Posts Tagged ‘satisfait’
Posted by arbrealettres sur 10 avril 2023

Illustration: ArbreaPhotos
PEUT-ÊTRE
Peut-être qu’il n’est pas suffisant,
de manger, de boire,
de danser, et de voyager,
et de faire attention aux bouteilles
au rôti, aux danseuses brochées,
et aux reflets de la mer ―
ni de combiner, de s’efforcer de de multiplier
ces fruits terrestres.
Peut-être est-ce œuvre vaine et dont
Jamais je ne serai satisfait.
Je n’en retirerai que de nouvelles corbeilles
qu’une abondance de récolte,
et l’appétit alors me manquera
et je n’aurai que la satisfaction de
les jeter aux autres en faisant quant
à moi le dégouté ―
Peut-être faut-il tourner le dos à la vie
et contempler les révélations,
les révélations anciennes qui renaissent
dans mon cœur ―
(Alain Rascle)
Recueil: Le livre d’or de la poésie française contemporaine
Editions: Marabout
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Alain Rascle), abondance, ancien, appétit, attention, boire, bouteille, broche, coeur, combiner, contempler, corbeille, danser, danseur, dégoûter, dos, fruit, jamais, jeter, manger, manquer, mer, multiplier, nouveau, oeuvre, peut-être, récolte, révélation, rôti, reflet, renaître, retirer, s'efforcer, sain, satisfaction, satisfait, suffisant, terrestre, tourner, vie, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022

Que mon
Flacon
Me semble bon !
Sans lui,
L’ennui
Me nuit,
Me suit ;
Je sens
Mes sens
Mourants,
Pesants.
Quand je le tiens,
Dieux ! que je suis bien !
Que son aspect est agréable !
Que je fais cas de ses divins présents !
C’est de son sein fécond, c’est de ses heureux flancs
Que coule ce nectar si doux, si délectable,
Qui rend tous les esprits, tous les coeurs satisfaits.
Cher objet de mes voeux, tu fais toute ma gloire.
Tant que mon coeur vivra, de tes charmants bienfaits
Il saura conserver la fidèle mémoire.
Ma muse, à te louer, se consacre à jamais.
Tantôt dans un caveau, tantôt sous une treille,
Ma lyre, de ma voix accompagnant le son,
Répètera cent fois cette aimable chanson :
Règne sans fin, ma charmante bouteille ;
Règne sans cesse mon cher flacon.
(Charles-François Pannard)
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Posted in poésie | Tagué: (Charles-François Pannard), accompagner, agréable, aimable, aspect, à jamais, bien, bienfait, bon, bouteille, caveau, chanson, charmant, coeur, conserver, couler, délectable, Dieu, divin, doux, ennui, esprir, fécond, fin, flacon, flanc, gloire, heureux, louer, lyre, mémoire, mourant, muse, nectar, nuire, objet, pesant, présent, règner, répéter, rendre, sans cesse, satisfait, savoir, se consacrer, sein, sembler, sens, sentir, son, treille, vivre, voeu, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2022

