Posts Tagged ‘parasol’
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2021

San Babila
Il entraîne, le vent du soir,
Accrochées à leurs parasols de couleur
Les petites bouquetières
Qui gaiement poussent des cris dans les mailles.
Comme des hirondelles aux gouttières
Elles resteront suspendues dans l’air,
Les vendeuses de dahlias,
Maintenant que le vent du soir
Gonfle leurs parasols comme des montgolfières.
***
San Babila
Trascina íl vento della sera
Attaccate agli ombrelli a colore
Le piccole fioraie
Che strillano gaie nelle maglie.
Come rondini alle grondaie
Resteranno sospese nell’aria
Le venditrici di dalie
Ora che il vento della sera
Gonfla gli ombrelli a mongolfiera.
(Leonardo Sinisgalli)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Leonardo Sinisgalli), bouquetière, couleur, cri, dahlia, entraîner, gonfler, hirondelle, montgolfière, parasol, soir, suspendu, vendeuse, vent | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021

LA DANSEUSE DE CORDE
L’essentiel était de ne pas se lasser,
de changer joliment de pied au-dessus du vide
et s’efforcer de garder fière allure.
Amis et ennemis devaient être pesés et répartis
en contrepoids invisibles
autour des bords du parasol.
Le chagrin au milieu du coeur.
La ligne médiane du plaisir soudée à celle de la pensée.
Le sourire au-dessus de l’abîme.
(Harry Martinson)
Recueil: Le livre des cent poèmes
Traduction: Traduit du suédois par Caroline Chevallier et Philippe Bouquet
Editions: Cénomane
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Posted in poésie | Tagué: (Harry Martinson), abîme, allure, ami, au-dessus, autour, bord, chagrin, changer, coeur, contrepoids, corde, danseur, ennemi, essentiel, fier, garder, invisible, joli, ligne, médian, milieu, parasol, pensée, peser, pied, plaisir, repartir, s'efforcer, se lasser, souder, sourire, vide | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 mars 2021

Je vois d’ici votre moue…
Je vois d’ici votre moue.
Qu’il craque, qu’il crève le vieux bonhomme !
Qu’importe ses lampées, ses mâchées,
Ses dimanches calmes comme des parasols,
Les cigarettes qu’on ressasse, le vin qui ronfle !
Vous vous foutez de ses souvenirs.
Vous avez tort, il a vécu une bien belle aventure.
Ce jour-là il pleuvait. Les gosses chahutaient de tout leur long.
Il avait filé une jeune femme. Il avait été intarissable.
Il lui avait même donné rendez-vous – sans aucune précision de lieu – pour le lendemain.
Il vous aurait raconté comment il retrouva l’altière
Aux yeux carapattant comme un bouquet de grillons.
Vous préférez qu’il se taise, crache, qu’il parte avec ses symboles.
Vous ne ferez jamais de merveilleuses rencontres sous la pluie.
(Yves Martin)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Je fais bouillir mon vin
Traduction:
Editions: Chambelland
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Posted in poésie | Tagué: (Yves Martin), altier, aventure, beau, bonhomme, bouquet, calme, carapatter, chahuter, cigarette, cracher, craquer, crever, dimanche, donner, femme, filer, gosse, grillon, intarissable, jeune, lampée, lendemain, lieu, mâchée, mérveilleux, moue, parasol, parler, pleuvoir, pluie, précision, préférer, qu'imorte, raconter, rencontre, rendez-vous, ressasser, retrouver, ronfler, se foutre, se taire, souvenir, symbole, tort, vieux, vin, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2020

