Posts Tagged ‘retard’
Posted by arbrealettres sur 12 mai 2023

L’AMOUR
N’est-il pas toujours provoquant ?
Mieux que l’éloquence, il enflamme
Il est plus fort et convaincant
Qu’un beau discours que l’on acclame,
Sa nature est inexprimable,
Il apparaît dans le regard
Doux, possessif ou désirable
Il ne souffre pas de retard
«L’amour fervent pour mon semblable !»
Soleil de Dieu jusqu’en mon coeur,
Force inouïe, incomparable,
Sois donc, enfin, le grand vainqueur
Dans notre monde inexorable.
(Rosa Burel)
Recueil: à coeur ouvert
Editions: Bertout
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Posted in poésie | Tagué: (Rosa Burel), acclamer, amour, apparaître, éloquence, beau, coeur, convaincant, désirable, Dieu, discours, doux, enfin, enflammer, fervent, force, fort, grand, incomparable, inexorable, inexprimable, inouï, mieux, monde, nature, possessif, provoquanr, regard, retard, semblable, soleil, souffrir, toujours, vainqueur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Aimer la pierre abandonné sur le chemin
Depuis la nuit des temps
Le coquelicot fragile
Loin des bottes des conquérants
Le bouleau qui attend le printemps
Des ailes d’un cheval ailé aimant
Pousseront à la montagne endormie
Ou les cendres d’un volcan
Et si le printemps est en retard
Attends le bourgeon difficile
La neige sera promue
A la source où tu te désaltères
(Tahar Bekri)
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), abandonner, aile, aimer, attendre, botte, bouleau, bourgeon, cendre, chemin, cheval, conquérant, coquelicot, difficile, endormi, fragile, loin, montagne, nuit, pierre, pousser, printemps, promouvoir, retard, se désaltérer, source, temps, volcan | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2022

Sonnet en retard
De Marília les signes ici sont restés,
Car tout est signe d’avoir été :
Si de fleurs je vois le sol tapissé,
C’est que du sol ses pieds les ont soulevées.
Du rire de Marília se sont formés
Les chants que j’écoute enchanté
Et les eaux courantes dans cette prairie
C’est des yeux de Marília qu’elles ont jailli.
Suivant sa trace, je vais de l’avant,
Sentant ou la douleur, ou la joie,
Entre l’une et l’autre la vie partageant :
Mais quand le soleil se cache, la nuit froide
Sur moi descend, et puis, misérable,
Après Marília je cours, après le jour.
***
Soneto atrasado
De Marília os sinais aqui ficaram,
Que tudo são sinais de ter passado:
Se de flores vejo o chão atapetado,
Foi que do chão seus pés as levantaram.
Do riso de Marília se formaram
Os cantos que escuto deleitado,
E as águas correntes neste prado
Dos olhos de Marília é que brotaram.
O seu rasto seguindo, vou andando,
Ora sentindo dor, ora alegria,
Entre urna e outra a vida partilhando:
Mas quando o sol se esconde, a noite fria
Sobre mim desce, e logo, miserando,
Após Marília corro, após o dia.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), aller, avant, écouter, chant, courir, douleur, eau, enchanter, fleur, former, ici, jaillir, joie, misérable, partager, pied, prairie, rester, retard, rire, se cacher, sentir, signe, sol, soleil, sonnet, soulever, suivre, tapisser, trace, vie, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mars 2020

Illustration: Pierre Paul Rubens
BESTIAIRE DES AMANTS
Amants endormez-vous
après de tendres soins
serrez-vous aimez-vous
vos rêves iront loin
Bien au-delà du jour
au profond du sommeil
du bon-chaud de l’amour
renaîtra le soleil
Un écureuil viendra
Entre vos deux orteils
un lézard glissera
Tous vos amis de nuit
la loutre et le renard
le chat et la fourmi
accourront sans retard
à pas feutrés de rêve
jusqu’au chant de l’alouette
et se mélangeront
sans mordre ni crier
au jaune hérisson
à la fauvette huppée
Les hôtes amicaux
viendront à pas feutrés
jusqu’au cocorico
d’un grand coq très distrait
qui chassera enfin
cette ménagerie
que la soif ni la faim
n’auront jamais surpris
Sur la main de l’enfant aimée
un rossignol vient et se pose
(La gazelle viendrait aussi
mais elle a peur et elle n’ose)
La truite et le chien de mer
s’en vont naviguant de conserve
Le toucan l’étoile de mer
restent tous deux sur la réserve
Devant le bélier qui insiste
pour que le chat touche à ses cornes
ne sachant trop si elle existe
longuement pleure la licorne
La taupe et le corbeau
s’en vont à petits pas
Le renard les chevaux
marchent tout près du rat
et la chauve-souris
veille sur la dormeuse
tandis qu’une perdrix
lui chante une berceuse
La girafe et le chien
le lion le pangolin
le zèbre et la vigogne
flairent les endormis
les lèchent doucement
et parlent en amis
aux fidèles amants
qui s’éveillent enfin
lorsque le réveil sonne
et leur rend leur matin
de vraies grandes personnes.
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), accourir, aimé, aller, alouette, amant, ami, amical, amour, au-delà, écureuil, étoile de mer, bélier, berceuse, bestiaire, bon, chant, chanter, chasser, chat, chaud, chauve-souris, cheval, chien, cocorico, coq, corbeau, corne, crier, distrait, dormeur, doux, endormi, enfant, enfin, exister, faim, fauvette, feutré, flairer, fourmi, gazelle, girafe, glisser, hérisson, hôte, insister, jaune, jour, lécher, lézard, licorne, lion, loin, loutre, main, marcher, matin, ménagerie, mordre, naviguer, nuit, orteil, oser, pangolin, parler, perdrix, personne, peur, pleurer, profond, rat, réveil, rêve, renaître, renard, rendre, retard, rossignol, s'aimer, s'éveiller, s'endormir, se mélanger, se poser, se serrer, soif, soin, soleil, sommeil, surprendre, taupe, tendre, toucan, toucher, truite, veiller, venir, vigogne, zèbre | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2019