Vagues
J’ai vu un Dieu minuscule
Assis
sous un parapluie bleu vif
Qui avait des glands blancs
Et des baleines d’or fourchues.
Au-dessous de lui
Son petit monde
S’expose au soleil.
L’ombre de Son chapeau
S’étale sur la ville.
Quand il étire Son bras
Un lac devient un sombre tremblement.
Quand il donne un coup de pied
Il fait nuit sur les cols des montagnes.
Mais tu es petit !
Il y a des dieux bien plus grands que toi ;
Ils s’élèvent et chutent,
Les dieux de la mer dévalant.
Ton coeur peut-il avoir de tels soupirs,
De tels cris sauvages et vains,
Un tel souffle venteux,
Une telle mort gémissante ?
Et ton bras peut-il envelopper
Le vieux,
Le froid,
L’immuable et épouvantable lieu
Où les hordes
De monstres de mer cornus
Et où les oiseaux hurlant
Se réunissent?
De ces hommes silencieux
Qui gisent dans
Nos prisons nacrées,
Peux-tu en faire ta proie?
Comme nous peux-tu rester
Attendant ton heure,
Et alors t’élever comme une tour
Et t’écraser et te fracasser?
Il n’y a ni arbres ni buissons
Dans mon pays,
Dit le Dieu minuscule.
Mais il y a des ruisseaux
Et des cascades
Et des pics montagneux
Couverts de jolies herbes.
Il y a de petites côtes et des ports sûrs,
Des grottes pour la fraîcheur et des plaines pour le soleil et le vent.
Joli est le son des rivières,
Jolie l’éclatante lumière
Des pics jolis.
Je suis satisfait.
Mais Ton royaume est petit,
Dit le Dieu de la Mer.
Ton royaume va choir,
Je ne peux te tolérer.
Tu es fier!
Avec un bruyant
Carillon de rires,
Il s’est redressé et a recouvert
Le pays du Dieu minuscule
De l’extrémité de sa main,
De la pointe de son doigt: Et après —
Le Dieu minuscule
Se mit à pleurer.
***
Waves
I saw a tiny God
Sitting
Under a bright blue Umbrella
That had white tassels
And forked ribs of gold.
Below him His little world
Lay open to the sun.
The shadow of His hat
Lay upon a city.
When he stretched forth His hand
A lake became a dark tremble.
When he kicked up His foot
It became night in the mountain passes.
But thou art small!
There are gods fargreater than thou;
They rise and fall
The tumbling gods of the sea.
Can thy heart heave such sighs,
Such hollow savage cries,
Such windy breath,
Such groaning death?
And can thy arm enfold
The o1d
The cold
The changeless dreadful place
Where the herds
Of horned sea-monsters
And the screaming birds
Gather together.
From those silent men That lie in the pen
Of our pearly prisons,
Canst thou hunt thy prey?
Like us cant thou stay
Awaiting thine hour,
And then rise like a tower
And crash and shatter?
There are neither trees nor bushes
In my country,
Said the tiny God
But there are streams
And waterfalls
And mountain peaks
Covered with lovely weed
There are little shores and safe harbours,
Caves for cool and plains for sun and wind.
Lovely is the sound of the rivers,
Lovely the flashing brightness
Of the lovely peaks.
I am content.
But Thy kingdom is small
Said the God of the Sea.
Thy kingdom shall fall,
I shall not let thee be.
Thou art proud
With a loud
Pealing of laughter,
He rose and covered
The tiny God’s land
With the tip of his hand
With the curl of his fingers:
And after—
The tiny God
Began to cry.
(Katherine Mansfield)
Recueil: Villa Pauline Autres Poèmes
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted in poésie | Tagué: (Katherine Mansfield), après, arbre, assis, attendre, au-dessous, éclatant, épouvantable, étirer, baleine, blanc, bleu, bras, bruyant, buisson, carillon, cascade, côte, chapeau, choir, chuter, coeur, col, combre, cornu, coup, couvert, cri, dévaler, Dieu, doigt, donner, envelopper, extrémité, fier, fourchu, fraîcheur, froid, gémissant, gésir, gland, grand, grotte, herbe, heure, homme, horde, hurler, immuable, joli, lac, lieu, lumière, main, mer, minuscule, monde, monstre, montagne, montagneux, mort, nacre, nuit, oiseau, ombre, or, parapluie, pays, petit, pic, pied, plaine, pleurer, pointe, port, pouvoir, prison, proie, recouvrir, rester, rire, rivière, royaume, ruisseau, s'écraser, s'élever, s'étire, s'exposer, satisfait, sauvage, sûr, se fracasser, se réunir, se redresser, silencieux, soleil, sombre, son, souffle, soupir, tolérer, tour, tremblement, vague, vain, vent, venteux, vieux, vif, ville, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2021

