Posts Tagged ‘désolé’
Posted by arbrealettres sur 16 septembre 2022

UNE NUIT AUSSI LONGUE QU’UNE ANNEE
Sur l’air du » Souvenir de la capitale impériale »
— Liu Yong
La couverture mince
et l’oreiller petit,
par le froid qui s’en vient
je me sens désolé
d’avoir dû te quitter.
Je me tourne
et retourne au fond du lit,
Mais le sommeil me fuit
bien que la nuit soit avancée.
Je me lève
et me couche
à n’en plus finir,
la nuit est aussi longue
qu’une année.
Oh ! Je voudrais m’en retourner chez toi,
mais je suis loin, très loin déjà.
Mille pensées de toi ne me consolent pas.
Comme je me sens seul et las !
Mon coeur reste toujours attaché à ton coeur;
Je te dois un ruisseau de pleurs.
(Anonyme)
***

Recueil: Choix de Poèmes et de Tableaux des Song
Traduction:
Editions: China Intercontinental Press
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Posted in poésie | Tagué: (anonyme), année, attacher, avancer, coeur, consoler, couverture, désolé, finir, fond, froid, fuir, las, lit, loin, long, mince, nuit, oreiller, pensée, petit, pleur, quitter, rester, retourner, ruisseau, se coucher, se lever, se retourner, se sentir, se tourner, sommeil, venir, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2022
Illustration: Géraldine Alibeu
Quand je suis un peu pressée
Un type est venu chez moi
pour me dire que la fin du monde, c’est pour demain.
J’ai claqué la porte.
Pour demain ? Alors, désolée, j’ai plein de choses à faire :
repeindre en bleu le calendrier,
écrire un poème,
réaliser un rêve avec une petite caméra,
voir la mer et lui dire qu’elle est éternelle,
le dire presque à Maman aussi,
choisir un caillou qui soit mon étoile,
rire au moins trois fois sans savoir pourquoi,
embrasser une fraise,
lâcher enfin un gros mot à mes voisins,
puis aller sonner chez ce garçon,
être à l’aise et sans peur
pour lui dire qu’il est beau
comme un coeur
et qu’une fille peut dire ça aussi.
(Carl Norac)
Recueil: Petits poèmes pour passer le temps
Traduction:Editions: Didier Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Carl Norac), aise, écrire, éternel, étoile, beau, bleu, caillou, calendrier, caméra, choisir, claquer, coeur, désolé, demain, dire, embrasser, faire, fille, fin, fraise, garçon, gros, lâcher, maman, mer, monde, mot, peur, plein, poème, porte, pourquoi, pressé, réaliser, rêve, repeindre, rire, savoir, sonner, type, venir, voir, voisin | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022

Illustration: George Hyde Pownall
Nocturne
Des Irlandaises vendaient sous les portes
des pommes de terre qui me brûlaient les doigts.
Quel vent désolé vous apporte
Londres, mon Londres d’autrefois ?
Les chats cousaient les maisons l’une à l’autre
d’un fil noir, d’un fil roux, d’un fil blanc.
Ils faufilaient le jour et la nuit l’un à l’autre.
Des « derelicts » dormaient, distingués, sur des bancs.
La Tamise montait, mais en nappes légères
d’odeurs et de brouillards ténus.
Que de songes ainsi, dans l’ombre, sont venus
se prendre à vos chapeaux, nocturnes passagères !
L’Adelphi, vers le flot glissait en froides pentes
qu’une lanterne transperçait.
Et l’ivresse nouait sa forme titubante
aux « street lamps » qu’elle enlaçait.
Parfois un rat, qu’un bruit insolite déloge
s’enfonçait dans la vase avec un sifflement.
L’éternité bat dans vos cœurs comme une horloge,
Pèlerins de la nuit qui marchez en dormant.
J’ai frôlé, jeune encor, sans mesurer le risque,
ces épaves du temps perdu,
Cléopâtre dressant sa petite obélisque,
montrait le ciel d’un doigt tendu.
Elle perçait de l’aiguille,
votre opaque intensité,
nuit de Londres où scintille,
l’astre du déshérité.
Le bruit d’un pas, ce tendre ami des rues désertes
sonne encor dans mon souvenir.
Mon cœur attend au seuil d’une porte entrouverte,
ce qui ne peut plus revenir.
Mon cœur perçoit au loin le convoi qui déraille
avec ses morts et ses vivants.
Quelqu’un court dans la nuit derrière un brin de paille
mais c’est le vent, mais c’est le vent.
(Germaine Beaumont)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Germaine Beaumont), aiguille, ami, apporter, attendre, autrefois, épave, éternité, banc, battre, blanc, brûler, brin, brouillard, bruit, chapeau, chat, ciel, Cléopâtre, coeur, convoi, coudre, courir, déloger, dérailler, désert, désolé, derrière, distingué, doigt, dormir, enlacer, entr'ouvrir, faufiler, fil, flot, forme, frôler, froid, glisser, horloge, insolite, intensité, irlandais, ivresse, jeune, jour, lanterne, léger, loin, Londres, maison, marcher, monter, montrer, mort, mseurer, nappe, nocturne, nouer, nuit, obélisque, odeur, ombre, opaque, paille, pas, passager, pélerin, pente, percer, percevoir, perdu, pomme, porte, rat, revenir, risque, roux, rue, s'enfoncer, scintiller, se prendre, seuil, sifflement, songe, sonner, souvenir, ténu, temps, tendre, terre, tituber, transpercer, vase, vendre, venir, vent, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Illustration: Tachibana Morikuni
En mission à la frontière
Char solitaire sur les routes frontalières
Long-jour passé, voici les pays soumis
Herbe errante hors des murailles des Han
Oie sauvage égarée dans le ciel barbare
Vaste désert où s’élève, droite, une fumée
Long fleuve où se pose le disque du couchant
A la passe Désolée enfin une patrouille
Le quartier général? Au mont Hirondelles !
(Wang Wei)
Recueil: L’Ecriture poétique chinoise
Traduction: François Cheng
Editions: du Seuil
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Posted in poésie | Tagué: (Wang Wei), égaré, barbare, char, ciel, couchant, désert, désolé, disque, errer, frontalier, frontière, général, herbe, hirondelle, jour, mission, muraille, oie, passer, patrouille, pays, quartier, route, s'élever, sauvage, solitaire, soumis, vaste | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juin 2021