Je viens de la rue aux travaux sans nombre,
j’ai vu l’arroseur matinal changer
le bord du trottoir en azur léger,
sur l’autre trottoir c’est encore l’ombre.
J’ai vu fuir, presque silencieuse,
une automobile merveilleuse,
et les petits bars, très en retard
sur le jour (ils n’ouvrent que le soir).
J’ai vu peu de chose et bien des choses,
la rosée au fond des parcs déserts,
la Seine où mouraient de froides roses,
les chalands de leurs panneaux couverts.
Que m’en restera-t-il dans dix années,
et dans trente, seul, geignant dans un lit?
Rien peut-être, une incertaine pensée,
ou bien tout un monde, épars dans ma nuit?
(Henri Thomas)
Recueil: Poésies
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Thomas), arroseur, automobile, azur, épars, bar, bord, chaland, changer, désert, froid, fuir, geindre, incertain, léger, lit, matinal, mérveilleux, monde, mourir, nombre, nuit, ombre, panneau, parc, pensée, peu, rester, retard, rosée, rose, rue, Seine, seul, silencieux, travail, trottoir, venir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2019

“Si le chat se nettoie les oreilles
c’est soit qu’il va pleuvoir,
soit que les hirondelles sont en retard,
soit qu’il a les oreilles sales”
(Henri-Frédéric Blanc)
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Posted by arbrealettres sur 11 février 2019

LE FRÉMISSEMENT EST EN RETARD
Le frémissement de la chevelure dense
et fraîche devant la fenêtre
est en retard — le nuage
se déplace d’un millimètre —
il interdit à ces envols
de nous ombrager.
ta voix par ricochet.
***
RITARDA IL FREMITO
Ritarda il fremito della chioma
fitta e fresca davanti
alla finestra — la nuvola
si sposta di un millimetro
—vieta a questi volidi oscurarci.
(Leonardi Sinisgalli)
Recueil: Oubliettes
Traduction: Thierry Gillyboeuf
Editions: Atelier La Feugraie
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Posted in poésie | Tagué: (Leonardi Sinisgalli), chevelure, dense, envol, fenêtre, frais, frémissement, interdire, millimètre, nuage, ombrager, retard, ricochet, se déplacer, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2019

TABLEAU D’HIVER
Une charogne, un corbeau, moi, un champ…
C’est l’hiver, et la neige tout inonde…
Au loin, la neige et le ciel se confondent
Personne… Neige… il neige tout le temps.
— O corbeau !
A quoi bon une âme près du tombeau…
Isolée en le désert, tristement,
Quand les ans passent je ne sais comment.
O corbeau !
A quoi bon une âme près du tombeau…
— Tu dis vrai !
— O corbeau !
A quoi bon une âme près du tombeau…
Sombre caveau, retards, mensonges,
Est-ce là vie ou est-ce songe ?
O corbeau !
A quoi bon une âme près du tombeau…
— Tu dis vrai !
Il est tard, il neige et tombe la nuit…
Je suis seul, j’écoute…
La ville est là, personne sur la route
Silence, rien, chez moi me revoici !…
(George Bacovia)
Illustration: Jean François Millet
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Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2018

Sous la falaise
Quand tu marches sous la falaise
N’oublie pas de faire offrande
D’une pensée transparente au pèlerin
N’oublie rien de son vol de cendre
Plus rapide que la pierre qui tombe du roc
O meurtrier silencieux
Souviens-toi de son vol plus lointain
Que le vent qui se jette à l’amont du fleuve
De sa trace coupante au nuage
Imite cet oiseau serein et cruel
Envie sa justice de maître de la vie et de la mort
Passant songeur, envie son aire et la sagesse de sa retraite
Et quand vient l’heure de l’ombre
Jour après jour souviens-toi de plonger en elle
Comme l’oiseau se jette au vide
(Ainsi le cœur au mal, l’âme au vent sans mémoire)
Et regarde en toi blanchir le gouffre
Passant calme
En retard sur l’eau des rêves
(Jacques Chessex)
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Chessex), aire, amont, blanchir, calme, cendre, coeur, couper, cruel, eau, envie, envier, falaise, fleuve, gouffre, imiter, justice, lointain, maître, mal, marcher, mémoire, meurtrier, mort, nuage, offrande, oiseau, ombre, oublier, passant, pélerin, pensée, pierre, plonger, rapide, rêve, regarder, retard, retraite, roc, sagesse, se jeter, se souvenir, serein, silencieux, songeur, tomber, trace, transparent, vent, vide, vie, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2018

Deux marches, ce sera la distance
pour que mes pieds ne piétinent pas
ta robe et alors deux marches
plus tard j’arriverai
avec un peu de retard
à consommer l’espace
qui reste – ah, pour les mains
il n’y a pas d’excuses –
à les transformer en caresses
les maladresses.
(Patrizia Cavalli)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Patrizia Cavalli), arriver, caresse, distance, espace, excuse, maladresse, marche, piétiner, retard, robe, transformer | 2 Comments »