Quel rosignuol che si soave piagne
Tel, esseulé, le rossignol dans la nuit
bleue célèbre les siens parmi la gent ailée,
tel par les combes, les vals et les collines
module et coule le silence des prés,
il émaille et chatouille la grande nuit et
m’accompagne, solitaire désormais… oui
moi ! pose lacs et rets, distille la mémoire à
la mortelle angoisse qu’instille la déesse.
Ô iris de la peur !
Éther d’yeux clairvoyants au profond de
l’éther qu’enfouit la terre en son berceau de
cendres aveugle
— ainsi toi, la fileuse, te voilà satisfaite !
En larmes je l’affirme : tout le charme du monde
dure à peine ce que dure un battement de cils.
(Ossip Mandelstam)
Recueil: Nouveaux poèmes 1930-1934
Traduction: Traduction du russe par Christiane Pighetti
Editions: Allia
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Posted in poésie | Tagué: (Ossip Mandelstam), accompagner, affirmer, aile, angoisse, aveuglé, émailler, éther, battement, berceau, bleu, célèbre, cendre, charmé, chatouiller, cil, clairvoyant, colline, combe, couler, déesse, distiller, dur, durer, enfouir, esseulé, fileur, gent, instiller, iris, lacs, larme, mémoire, moduler, monde, mortel, nuit, peine, peur, poser, pré, profond, rêts, rossignol, satisfait, sien, silence, solitaire, terre, val, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2021

Illustration
Nirvâna
Tout est aboli, hormis le Seul muet.
Le mental affranchi de la pensée et le coeur de la peine
deviennent dès lors étonnamment inexistants ;
il n’y a plus ni Je, ni Nature, connu-inconnu.
La ville, théâtre d’ombres sans couleur,
flotte et tremble, irréelle ; des formes sans relief
passent comme de vagues silhouettes dans un film ; tel un récif
sombrant dans les abysses sans rivage, le monde n’existe plus.
Le Permanent illimitable, seul,
est ici. Une Paix prodigieuse, sans visage, immobile
remplace tout — ce qui naguère était Je, est en Elle
un vide sans nom, silencieux, satisfait
de disparaître dans l’Inconnaissable
ou de plonger dans l’extase des mers lumineuses de l’Infini.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), abolir, abysses, affranchir, étonnant, coeur, connu, couleur, devenir, disparaître, exister, extase, film, flotter, forme, hormis, ici, illimitable, immobile, inconnaissable, inconnu, inexistant, infini, irréel, je, lumineux, mental, mer, monde, muet, nature, nirvana, nom, ombre, paix, passer, peine, pensée, permanent, plonger, prodigieux, récif, relief, remplacer, rivage, satisfait, seul, silencieux, silhouette, sombrer, théâtre, tout, trembler, vague, vide, ville, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 décembre 2020

Illustration: ArbreaPhotos
Plans de construction
Je me rappelle aussi net que si c’était ce jour
le soir où je vis mon premier poème imprimé dans le journal.
J’étais dans ma mansarde, à lancer des bouffées de
fumée et je rêvais, béatement satisfait.
Je bâtirai un château en Espagne. Il resplendira sur le Nord.
Il y aura deux ailes, une petite et une grande.
La grande hébergera un poète immortel, la
petite hébergera une jeune fille.
Je trouvais ce plan superbement harmonieux ;
puis le désordre s’y mit.
Quand le maître est devenu raisonnable, le château a paru absurde:
la grande aile était trop petite, la petite en ruine est tombée.
(Henrik Ibsen)
Recueil: Poèmes
Traduction: Régis Boyer
Editions: Les Belles Lettres
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Posted in poésie | Tagué: (Henrik Ibsen), absurde, aile, bâtir, béat, bouffée, château, construction, désordre, devenir, Espagne, fumée, grande, harmonieux, héberger, immortel, imprimer, jeune fille, jour, journal, lancer, maître, mansarde, mettre, net, nord, petit, plan, poème, poète, premier, raisonnable, rêver, resplendir, ruine, satisfait, se rappeler, soir, superbe, tomber, trouver, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2020

