Jamais le sentier
qu’inscrit au sol
l’homme qui marche
n’est droit
D’instinct
sans qu’il en décide
il le trace ondulé
souple comme la pensée
les caresses.
(Gabrielle Marquet)
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021
Jamais le sentier
qu’inscrit au sol
l’homme qui marche
n’est droit
D’instinct
sans qu’il en décide
il le trace ondulé
souple comme la pensée
les caresses.
(Gabrielle Marquet)
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Posted by arbrealettres sur 1 juin 2021
Exercice du matin
Chaque matin sans église
sur le béton farouche
entre l’ignorance et l’amour
je me prosterne
je me prosterne devant rien.
Quand je suis à ma juste place
instant, instincts, intermittences
de lumière et d’aveuglement
je me prosterne
je me prosterne devant tout.
(Henry Bauchau)
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2020
LA MER
Poètes de tous poils dont les pieds ont des bottes,
Dont l’aile est repliée au mitan des capotes,
Par ce que nous savons, par ce que nous aimons,
Par le vent et le sel qui brûlent nos poumons,
Par les hivers du Cap tatouant nos mains bleues,
Les torrides soleils où flambent nos cheveux,
Par l’espace cabré que domptent les filins,
Par les bois et le fer, par le chanvre et le lin,
Nous chanterons d’instinct, toute âme, toute chair,
N’importe la musique et n’importe le vers ;
LA MER !
(Henry Jacques)
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Posted by arbrealettres sur 8 mai 2019
Dans les jardins
De nos instincts
Allons cueillir
De quoi guérir…
(Jules Laforgue)
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2019
Mon frère! — où vivais-tu? dans quel siècle? Comment?
Que vécut le cerveau qui fut dans cette boite?
L’infini? la folie? ou la pensée étroite
Qui fait qu’on passe et meurt sans nul étonnement?
Chacun presque, c’est vrai, suit tout fatalement,
Sans rêver au-delà du cercle qu’il exploite.
L’ornière de l’instinct si connue et si droite,
Tu la suivis aussi, — jusqu’au dernier moment.
Ah! ce moment est tout! C’est l’heure solennelle
Où, dans un bond suprême et hagard, tu partis
Les yeux grand éblouis des lointains paradis!
Oh! ta vie est bien peu, va! si noire fut-elle!
Frère, tu crus monter dans la Fête éternelle,
Et qui peut réveiller tes atomes trahis ?
(Jules Laforgue)
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018
Illustration: ArbreaPhotos
EN MARGE
Cet été, les montagnes sont restées lointaines.
Autour de ta chaise,
tu ramasses au hasard
pommes tombées, brindilles, feuilles rousses.
Tu regardes sur le mur
les pas perdus de l’ombre qui s’agite
et s’évapore au crépuscule.
L’espérance
est en dehors du spectre,
dans l’infrarouge ou l’ultraviolet,
sensible seulement
à l’instinct muet, aux animaux de l’âme.
(Jean-Pierre Lemaire)
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018
Je nageais dans la beauté
Éclatante, chair et rose…
D’un coup la réalité
M’assomme, caillou sans cause.
Mais pourquoi toujours biaiser?
Pas de caillou symbolique :
Ne pas idéaliser
Quand le sort me fait la nique.
L’instinct trahit rarement,
Cet homme apportait le drame :
«Il vient couper le courant » …
Mer et tempête en mon âme.
Prêt pour tailler mon crayon .
Mon couteau, dans la lumière :
Tuer… faire le lion,
Et qu’ils paient pour ma misère !
Déjà tout est condamné :
La bête, elle, a sa tanière,
Mais moi, je suis désarmé
Pour cette espèce de guerre.
Тu serai, pis encor :
Assommé sans élégance,
L’arme légale, c’est l’or :
On est dupe avec la lance.
Aujourd’hui le héros peut,
Bombe de nouvelle espèce,
Lancer de beaux billets bleus
Explosant en sous et pièces.
Et voilà comme, tangent,
Je tirai ma révérence…
Ce soir, lime, astres d’argent
Ме parlaient de l’espérance.
(Attila József)
Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), apporter, argent, assommer, astre, âme, éclatant, élégance, bête, beauté, biaiser, billet, bombe, caillou, cause, chair, couper, crayon, désarmé, drame, dupe, espèce, espérance, exploser, guerre, héros, homme, idéaliser, instinct, lance, lancer, légal, lime, mer, nager, nique, or, parler, prêt, rarement, révérence, rose, soir, sou, tailler, tangent, tanière, tempête, trahir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2018
Illustration
SONNET AU SOLEIL
Sur le divan se vautre un grand soleil joueur.
Étudiant usé que nul plaisir ne tente,
Oh ! que je suis heureux ! Sa visite m’enchante.
Il semble tout empli d’une sylvestre odeur.
Il s’étire coquet, il s’étire trompeur.
Son or couvre mon front d’une caresse lente.
Qu’il est doux, le baiser, sur ma lèvrе tremblante!
Je mets sur ses genoux ma tête avec bonheur.
Ton baiser, grand Soleil, me redonne la vie.
Tes longs cheveux soyeux laissent l’âme ravie.
Et mes nerfs maladifs retrouvent leurs instincts.
La nuit tombe, j’ai peur. Reste toujours, je t’aime.
Les ombres de la nuit ont d’effrayants desseins.
Et je ne puis hélas m’incendier moi-même.
(Attila József)
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Posted by arbrealettres sur 10 juin 2018
Juin
Dans cette vie ou nous ne sommes
Que pour un temps si tôt fini,
L’instinct des oiseaux et des hommes
Sera toujours de faire un nid ;
Et d’un peu de paille ou d’argile
Tous veulent se construire, un jour,
Un humble toit, chaud et fragile,
Pour la famille et pour l’amour.
Par les yeux d’une fille d’Ève
Mon coeur profondément touché
Avait fait aussi ce doux rêve
D’un bonheur étroit et caché.
Rempli de joie et de courage,
A fonder mon nid je songeais ;
Mais un furieux vent d’orage
Vient d’emporter tous mes projets ;
Et sur mon chemin solitaire
Je vois, triste et le front courbé,
Tous mes espoirs brisés à terre
Comme les oeufs d’un nid tombé.
(François Coppée)
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