Illustration: Pascal Renoux
Habillage
Mon amour
Mon Dieu que c’est long
Que c’est long
Ce temps sans toi
J’en suis à ne plus compter les jours
J’en suis à ne plus compter les heures
Je laisse aller le temps entre mes doigts
J’ai le mal de toi comme on a le mal d’un pays
Je ferme les yeux
J’essaie de retrouver
Tout ce que j’aime de toi
Tout ce que je connais de toi
Ce sont tes mains
Tes mains qui disent comme ta bouche les mots
En les dessinant dans l’air et sur ma peau parfois
Tes mains serrées dans le sommeil avec la nuit
Dans le creux de ta paume
Tes mains qui battent les rêves comme des cartes à jouer
Tes mains que je prends dans les miennes
Pendant l’amour
Ce matin tandis que le soleil venait à la fenêtre j’ai fermé les yeux
Et ta bouche s’est posée sur ma bouche
La tienne à peine ouverte
Et tes lèvres doucement se sont écrasées sur les miennes
Et ta langue s’est enroulée à ma langue
J’ai songé à l’Italie alors
Au citronnier de Ravello accroché dans l’à-pic au-dessus de la mer
Très bleue
Au vent dans tes cheveux
Tu portais ta robe rose
Elle devenait une fleur
Elle jouait avec tes cuisses et tes bras nus
Le vent la tordait comme un grand pétale souple
Le vent chaud comme ton ventre après l’amour
Tandis que mon sexe dans ton sexe frémit encore et s’émerveille
Que le plaisir a rendu mauves nos paupières
Que nous sommes couchés non pas l’un contre l’autre
Mais l’un à l’autre
Oui l’un à l’autre mon amour
Mon présent s’orne de mille passés dont il change la matière
Et qui deviennent par ta grâce des présents magnifiques
Ces heures ces instants ces secondes au creux de toi
Je me souviens du vin lourd que nous avions bu
Sur la terrasse tandis que la nuit couvrait tes épaules
D’un châle d’argent
Je me souviens de ton pied gauche jouant avec les tresses de ta sandale
La balançant avec une grâce qui n’appartient qu’à toi
Je me souviens de ce film de Nanni Moretti Caro Diaro
Vu dans un vieux cinéma
Des rues de Rome
De la lumière orangée de la ville
Et de la Vespa que nous avions louée quelques jours plus tard
Et nous avions roulé comme Nanni dans le film
Sans but et sans ennui
Dans l’émerveillement du silence de la ville
Désertée pour la ferragosto
Tu me tenais par la taille et tu murmurais à mon oreille
« Sono uno splendido quarantenne »
Et tu riais
Et je riais avec toi sous le nuage des pins parasols
Dans les parfums de résine
Et le soir devant le grand miroir rouillé de la très petite chambre de l’hôtel
Tu jouais un autre film
« Tu les trouves jolies mes fesses ?
Oui. Très.
Et mes seins tu les aimes.
Oui. Enormément. »
Et je disais oui à tout
Oui à toi
Oui à nous
Je sors une heure chaque jour
Cela est permis
Je marche je tourne je tourne en rond
Et rien ne tourne rond
Pour moi sans toi
Pour moi loin de toi et qui n’ai plus que ma mémoire
Pour te faire naître dans mon cerveau
Et l’apaiser l’embraser t’embrasser te serrer te chérir en lui
Hier le surveillant tandis que je rentrais dans ma cellule après la promenade
M’a dit que le confinement allait prendre fin au-dehors
Dombasle-sur-Meurthe, le 20 mai 2020
(Philippe Claudel)
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Claudel), aimer, air, aller, amour, apaiser, argent, au-dehors, écraser, émerveillement, énormément, balancer, battre, boire, bouche, bras, but, carte, cellule, cerveau, chambre, châle, chérir, cheveux, cinéma, compter, confinement, connaître, coucher, couvrir, creux, cuisse, déserter, dessiner, devenir, Dieu, dire, doigt, embraser, embrasser, ennui, essayer, fermer, fesse, film, fin, fleur, frémir, grâce, habillage, hôtel, heure, Italie, joli, jouer, jour, laisser, langue, lèvres, loin, long, lourd, lumière, magnifique, main, mal, mauve, mémoire, miroir, mot, murmurer, naître, nu, nuage, nuit, orange, oreille, oui, ouvert, parasol, parfum, paume, paupière, pays, peau, permis, pied, pin, plaisir, porter, présent, prendre, promenade, résine, rêve, rendre, rentrer, retrouver, rire, robe, Rome, rose, rouille, rouler, rue, s'émerveiller, s'enrouler, s'orner, sandale, se poser, se souvenir, seconde, sein, serrer, sexe, silence, soir, sommeil, songer, sortir, surveillant, taille, temps, tenir, terrasse, toi, tordre, tresse, trouver, vent, ville, vin, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2018

Mémé a sorti le parasol
les sièges de camping
et la crème solaire;
on va à la mer;
tu resteras sur le bord
les pieds sur terre et
tu ramèneras des algues
des cailloux et des coquillages,
ça peut être utile;
mémé râlera un peu
POUR LE PRINCIPE
(Jean-Pascal Dubost)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pascal Dubost), algue, camping, coquillage, même, mer, parasol, râler, solaire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 septembre 2018
Le Parasol de Chèvre
Il est dans l’odeur grise de poussière,
dans la soupente du grenier.
Il est sous une table à trois pieds;
c’est dans la caisse où il y a du sable
pour la chatte et le fût décerclé
où s’entasse la plume.
(Saint-John Perse)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 7 juin 2018