Illustration: Antonio Ballesta
ETERNELS
Je rêve parfois
de mon père pendant notre dernier entretien.
Il disait : « Je t’attendais ».
Et j’étais satisfait
de sonner à temps,
bien que ce soient nos adieux,
et courts
et longs comme l’éternité :
éternels comme les toits souvent mouillés
et les jours humides de Shahi,
éternels comme les paysans
qui labourent pour semer,
pour détacher la terre et herser
chaque printemps à nouveau.
*Shahi: ville dans la province de Mazandaran, Iran
***
ETERN
Îl visez uneori pe tata,
vorbindu-mi pentru ultima dată.
„Te-așteptam”, mi-a zis
Ce mult m-am bucurat
că l-am sunat la timp.
Acel scurt rămas bun
ne-a fost îndeajuns,
în el a încăput o veșnicie:
eternă ca olanele umezite
de ploaia care cade în Shahi,*
eternă ca țăranii care ară
pământul fraged, semănând
în glia sfărâmată
noi primăveri.
***
ETERNO
A volte sogno mio padre,
la nostra ultima conversazione.
Mi disse, “ti stavo aspettando.”
Fui felice
di essere riuscito a chiamare in tempo,
anche se per il nostro addio
che fu breve
ma lungo come l’eternità:
eterno come i tetti spesso bagnati
e i giorni umidi di Shahi,*
eterno come i contadini
che arano per seminare
e rompono le zolle per rendere morbida
la terra, ad ogni primavera.
***

***
ETERNO
Às vezes sonho
com meu pai na nossa última chamada.
Disse: “Estava te esperando”.
E fiquei aliviado
por chamar a tempo,
embora fosse nossa despedida,
e fosse breve,
mas tão longa como a eternidade:
Eterno como os tetos habitualmente molhados
e os últimos dias de Shahi,
eterno como os camponeses
que lavram para plantar as sementes,
e amaciar e preparar a terra
cada primavera.
***
ETERNO
A veces sueño
con mi padre en nuestra última llamada.
Dijo: « Te estaba esperando ».
Y me quedé aliviado
por llamar a tiempo,
aunque fuese nuestra despedida,
y fuese breve,
pero tan larga como la eternidad:
eterno como los techos habitualmente mojados
y los húmedos días de Shahi *,
eterno como los campesinos
que labran para sembrar semillas,
y ablandar y rastrear la tierra
cada primavera.
***
ETERNAL
I dream sometimes
of my father in our last call.
He said, “I was waiting for you.”
And I was delighted
for calling in time,
though it was our farewell
which was short
but long as eternity:
eternal like the frequently wet roofs
and humid days of Shahi,*
eternal like farmers
who plow in order to sow seeds
and loosen and harrow the soil
each spring.
***
ΑΙΩΝΙΟ
Μερικές φορές θυμάμαι
το τελευταίο τηλεφώνημα στον μπαμπά μου
που είχε πει, σε περίμενα
κι εγώ χαιρόμουν
που είχα τηλεφωνήσει έγκαιρα
που τελικά ήταν αποχαιρετισμός μας
σύντομος κι αιώνιος
σαν τις βρεμένες στέγες
κατά τις νωπές μέρες στο Σάχι*
αιώνιες σαν τους αγρότες
που για να σπείρουν οργώνουν
κι ετοιμάζουν το χώμα
κάθε άνοιξη.
***

***
EEUWIG
Ik droom soms
van mijn vader tijdens ons laatste gesprek.
Hij zei: « Ik wachtte op jou. »
En ik was opgetogen
om tijdig te bellen,
alhoewel het ons afscheid was,
en kort,
maar lang als de eeuwigheid:
eeuwig zoals de vaak natte daken
en de vochtige dagen van Shahi *,
eeuwig zoals boeren
die ploegen om te zaaien,
om de aarde los te maken en te eggen
ieder voorjaar opnieuw.
***