NOS REGARDS SE SONT CROISÉS
Je suis toujours désolé
que les mots ne sachent guère
refléter la profondeur
de nos pensées.
Ce matin, en silence,
nos regards
se sont croisés
et tout le jour,
nos coeurs ont vibré
de mille promesses.
(Liu Luxi)
Recueil: Neige sur la montagne du lotus Chants et vers de la Chine ancienne
Traduction: Ferdinand Stočes
Editions: Picquier poche
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Posted in poésie | Tagué: (Liu Luxi), coeur, croiser, désolé, guère, matin, mille, mot, pensée, profondeur, promesse, refléter, regard, savoir, silence, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mars 2021

Moutons dans la brume
Les collines descendent dans la blancheur.
Les gens comme les étoiles
Me regardent, attristés : je les déçois.
Le train laisse une trace de son souffle.
Ô lent
Cheval couleur de rouille,
Sabots, tintement désolé –
Tout le matin depuis ce
Matin sombre,
Fleur ignorée.
Mes os renferment un silence, les champs font
Au loin mon coeur fondre.
Ils menacent
De me conduire à un ciel
Sans étoiles ni père, une eau noire.
***
Sheep in Fog
The hills step off into whiteness.
People or stars
Regard me sadly, I disappoint them.
The train leaves a line of Breath,
O slow
Horse the colour of rust,
Hooves, dolorous bells-
All morning the
Morning has been blackening,
A flower left out.
My bones hold a stillness, the far
Fields melt my heart.
They threaten
To let me through to a heaven
Starless and fatherless, a dark water.
(Sylvia Plath)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Collected Poems (Faber & Faber – Ariel)
Traduction: Traduit de l’anglais (États-Unis) par Valérie Rouzeau.
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Sylvia Plath), attriste, étoile, blancheur, brume, champs, cheval, ciel, coeur, colline, conduire, couleur, décevoir, désolé, descendre, eau, fondre, gens, laisser, lent, loin, menacer, mouton, noir, os, père, regarder, renfermer, rouille, sabot, silence, souffle, tintement, trace, train | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2020

Illustration: Hokusai
Quand je respire,
ce son rauque dans ma poitrine.
plus désolé que la dernière bise d’automne.
***

(Ishikawa Takuboku)
Recueil: Le jouet triste
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Ishikawa Takuboku), automne, bise, désolé, dernier, poitrine, rauque, respirer, son | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2020