Illustration
S’éprendre d’une inconnue
et n’être plus que son étonnement.
Dormir avec les parasols.
La mort, c’est la lune,
ce n’est pas autre chose qu’une torche éteinte,
le dernier souffle brûlé vif.
Mais jamais nous ne fûmes si près de nous connaître,
bien que nous n’ayons pu nous consulter.
Jamais nous ne fûmes si enclins à disparaître.
Fantômes, vos noms, gravés sur la pierre du mythe,
bourdonnent, ruche punie.
Nous fûmes deux à compter l’échec.
L’étrangère couronnée d’algues
et puis aussi le sable.
(Edmond Jabès)
Recueil: Le Seuil Le Sable Poésies complètes 1943-1988
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Edmond Jabès), algue, échec, éteindre, étonnement, étranger, bourdonner, brûlé, compter, connaître, consulter, couronner, dernier, disparaître, dormir, enclin, fantôme, graver, inconnu, lune, mort, mythe, parasol, pierre, punir, ruche, s'éprendre, sable, souffle, torche, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2017

J’écoute…
J’écoute dans moi-même, au delà de mes sens,
Comme un chant qu’un écho trop sourdement m’apporte,
Un langage inconnu dont m’échappe le sens;
Je suis un étranger au seuil de cette porte.
O lierre, ô mousse, ô rive, où donc est-il l’envol
Du son qui me parvient et que tout balbutie:
Les sapins étalant leurs mouvants parasols,
Le soleil endormi sur l’onde appesantie?
Où donc est-il le mur qu’on puisse renverser,
Fait d’argent translucide et de nue impalpable,
Où donc cette langueur d’un immortel baiser,
La bouche sans mensonge et l’étreinte qui dure?
Ne jamais posséder l’éther du firmament,
Ne jamais embrasser la courbe de la terre,
Ne jamais enlacer d’un geste véhément
Qu’un secret qui s’efface et l’ombre d’un mystère!
Nuls dieux, et ce besoin de tomber à genoux
Dans la fragilité de l’instant qui s’écoule!
Parmi l’odeur des fleurs nouvelles que je foule,
Ah! comme il est profond le chant frais des coucous!
(Marie Dauguet)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marie Dauguet), appesanti, apporter, argent, au-delà, échapper, écho, écouter, étaler, éther, étranger, balbutier, bouche, chant, coucou, courbe, Dieu, durer, embrasser, endormi, enlacer, envol, firmament, fleur, fouler, fragilité, frais, geste, inconnu, instant, langage, lierre, mensonge, mousse, mouvant, mur, mystère, odeur, ombre, onde, parasol, parvenir, porte, posséder, profond, renverser, rive, s'écouler, s'effacer, sapin, secret, sens, soleil, son, sourdement, tomber, translucide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2017

Illustration: Camille Pissarro
Vieille chanson du jeune temps
Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.
J’étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son oeil semblait dire: » Après ? »
La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols ;
J’allais ; j’écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.
Moi, seize ans, et l’air morose ;
Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.
Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.
Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.
Rose défit sa chaussure,
Et mit, d’un air ingénu,
Son petit pied dans l’eau pure
Je ne vis pas son pied nu.
Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.
Je ne vis qu’elle était belle
Qu’en sortant des grands bois sourds.
« Soit ; n’y pensons plus ! » dit-elle.
Depuis, j’y pense toujours.
(Victor Hugo)
Recueil: Quand on n’a que l’amour
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), après, arbre, écouter, belle, blanc, bois, bras, chanson, chaussure, courir, dire, distrait, dormir, droit, eau, fleur, frais, froid, hanche, ingénu, jeune, marbre, marcher, mûre, merle, mousse, nu, oeil, offrir, parasol, parler, pas, penser, perle, pied, pur, rosée, rose, rossignol, songer, soupirer, sourd, sourire, suivre, taillis, temps, toujours, trembler, velours, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 avril 2017

Sous le grand parasol de mon Roi
brillent des millions de soleils, de lunes et d’étoiles.
Il est l’Esprit dans mon esprit;
Il est l’oeil dans mon oeil.
Ah ! puissent mon esprit et mes yeux ne faire qu’un !
Puisse mon amour atteindre mon Bien Aimé !
Puisse la fièvre ardente de mon coeur être refroidie.
Kabîr dit : « Quand l’amour et l’Amoureux s’unissent,
alors l’amour atteint la perfection. »
(Kabîr)
Illustration
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