***
ETERNU
Quacchi vota m‘insonnu a me patri
di l‘urtima tilifunata.
Mi dissi,“T‘aspittava.“
E yo era cuntentu
p‘aviri chiamatu a l‘ura giusta,
ammatula ca chiddu fu
lu nostru addiu,
curtu in virità
ma longu na eternità,
eternu comu li tetti ô spissu bagnati
e li jurnati umidi di Shai,
eternu comu li cuntadini
chi aprunu la terra
turmintannu la terra
a ogni primavera
pi vurricaricci simenza.
***
EWIG
Ich träume manchmal
vom letzten Telefongespräch mit meinem Vater.
Er sagte: « Ich habe auf dich gewartet. »
Und ich war erleichtert,
rechtzeitig angerufen zu haben,
auch wenn es unser Abschied war,
und kurz,
aber so lange wie die Ewigkeit:
ewig wie die oft nassen Dächer
und die Regentage von Shahi *,
ewig wie die Bauern
die pflügen, damit sie säen können,
und die Erde auflockern und eggen,
jeden Frühling
***
永 恒
我有时梦见
上次通电话的父亲。
他说:“我正等着你呢。”
而我很高兴
因为及时通了话,
虽然这是我们
短暂的相会
但只要永恒:
就像常湿的屋顶和
沙希*潮湿的日子那样永恒,
就像农民每年
春天松土耙土
为播种而耕种
那样永恒。
*沙希: 伊朗马赞达兰省的一座城市
***

(Sepideh Zamani)
Recueil: ITHACA 619
Traduction: Français Germain Droogenbroodt Elisabeth Gerlache / Roumain Gabriela Căluțiu Sonnenberg / Persan / Italien Luca Benassi / Portugais José Eduardo Degrazia / Espagnol Rafael Carcelén / Anglais Stanley Barkan / Grec Manolis Aligizakis / Russe Daria Mishueva / Néerlandais Germain Droogenbroodt / Indi Jyotirmaya Thakur / Corse Gaetano Cipolla / Allemand Wolfgang Klinck / Chinois William Zhou /Editions: POINT
Site:
http://www.point-editions.com/en/
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Posted in poésie | Tagué: (Sepideh Zamani), adieu, attendre, à nouveau, à temps, éternel, éternité, court, détacher, dernier, dire, entretien, herser, humide, jour, labourer, long, mouiller, parfois, paysan, père, printemps, rêver, satisfait, semer, sonner, terre, toit | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2019

Dizain
j’aime une amie entièrement parfaite
Tant que j’en sens satisfait mon désir
Nature l’a, quant à la beauté, faite
Pour à tout oeil donner parfait plaisir ;
Grâce y a fait son chef-d’oeuvre à loisir,
Et les vertus y ont mis leur pouvoir,
Tant que l’ouïr , la hanter et la voir
Sont sûrs témoins de sa perfection :
Un mal y a, c’est qu’elle peut avoir
En corps parfait coeur sans affection.
(Marguerite de Navarre)
Illustration: Marie-Paule Deville-Chabrolle
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite de Navarre), affection, aimer, beauté, chef-d'oeuvre, corps, désir, entièrement, nature, parfait, parfaite, perfection, plaisir, pouvoir, satisfait, sentir, vertu | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2018

L’étonnement
Le plus que l’homme puisse atteindre
est l’étonnement,
et si le premier phénomène l’étonne,
qu’il soit satisfait.
Pas davantage ne pourra lui être donné,
et rien de plus il n’aura à chercher.
Là est la limite.
(Goethe)
Illustration
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Posted in méditations | Tagué: (Goethe), étonnement, chercher, davantage, limite, phénomène, satisfait | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2018

Le chat de 20h32
passe sur le mur d’en face
s’arrête
sur la crête
regarde par la fenêtre
Puis il repart satisfait
de se voir
chaque soir
à la télé
dans les publicités
(Joël Sadeler)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Joël Sadeler), chat, crête, fenêtre, mur, publicité, regarder, s'arrêter, satisfait, soir, télé | 1 Comment »