Posts Tagged ‘crainte’
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

PARTOUT ON TUE
A quoi servirait-il de fuir ?
Partout on tue, on incarcère.
Le monde est lassé à mourir
De tant de haines et de guerres.
Et l’on a beau scruter le ciel,
Chercher derrière les nuages
Une lueur providentielle,
Rien que la nuit, que les orages.
Et l’on a beau vouloir parler
A cœur franc de ce qui nous hante.
La crainte nous serre le ventre,
Et personne n’ose parler.
Et l’on a beau vouloir crier
Qu’on a les pieds, les mains liés.
Comme personne ici ne crie,
On se tait par humilité.
(Maurice Carême)
Illustration: David Olère
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Carême), ciel, coeur, crainte, crier, fuir, guerre, haine, hanter, humilité, incarcérer, lasse, lueur, mourir, nuage, nuit, orage, parler, partout, personne, providentiel, scruter, se taire, tuer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021

LA PREMIÈRE NUIT
La première nuit,
et avant, et après,
j’ai baisé tes lèvres
en tremblant.
Non par crainte
de te toucher.
Tremblant
de te perdre.
***
NA PREMEIRA NOITE
Na primeira noite,
e antes, depois,
a boca te beijei
tremendo.
Não de receio
por tocar-te.
Tremendo
por perder-te.
(António Osório)
Illustration: Zinaida Serebriakova
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Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021
J’ai peur
Que les chevaux sauvages et libres
Par crainte du vent
Passent la nuit
Dans l’étable des moutons
(Abbas Kiarostami)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 24 mai 2021

Illustration: Charles-Marie-Félix Martin (La Chasse au Nègre)
L’homme
L’homme sans épaules, à la forme de sa fuite,
Ô ce tintement dans le vent, l’odeur de la crainte et de la sueur,
L’homme changé en son cri, rompu et diminué,
L’homme sans armes, décoré par le mépris des siècles,
Il court dans la plaine de sable et s’effondre,
Trop léger, trop essoufflé, trop affiné,
Dans le vent nage le soleil et sa couleur est noire,
Les poursuivants approchent, l’homme se retourne,
Il n’a pas de visage, le sable du soleil noir est brûlant,
Ô ce tintement dans le vent, plus près et toujours plus fort,
L’homme ralentit sa course et se met à pleurer,
Hors du sable pousse une ville et hurlent les sirènes ;
Et je me réveille, douleur vêtue d’éclat,
Et j’entends son souffle rapide. Il s’est abrité en moi.
(Ivan V. Lalić)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Alain Bosquet, Pour le plaisir
Traduction: Traduit du serbe par Alain Bosquet
Editions: La Différence
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Posted in poésie | Tagué: (Ivan V. Lalić), affiner, approcher, arme, éclat, épaule, brûler, changer, couleur, courir, course, crainte, cri, décorer, diminuer, douleur, entendre, essouffler, forme, fuite, homme, hurler, léger, mépris, nager, noir, odeur, plaine, pleurer, poursuivre, pousser, ralentir, rapide, rompre, s'abriter, s'effondrer, sable, se réveiller, se retourner, siècle, sirène, soleil, souffle, sueur, tinter, tinteter, vêtu, vent, ville, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2021

Illustration
Les mariées
Je garderai longtemps cette image nouvelle
cet enthousiasme, cet envol d’angelots.
Deux mariées si belles dans leurs robes de neige
dans leur bonheur immense et leurs rires d’enfants.
Deux mariées nouvelles qui remercient le maire
et descendent les marches en se tenant la main.
Les familles sont là, toutes endimanchées,
les petits en blue-jean font une ronde folle
et les vieux ébahis rient encor de leurs craintes.
Deux mariées si belles dans leurs robes de neige
font un grand souffle d’air au plus large du ciel
tout est roses fleuries, tout est blanc, tout est doux,
et le désir palpite entre leurs baisers fous.
Pas de curés, de trouble-fêtes, d’hommes vêtus de noir
personne pour leur dire le chemin qu’il faut suivre.
Rien que deux mariées folles
dans leur bonheur d’amour.
(Danielle Julien)
Traduit de l’occitan par l’autrice.
Recueil: Voix Vives de méditerranée en méditerranée Anthologie Sète 2019
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Danielle Julien), air, amour, angekot, ébahi, baiser, blanc, bonheur, ciel, crainte, cuté, désir, descendre, doux, endimancher, enfant, enthousiasme, envol, famille, fleurir, fou, garder, homme, immense, large, longtemps, main, maire, marche, Marie, neige, noir, nouveau, palpiter, remercier, rire, robe, ronde, rose, se tenir, souffle, trouble-fête, vêtu, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020
n’aie crainte
il n’est pas de désert
c’est ta propre faim
qui suscite ce qui
pourra la combler
(Charles Juliet)
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2020

Illustration
Le Rat de ville et le Rat des champs.
Le rat de ville était dans la délicatesse ;
Le rat des champs vivait dans la simplicité ;
L’un avait plus de politesse ;
L’autre était en sûreté.
Il n’est point de plaisir où la crainte se trouve ;
Riches, c’est ce qu’ici ce rat sensé vous prouve :
Liberté, vous dit-il, repos et sûreté,
Sont des biens qu’on ne voit que chez la pauvreté.
(Isaac de Benserade)
Recueil: Fables
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020

TOUJOURS L’AMOUR EST EN CRAINTE
Ce vent avive la forêt
Avive d’autres vents qui portent nos nuées
Avive l’ombre que dans notre nuit tu fais
Où vont luire mes yeux comme des chats sauvages
Je vois que rien que toi ne compte
Tu as besoin de moi pour qu’il en soit ainsi
Et je suis ton Valet de crainte et de soucis
Son épée sur le temps qui lentement remonte.
(Pierre Morhange)
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Posted by arbrealettres sur 7 août 2020

LES GITANS
Il y a un feu sous les arbres :
on l’entend qui parle bas
à la nation endormie
près des portes de la ville.
Si nous marchons en silence,
âmes de peu de durée
entre les sombres demeures,
c’est de crainte que tu meures,
murmure perpétuel
de la lumière cachée.
(Philippe Jaccottet)
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), arbre, âme, cachée, crainte, demeure, durée, entendre, feu, gitan, lumière, marcher, mourir, murmuré, parler, perpétuel, silence, sombre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2020

MAINTENANT…
Maintenant que tu m’as d’une ardeur si profonde
Aimé dans mes départs, aimé dans mes retours,
Maintenant que, pour mieux enchaîner notre amour ;
Tu mêles à tes cheveux bruns mes boucles blondes ;
Maintenant que, rieuse et grave tour à tour,
De joie ou de tristesse à ton gré tu m’inondes,
Je n’aurai pas de crainte, il me semble, le jour
Où je devrai laisser ce doux et triste monde.
Car serait-ce demain, serait-il même vrai
Que le néant suivît l’instant désespéré,
Mon amour ici-bas prolongerait mon âme ;
Et plus subtil, plus doux, plus tendre, plus vainqueur
D’avoir pris pour revivre un visage de femme,
Maintenant je vivrais tout entier dans ton coeur …
Cet amour vit encore après les feuilles mortes…
(Emile Ripert)
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Posted in poésie | Tagué: (Emile Ripert), aimer, amour, ardeur, âme, cheveux, coeur, crainte, départ, doux, enchaîner, femme, feuille morte, grave, joie, maintenant, néant, prolonger, retour, rieuse, tendre, triste, tristesse, vainqueur, visage | 4 Comments »