Posts Tagged ‘broussaille’
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022

C’est un aimant qui vous attire
Et qui vous fait perdre le nord,
Un amant venu vous séduire
Qui fait mouche au premier abord,
Aussi brillant que feux de rampe,
Impétueux comme un ressort,
L’espiègle génie de la lampe
Paru pour vous jeter un sort.
C’est alors un feu de broussaille
Que le mistral vient attiser,
Un incendie qui vous assaille
Que vous ne pouvez maîtriser.
C’en est fait ! C’est le coup de foudre !
Ici ! Maintenant ! Pas demain !
Vous devez tous deux vous résoudre…
Le désir exulte soudain.
Vous vous embrasez corps et âme,
Dualité faite unité,
Simplement un homme, une femme
Qui goûtez à l’éternité…
(Béatrice Bastiani-Helbig)
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Posted in poésie | Tagué: (Béatrice Bastiani-Helbig), abord, aimant, amant, assaillir, attirer, attiser, âme, éternité, briller, broussaille, corps, coup de foufre, désir, demain, dualité, embrasser, espiègle, exulter, femme, feu, génie, goûter, homme, ici, impétueux, incendie, jeter, lampe, maîtriser, maintenant, mistral, mouche, nord, paraître, perdre, rampe, résoudre, ressort, séduire, simplement, sort, soudain, unité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2021

La moisson sera belle. La terre s’enrichit.
Pourvu qu’il ne gèle pas
que le gel ne tue pas
tout, laissant broussaille morte.
Sur le versant sud j’ai planté des haricots.
Il y a beaucoup de mauvaises herbes.
Les semis sont maigres.
Je me lève tôt pour aller bêcher,
Quand je reviens avec ma bêche,
je porte aussi le clair de lune
sur mon épaule.
Le sentier est étroit
hautes les fleurs sauvages et l’herbe.
Mes habits sont trempés de rosée.
Ça m’est égal,
si rien ne vient troubler ma paix.
(Tao Yuan Ming)
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Posted in poésie | Tagué: (Tao Yuan Ming), étroit, bêcher, belle, broussaille, clair de lune, fleur, geler, haricot, maigre, moisson, morte, paix, revenir, rose, s'enrichir, sauvage, sentier, terre, trempé, troubler, tuer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 février 2020

LE RETOUR À LA CAMPAGNE
Jeune je n’aimais pas la vie agitée.
J’ai grandi dans l’amitié des montagnes
C’était une erreur d’entrer dans le monde.
J’ai perdu treize ans de ma seule vie.
L’oiseau en cage songe aux forêts d’antan,
le poisson du bassin à l’ancienne rivière.
Ainsi je suis retourné vivre dans le midi.
Je bêche mon jardin, je cultive mes champs.
J’ai peu de terre, dix mous à peine.
Ma maison est petite. Un orme et un saule
me font de l’ombre. J’ai des pêchers et des
abricotiers en face de la maison. Au loin
il y a les maisons des paysans. Je vois fumer
leurs cheminées dans le ciel calme. Un chien
aboie. Perché sur un mûrier, un coq chante.
Le silence habite chez moi. J’ai de l’espace.
J’ai du temps. Si longtemps j’ai vécu
en cage. Me voilà rendu à moi-même.
Il n’arrive pas grand-chose chez nous.
Il passe peu de voitures sur le chemin.
Pendant le jour les portes restent closes.
Dans la maison calme les désirs se calment.
Quelquefois je rencontre un voisin sur la route.
On parle peu. La récolte de chanvre sera bonne.
Il y aura cette année beaucoup de mûriers.
La moisson sera belle. La terre s’enrichit.
Pourvu qu’il ne gèle pas, que le gel ne tue pas
tout, laissant seulement broussaille morte.
Je me lève tôt pour aller bêcher,
Quand je reviens avec ma bêche, je porte aussi le clair de lune
sur mon épaule.
Le sentier est étroit, hautes les fleurs sauvages et l’herbe.
Mes habits sont trempés de rosée. Ça m’est égal,
si rien ne vient troubler ma paix.
Sur le versant sud j’ai planté des haricots.
Il y a beaucoup de mauvaises herbes. Les semis sont maigres.
(Tao Yuan Ming)
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Posted in poésie | Tagué: (Tao Yuan Ming), aboyer, abricotier, agiter, aimer, amitié, antan, arriver, épaule, étroit, bassin, bêcher, broussaille, cage, calme, campagne, champ, chanter, chanvre, chemin, chien, ciel, clair de lune, clos, coq, cultiver, désir, entrer, erreur, espace, fleur, forêt, fumer, gel, geler, grandir, habit, habiter, haricot, herbe, jardin, jeune, laisser, longtemps, maigre, maison, mauvais, mûrier, moisson, monde, montagne, mort, oiseau, ombre, orme, paix, parler, passer, paysan, pêcher, perché, perdre, petit, planter, poisson, porte, porter, quelquefois, récolte, rencontrer, retour, retourner, revenir, rien, rivière, rosée, route, s'enrichir, saule, sauvage, se calmer, se lever, semis, sentier, silence, songer, temps, terre, tremper, troubler, vie, vivre, voiture | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Illustration: Polina Ntalampira
Le pays de verre
J’habite un pays peuplé de vivants
Dans ses clairs vallons de lacs et de cygnes
Nul ne vint jamais semeur de blasphèmes
Et même la nuit ne descendra plus
Cerner de broussailles l’eau des fontaines
Où se rassemblaient mes filles d’enfance
Pour festonner d’argent un coeur de sable
Le jour traverse les murs de cristal
Des rues sans nom de ce pays sans nom
Et celles qui sont à présent mes filles
Portent dans leur paume un coeur qui palpite
Comme un pigeon rouge au retour des îles
Mais je ne vous dirai pas nos amours
Car vous n’en pourriez croire vos oreilles.
(Marcel Béalu)
Recueil: Bris de vers Les émeutiers du XXè siècle
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Marcel Béalu), amour, argent, île, blasphème, broussaille, cerner, clair, coeur, cristal, croire, cygne, descendre, dire, eau, enfance, festonner, fille, fontaine, habiter, jour, lac, mur, nom, nuit, oreille, palpiter, paume, pays, peupler, pigeon, porter, retour, rouge, rue, sable, se rassembler, semeur, traverser, vallon, venir, verre, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2019