LES BOTTINES.
…Ce bruit charmant des talons qui
résonnent sur le parquet : clic ! clac ! est
le plus joli thème pour un rondeau.
GŒTHE, Wilhelm Meister.
I.
Moitié chevreau, moitié satin,
Quand elles courent par la chambre,
Clic ! clac !
Il faut voir de quel air mutin
Leur fine semelle se cambre.
Clic ! Clac !
Sous de minces boucles d’argent,
Toujours trottant, jamais oisives,
Clic ! clac !
Elles ont l’air intelligent
De deux petites souris vives.
Clic ! clac !
Elles ont le marcher d’un roi,
Les élégances d’un Clitandre,
Clic ! clac !
Par là-dessus, je ne sais quoi
De fou, de railleur et de tendre.
Clic ! clac !
II.
En hiver au coin d’un bon feu,
Quand le sarment pétille et flambe,
Clic ! clac !
Elles aiment à rire un peu,
En laissant voir un bout de jambe.
Clic ! clac !
Mais quoique assez lestes, – au fond,
Elles ne sont pas libertines,
Clic ! clac !
Et ne feraient pas ce que font
La plupart des autres bottines.
Clic ! clac !
Jamais on ne nous trouvera,
Dansant des polkas buissonnières,
Clic ! clac !
Au bal masqué de l’Opéra,
Ou dans le casino d’Asnières.
Clic ! clac !
C’est tout au plus si nous allons,
Deux fois par mois, avec décence,
Clic ! clac !
Nous trémousser dans les salons
Des bottines de connaissance.
Clic ! clac !
Puis quand nous avons bien trotté,
Le soir nous faisons nos prières,
Clic ! clac !
Avec toute la gravité
De deux petites sœurs tourières.
Clic ! clac !
III.
Maintenant, dire où j’ai connu
Ces merveilles de miniature,
Clic ! clac !
Le premier chroniqueur venu
Vous en contera l’aventure.
Clic ! clac !
Je vous avouerai cependant
Que souventes fois il m’arrive,
Clic ! clac !
De verser, en les regardant,
Une grosse larme furtive.
Clic ! clac !
Je songe que tout doit finir,
Même un poème d’humoriste,
Clic ! clac !
Et qu’un jour prochain peut venir
Où je serai bien seul, bien triste,
Clic ! clac !
Lorsque, – pour une fois,
Mes oiseaux prenant leur volée,
Clic ! clac !
De loin, sur l’escalier de bois,
J’entendrai, l’âme désolée :
Clic ! clac !
(Alphonse Daudet)
Recueil: Les amoureuses
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Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Alphonse Daudet), aimer, air, aller, argent, arriver, au fond, aventure, avouer, âme, élégance, bal masqué, bois, bottine, boucle, bout, buissonier, casino, chambre, chevreau, chroniqueur, clac, clic, connaître, connaissance, conter, courir, danser, décence, désolé, entendre, escalier, feu, fin, finir, flamber, fou, furtif, gravité, hiver, humoriste, intelligent, jambe, laisser, larme, lesté, libertin, marcher, merveille, mince, miniature, moitié, mutin, oiseau, oisif, opéra, pétiller, poème, polka, prière, railleur, rire, roi, salon, sarment, satin, se cambrer, se trémousser, semelle, seul, soeur, songer, souris, souvent, tendre, tourier, triste, trotter, verser, vif, voir, volée | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2020
Lui et le saule il se l’aime tant
Mais elle reste froide
Ses cheveux sont trop longs dit-elle
Et puis quoi faire de ce grand désolé
Moi qui ne pense qu’à rire
(Pierre Albert-Birot)
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Albert-Birot), cheveux, désolé, faire, froide, lui, rire, s'aimer, saule | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 février 2020

Osiris ou la fuite en Égypte
C’est la guerre c’est l’été
Déjà l’été encore la guerre
Et la ville isolée désolée
Sourit sourit encore
Sourit sourit quand même
De son doux regard d’été
Sourit doucement à ceux qui s’aiment
C’est la guerre c’est l’été
Un homme avec une femme
Marchent dans un musée désert
Ce musée c’est le Louvre
Cette ville c’est Paris
Et la fraîcheur du monde
Est là tout endormie
Un gardien se réveille en entendant les pas
Appuie sur un bouton et retombe dans son rêve
Cependant qu’apparaît dans sa niche de pierre
La merveille de l’Égypte debout dans sa lumière
La statue d’Osiris vivante dans le bois mort
Vivante à faire mourir une nouvelle fois de plus
Toutes les idoles mortes des églises de Paris
Et les amants s’embrassent
Osiris les marie
Et puis rentre dans l’ombre
De sa vivante nuit.
(Jacques Prévert)
Recueil: Embrasse-moi
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Egypte), (Jacques Prévert), aimer, amant, apparaître, appuyer, église, été, bois, bouton, désert, désolé, debout, doucement, doux, endormi, entendre, femme, fraîcheur, fuite, gardien, guerre, homme, idole, isolé, Louvre, lumière, marcher, marier, merveille, monde, mort, mourir, musée, niche, nuit, ombre, Osiris, Paris, pas, pierre, rêve, regard, rentrer, retomber, s'embrasser, se réveiller, sourire, statue, ville, vivant | Leave a Comment »