Posts Tagged ‘envelopper’
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
SUR L’AIR D’UN BODDHISATVA D’AILLEURS
Sous des étincelles d’astres, par la lune assombrie,
enveloppée de brume légère,
C’est là une belle nuit pour vous rejoindre, mon Seigneur,
Chaussettes retirées pour gravir les marches parfumées,
Tenant à la main mes escarpins cousus d’or.
Du côté sud de la salle aux peintures vous voici ;
Là, une fois contre vous blottie toute tremblante :
Votre servante s’est donné du mal pour s’échapper,
S’il vous plait, laissez-vous bien aller à la tendresse.
***

(Li Yù) (937 – 978)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted in poésie | Tagué: (Li Yü), ailleurs, air, aller, assombrir, astre, étincelle, beau, blotti, Boddhisatva, brume, côte, chaussette, coudre, envelopper, escarpin, gravir, laisser, léger, lune, main, mal, marche, nuit, or, parfumer, peinture, rejoindre, retirer, s'échapper, salle, seigneur, servante, sud, tendresse, tenir, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2023

MOURIR IV
J’en ai assez de mourir
Jour après jour
Et de laisser les journées
Filer entre mes mains
J’en ai assez de périr
Jour après jour
Et de perdre dans l’oubli
Tous mes lendemains
La sève des souvenirs
Ne m’habite plus
Le silence s’installe
Nos mains unies
Se sont tues
Dans l’herbe
La mémoire m’a quittée
Et le jour s’enveloppe
De ficelles
Qui m’emmaillotent
Et me laissent sur la rive
Abandonnée
Je veux me redresser
Mais pourquoi ?
Et comment ?
J’abandonne
Et laisse la mort immense
Prendre ma place
Pour toujours ?
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2022
![Gao Xingjian erl [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/11/gao-xingjian-erl-1280x768.jpg?w=875&h=707)
Je ne reviendrai plus jamais entre les herbes
Qui recouvrent à demi la surface de l’étang.
Il est presque midi ; la conscience de l’instant
Enveloppe l’espace d’une lumière superbe.
Ici j’aurai vécu au milieu d’autres hommes
Encerclés comme moi par le réseau du temps.
Shanti sha nalaya. Om mani padme ôm,
La lumière décline inéluctablement.
Le soir se stabilise et l’eau est immobile ;
Esprit d’éternité, viens planer sur l’étang.
Je n’ai plus rien à perdre, je suis seul et pourtant
La fin du jour me blesse d’une blessure subtile.
(Michel Houellebecq)
Illustration: Gao Xingjian
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2022

Les enfants de Syrie…
Les enfants de Syrie,
emmaillotés dans leurs linceuls
comme des bonbons enveloppés.
Mais ils ne sont pas en sucre.
Ils sont de chair
et de rêves
et d’amour.
Les rues vous attendent,
les jardins, les écoles
et les fêtes vous attendent,
enfants de Syrie.
C’est trop tôt
pour être des oiseaux
et pour jouer dans le ciel.
(Maram al-Masri)
Recueil: L’insurrection poétique Manifeste pour vivre ici
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2022

Depuis combien de temps
sa main
n’a-t-elle pas touché une autre main ?
[…]
Aujourd’hui,
il aimerait
que sa main approche le tissu
qui enveloppe le corps
de la fille qui marche.
Il la suit.
Au village,
quand le soleil dessinait son ombre devant lui,
il s’arrêtait.
Il caressait sa propre ombre.
Pour qu’elle ne le quitte pas.
L’ombre d’un homme,
c’est précieux.
Ça dit à l’homme
qu’il existe sur la terre.
(Jeanne Benameur)
L’exil n’a pas d’ombre 2019
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022

La pluie frappe l’étang de lotus
Une légère brume enveloppe les saules
Le batelier a disparu on ne sait où
Laissant sa barque vide amarrée
Une mouette solitaire voltige
Eclairée par le soleil couchant
(Chô Hôn)
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Posted by arbrealettres sur 18 juin 2022

Illustration
La beauté doit venir
D’un autre monde
Qui s’avance
Jusqu’au nôtre
Et parfois même
L’enveloppe.
Regarde
Cette chapelle romane,
Les prés alentour,
Le ciel qui s’incline,
Regarde et maintenant
Ose dire où nous sommes.
(Eugène Guillevic)
Recueil: Art poétique précédé de Paroi et suivi de Le Chant
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 20 avril 2022