CHEMINS DE MORT
Si du moins à notre rencontre
Quelqu’un venait
Pour nous dire, fût-ce au passage,
« Soyez en paix».
Simplement de quelqu’un ne voir
Même que l’ombre,
Dire «la paix soit avec toi»
Et avoir honte
Qu’au moins pour nous, saisi de crainte,
Tremble quelqu’un,
Même s’il nous jette au visage
Notre gourdin.
Mais nul, nul à notre rencontre
Ne vient encore.
Plaines et broussailles sauvages,
Chemins de mort.
(H. Leivick)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 septembre 2019

Illustration
J’avais
mal à vivre
ô
que j’eus peine
à trouver mon chemin
parmi
ronces et broussailles
tous ces fruits rouges que je
cueillais
avec élégance
avant
de leur confier
écrasé dans ma paume
mon
désespoir d’enfant.
(Franck Venaille)
Recueil: Ça
Traduction:
Editions: Mercure de France
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Posted by arbrealettres sur 20 mai 2019

Des broussailles
un si beau papillon
est né
(Kobayashi Issa)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2018

Voisines : avec un couteau,
Avec un tout petit couteau,
Au jour dit, entre deux et trois heures,
Deux hommes se tuèrent pour un amour,
Avec un couteau,
Avec un tout petit couteau
Qui tient à peine dans la main,
Mais qui pénètre, aigu et fin,
Dans les chairs étonnées
Et qui s’arrête à l’endroit même
Où tremble dans sa broussaille
L’obscure racine du cri.
Voici un couteau,
Un tout petit couteau
Qui tient à peine dans la main;
Poisson sans écailles et sans fleuve,
Pour qu’au jour dit, entre deux et trois heures,
Avec ce couteau,
Deux hommes durs soient demeurés
Les lèvres à jamais jaunies.
Il tient à peine dans la main
Mais son froid pénètre
Dans les chairs étonnées
Et il s’arrête à l’endroit même
Où tremble dans sa broussaille
L’obscure racine du cri.
(Federico Garcia Lorca)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 24 septembre 2018

