige præcision findes
geværerne, og grædekonerne findes, mætte
som grådige ugler, gerningsstedet findes;
gerningsstedet, døsigt, normalt og abstrakt,
badet i et hvidkalket, gudsforladt lys,
dette giftige, hvide, forvitrende digt
(Inger Christensen)
Traduction de Zéno Bianu,
avec la collaboration de Karl Ejby Poulsen
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Inger Christensen), agiter, allée, ancien, arbre, armoise, éclairer, énigme, baigner, blanc, bouleau, branche, cèdre, cendre, chaux, chêne, chimique, concombre, crime, enthousiasme, frêne, frontière, fusil, ghetto, gravillon, groseilles, herbe, hibou, inassouvi, jardin, larme, laurier, lieu, lumière, oie, orage, orner, oubli, paisible, pitoyable, pleureuses, poème, précis, précision, rassasier, répéter, rue, s'effriter, sauvage, sec, signe, unique, vénéneux, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2022

[…]
on voyage en fraude
Par ces contrées illicites
On répète la fable
On invente un masque de carnaval
Un squelette dérisoire
À croupetons sur la faux du temps
On croit apprivoiser l’innommable
Mais on s’égare
On perd sa propre trace
On crie alors
Sans que la voix se fasse entendre
Et cependant
Les sables mouvants
Nous tirent
On s’enfonce
Même si
(Jean-Marie Barnaud)
Recueil: Sous l’imperturbable clarté Choix de poèmes 1983-2014
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), apprivoiser, à croupetons, carnaval, contrée, crier, croire, dérisoire, entendre, fable, faux, fraude, illicite, inommable, inventer, masque, mouvant, perdre, répéter, s'égarer, s'enfoncer, sable, squelette, temps, tirer, trace, voix, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022

Que mon
Flacon
Me semble bon !
Sans lui,
L’ennui
Me nuit,
Me suit ;
Je sens
Mes sens
Mourants,
Pesants.
Quand je le tiens,
Dieux ! que je suis bien !
Que son aspect est agréable !
Que je fais cas de ses divins présents !
C’est de son sein fécond, c’est de ses heureux flancs
Que coule ce nectar si doux, si délectable,
Qui rend tous les esprits, tous les coeurs satisfaits.
Cher objet de mes voeux, tu fais toute ma gloire.
Tant que mon coeur vivra, de tes charmants bienfaits
Il saura conserver la fidèle mémoire.
Ma muse, à te louer, se consacre à jamais.
Tantôt dans un caveau, tantôt sous une treille,
Ma lyre, de ma voix accompagnant le son,
Répètera cent fois cette aimable chanson :
Règne sans fin, ma charmante bouteille ;
Règne sans cesse mon cher flacon.
(Charles-François Pannard)
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Posted in poésie | Tagué: (Charles-François Pannard), accompagner, agréable, aimable, aspect, à jamais, bien, bienfait, bon, bouteille, caveau, chanson, charmant, coeur, conserver, couler, délectable, Dieu, divin, doux, ennui, esprir, fécond, fin, flacon, flanc, gloire, heureux, louer, lyre, mémoire, mourant, muse, nectar, nuire, objet, pesant, présent, règner, répéter, rendre, sans cesse, satisfait, savoir, se consacrer, sein, sembler, sens, sentir, son, treille, vivre, voeu, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2022

Illustration: Géraldine Alibeu
Un rêve trop haut
(petit poème bizarre à ne pas répéter en haut d’un escalier ou d’une échelle)
La première fois où j’ai voulu monter sur un nuage,
le ciel était parfaitement bleu.
Je suis tombé. C’était un dimanche.
Rien n’était ouvert tout en bas,
dans mon quartier :
pas moyen de trouver un sparadrap.
La deuxième fois où j’ai voulu monter là-haut,
il y avait bien un nuage, si beau.
Alors, j’ai sauté.
Ce cumulus était fait d’une douce vapeur,
il était si transparent à l’intérieur :
j’ai un peu flotté, puis je suis tombé.
Heureusement, j’avais réfléchi,
là on était un samedi :
tout de suite, j’ai pu aller à la pharmacie.
(Carl Norac)
Recueil: Petits poèmes pour passer le temps
Traduction:Editions: Didier Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Carl Norac), aller, échelle, beau, bizarre, bleu, ciel, cumulus, dimanche, doux, en bas, escalier, flotter, haut, heureusement, intérieur, là-haut, monter, nuage, ouvert, parfait, pharmacie, quartier, réfléchir, répéter, rêve, samedi, sauter, sparadrap, tomber, tout de suite, transparent, trouver, vapeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022

Illustration: Géraldine Alibeu
Mon infini
Il y a partout des gens qui font la tête.
Si ça se trouve, un jour, les cosmonautes
en trouveront sur une autre planète.
« Salut les râleurs !
Nous venons de la planète Terre. »
Des gens comme ça, il y en a
dans ma ville, dans ma rue, dans ma classe,
partout je le répète.
Mais il y a toi, ton sourire qui fait du soleil
aussi vite qu’un claquement de doigts,
ton sourire pas si sage
qui trace en moi son paysage.
Râleurs de tous pays ! Boudeurs de l’univers
Entêtez-vous ! Entêtez-vous !
Comme je m’en fous ! Comme je m’en fous !
(Carl Norac)
Recueil: Petits poèmes pour passer le temps
Traduction:Editions: Didier Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022

Illustration: Kitty Crowther
UN PEU DE TEMPS
Un peu de temps encore, dit la tortue.
Elle vient de souffler ses mille bougies.
Elle reprend sa respiration,
ensuite salue la lune.
Ailleurs, c’est peut-être la guerre,
mais ici, dans la forêt,
la lune vient parfois s’asseoir
sur la carapace de son amie.
Elles parlent du temps passé
qui ne passe plus vraiment,
puis rient comme deux papillons
qui oublient de dormir.
Encore un peu de temps, répète la tortue,
je me sens bien trop jeune
pour aller danser
au bal des étoiles.
(Carl Norac)
Recueil: Petits poèmes pour passer le temps
Traduction:Editions: Didier Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Carl Norac), ailleurs, aller, ami, étoile, bal, bougie, carapace, danser, dormir, forêt, guerre, ici, jeune, lune, mille, oublier, papillon, parler, passer, peu, répéter, reprendre, respiration, rire, s'asseoir, saluer, se sentir, souffler, temps, tortue, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
A l’école on répétait
le problème
de l’étoffe et de la citerne
et sur la route personne
hormis l’homme à blouse soutachée
se désaltérant aux fontaines
dans sa poche tintaient des sous
du même bronze que les couches
mais dans l’été la pianiste
entamait ce vieil air
innocentant le monde.
(Jean Follain)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), air, école, été, étoffe, bronze, ciel, citerne, couché, désaltérer, entamer, fontaine, innocence, innocenter, monde, pianiste, poche, problème, répéter, route, soutaché, tinter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 août 2022

Illustration
Quelle qu’en soit la dureté…
A partir de demain
je serai triste.
A partir de demain –
pas aujourd’hui.
Aujourd’hui, je serai gaie,
et chaque jour,
quelle qu’en soit la dureté,
je répéterai:
A partir de demain, je serai triste,
pas aujourd’hui.
écrit par une jeune fille juive
dans un camp de concentration
(Anonyme)
Recueil: Moments d’Absolu
Traduction:
Editions:Brepols
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (anonyme), aujourd'hui, demain, dureté, répéter, triste | Leave a Comment »