Vagues
J’ai vu un Dieu minuscule
Assis
sous un parapluie bleu vif
Qui avait des glands blancs
Et des baleines d’or fourchues.
Au-dessous de lui
Son petit monde
S’expose au soleil.
L’ombre de Son chapeau
S’étale sur la ville.
Quand il étire Son bras
Un lac devient un sombre tremblement.
Quand il donne un coup de pied
Il fait nuit sur les cols des montagnes.
Mais tu es petit !
Il y a des dieux bien plus grands que toi ;
Ils s’élèvent et chutent,
Les dieux de la mer dévalant.
Ton coeur peut-il avoir de tels soupirs,
De tels cris sauvages et vains,
Un tel souffle venteux,
Une telle mort gémissante ?
Et ton bras peut-il envelopper
Le vieux,
Le froid,
L’immuable et épouvantable lieu
Où les hordes
De monstres de mer cornus
Et où les oiseaux hurlant
Se réunissent?
De ces hommes silencieux
Qui gisent dans
Nos prisons nacrées,
Peux-tu en faire ta proie?
Comme nous peux-tu rester
Attendant ton heure,
Et alors t’élever comme une tour
Et t’écraser et te fracasser?
Il n’y a ni arbres ni buissons
Dans mon pays,
Dit le Dieu minuscule.
Mais il y a des ruisseaux
Et des cascades
Et des pics montagneux
Couverts de jolies herbes.
Il y a de petites côtes et des ports sûrs,
Des grottes pour la fraîcheur et des plaines pour le soleil et le vent.
Joli est le son des rivières,
Jolie l’éclatante lumière
Des pics jolis.
Je suis satisfait.
Mais Ton royaume est petit,
Dit le Dieu de la Mer.
Ton royaume va choir,
Je ne peux te tolérer.
Tu es fier!
Avec un bruyant
Carillon de rires,
Il s’est redressé et a recouvert
Le pays du Dieu minuscule
De l’extrémité de sa main,
De la pointe de son doigt: Et après —
Le Dieu minuscule
Se mit à pleurer.
***
Waves
I saw a tiny God
Sitting
Under a bright blue Umbrella
That had white tassels
And forked ribs of gold.
Below him His little world
Lay open to the sun.
The shadow of His hat
Lay upon a city.
When he stretched forth His hand
A lake became a dark tremble.
When he kicked up His foot
It became night in the mountain passes.
But thou art small!
There are gods fargreater than thou;
They rise and fall
The tumbling gods of the sea.
Can thy heart heave such sighs,
Such hollow savage cries,
Such windy breath,
Such groaning death?
And can thy arm enfold
The o1d
The cold
The changeless dreadful place
Where the herds
Of horned sea-monsters
And the screaming birds
Gather together.
From those silent men That lie in the pen
Of our pearly prisons,
Canst thou hunt thy prey?
Like us cant thou stay
Awaiting thine hour,
And then rise like a tower
And crash and shatter?
There are neither trees nor bushes
In my country,
Said the tiny God
But there are streams
And waterfalls
And mountain peaks
Covered with lovely weed
There are little shores and safe harbours,
Caves for cool and plains for sun and wind.
Lovely is the sound of the rivers,
Lovely the flashing brightness
Of the lovely peaks.
I am content.
But Thy kingdom is small
Said the God of the Sea.
Thy kingdom shall fall,
I shall not let thee be.
Thou art proud
With a loud
Pealing of laughter,
He rose and covered
The tiny God’s land
With the tip of his hand
With the curl of his fingers:
And after—
The tiny God
Began to cry.
(Katherine Mansfield)
Recueil: Villa Pauline Autres Poèmes
Traduction: Philippe Blanchon
Editions: La Nerthe
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
Près du feu
La braise couve sous la cendre
Un bel oiseau de feu
Qui s’envolera
Plumes rouges et jaunes
Il s’enivre d’air
Et a faim de bois
Il dévorerait la forêt
Le feu est gai
Mais l’incendie est cynique
Sang vif
Flammes épanouies
Le feu lèche la bûche
Avant de la mordre
Il l’enveloppe
D’une caresse agressive
Je regarde le bond d’or des flammes
Des papillons soufre et écarlates
Battent des ailes
En se les brûlant
Des serpents colorés y grouillent
Et sifflent
Le feu ne vit que le temps d’une combustion.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), aile, écarlate, épanouie, bois, bond, braise, caresse, cendre, couver, envelopper, faim, feu, grouiller, mordre, oiseau, or, s'enivrer, s'envoler, serpent, siffler, soufre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021

UNE VIERGE
Non, non! Éloigne-toi de moi! Je l’ai laissée peu après.
Je ne souillerai pas mon fourreau avec une moindre clarté,
L’air qui m’entoure brille autrement désormais;
Ses épaules sont fines et pourtant elles m’ont dirigé
Et enveloppé comme dans une brume d’éther;
Comme dans un doux feuillage , ou une subtile blancheur.
Oh j’ai trouvé de la magie dans son contact
Pour m’envelopper à moitié de son enveloppe.
Non, non! Éloigne-toi de moi! J’ai encore son parfum
Doux comme le vent du printemps entre les bouleaux.
Vert comme les arbrisseaux d’avril,
Comme la blessure de l’hiver, dont elle étanche le sang,
Pareil à la teinte des arbres :
Blanche est leur écorce, blanche est ma Dame.
(Ezra Pound)
Illustration: Eliane Marque
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Posted in poésie | Tagué: (Ezra Pound), air, arbrisseaux, écorce, épaule, étancher, éther, blanche, briller, brume, clarté, contact, dame, enveloppe, envelopper, fine, fourreau, hiver, laissée, magie, parfum, s'éloigner, sang, souiller, vierge | Leave a Comment »
MOURIR IV (Andrée Chedid)
Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2023
MOURIR IV
J’en ai assez de mourir
Jour après jour
Et de laisser les journées
Filer entre mes mains
J’en ai assez de périr
Jour après jour
Et de perdre dans l’oubli
Tous mes lendemains
La sève des souvenirs
Ne m’habite plus
Le silence s’installe
Nos mains unies
Se sont tues
Dans l’herbe
La mémoire m’a quittée
Et le jour s’enveloppe
De ficelles
Qui m’emmaillotent
Et me laissent sur la rive
Abandonnée
Je veux me redresser
Mais pourquoi ?
Et comment ?
J’abandonne
Et laisse la mort immense
Prendre ma place
Pour toujours ?
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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