À SEXTE
Je suis à toi. Sauve-moi.
Ps. 118-94. (Office de Sexte.)
Hélas ! hélas ! je suis dans le trouble verger
Où les fleurs et les fruits m’entourent de danger.
Les oiseaux sont muets, les arbres n’ont pas d’ombre,
Des crapauds haletants se collent au puits sombre.
Je tourne dans le cercle enflammé des iris.
Hélas ! dans le soleil ma chair brûle et les lis
De leur bouquet pesant d’essences déréglées
Me provoquent sans fin tout le long des allées.
Sans fin à chaque bord des sentiers continus
Des oeillets jaillissants agacent mes pieds nus
Et les roses d’hier trop vite épanouies
Se renversent pâmant sur mes mains éblouies.
Et ce jardin d’embûche où je vais sans secours
Est plein de vigne folle et de cerisiers lourds,
De seringas ardents d’où s’échappent des fièvres
Et de framboises aussi douces que des lèvres.
Et je voudrais manger à la branche qui pend,
À pleine bouche ainsi qu’un animal gourmand,
Les cerises, sang mûr, d’une avide sucée,
Ivre et de vermillon la face éclaboussée ;
Je voudrais arracher aux rosiers palpitants,
Comme on plume un oiseau sans y mettre le temps,
À pleine main leurs pétales et, la main pleine,
Les écraser sur ma poitrine hors d’haleine ;
Je voudrais me rouler sur la terre au sein chaud,
Les yeux brouillés d’azur éclatant, vaste, haut ;
Je voudrais… qui m’allume ainsi qu’une fournaise ?…
Des femmes au cou nu s’en vont cueillir la fraise…
Alarme ! éveille-toi, pauvre moine engourdi !
C’est le vieux guet-apens du démon de Midi.
Fuis sans rouvrir les yeux, fuis, piétine la vie
Qui voudrait être et ne doit pas être assouvie.
Fuis ! Mais où fuir ? Où donc ? Où ? J’ai les pieds trop las.
Où donc ?… La mauvaise herbe est haute sous mes pas,
Derrière et devant moi partout la Bête rôde
Sous les fleurs, sur le ciel, dans la broussaille chaude,
Et je sens, comme un fruit où chemine le ver,
Un serpent doux et chaud qui me suce la chair
Et chaque battement de mon coeur me torture…
Par où t’échapperai je, ô maudite Nature ?
Quelle verge d’épine ou quels charbons ardents
Me guérira du mal dont je grince les dents ?
Quel fouet aux noeuds de plomb, quelle source glacée
Me guérira du mal que j’ai dans la pensée ?
Faut-il me laisser choir à mon dam entraîné,
Comme un oiseau par un reptile fasciné
Ou me débattre encor bien qu’à bout de courage ?…
Mais Seigneur, c’est à Vous de faire votre ouvrage.
Je suis votre brebis, Vous êtes mon berger.
Comme un agneau perdu me laisserez-vous manger ?
À l’aide ! Poursuivez ce loup qui me menace,
Courez et jetez-lui des pierres à la face ;
Car si vous me laissiez périr à l’abandon,
Ce Vous serait, Seigneur, un bien piteux renom
De mauvais pâtre et pour le soin de votre gloire
À personne, ô mon Dieu, ne le donnez à croire.
(Marie Noël)
Recueil: Les Chansons et les Heures / Le Rosaire des joies
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), agneau, aide, allée, allumer, arbre, ébloui, éclaboussé, battement, bête, berger, bouquet, brûler, broussaille, cercle, chair, chaud, choir, ciel, coeur, courage, crapaud, croire, danger, démon, engourdi, fasciner, fièvre, fleur, fournaise, fruit, glace, gloire, gourmand, guet-apens, haleine, haleter, iris, ivre, loup, main, mal, manger, moine, oiseau, ombre, ouvrage, pâtre, pensée, perdu, poitrine, puits, rôder, reptile, rose, sauver, se débattre, sein, soin, soleil, sombre, source, sucer, trouble, verger | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2018

J’ai fait euh !
Sans dire un mot
J’ai fait euh sans
Un geste
Sans bouger un cil
Tant elle était
Belle
J’étais broussaille
Dans une cour
D’usine
Où il pleuvait
Presque sans arrêt
Où les machines
Rouillées
Broutaient muettes
Des fleurs
De terrains vagues
Et lapaient
Au goutte-à-goutte
Le ciel noir
Elle est partie
Sur un brusque coup
De vent
Par les carreaux
Cassés de mes yeux
J’ai fait euh ! mais
Déjà c’était trop tard
(Werner Lambersy)
Illustration: Constantin Razoumov
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