Illustration: Laurent Fièvre
Sans guérir,
sans mourir,
sept ou huit mois durant, mon coeur seul était à l’épreuve.
***
(Ishikawa Takuboku)
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen
Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2021
Illustration: Laurent Fièvre
Sans guérir,
sans mourir,
sept ou huit mois durant, mon coeur seul était à l’épreuve.
***
(Ishikawa Takuboku)
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Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2020
L’AMOUR TOUJOURS ATTEND
L’amour toujours attend et même la présence
N’a pour lui que l’éclat de ce qui va finir.
Fiancée à tes bras j’épouse la distance.
L’enfant portant ma traîne est né de mes soupirs.
Délaissant le présent aux mains de ton amante,
Oubliant la chaleur qui te fit accourir,
Sur ta paume tu suis le chemin qui l’enchante,
Tu chasses le mirage au bord de l’avenir.
Ne suis-je pas mirage et n’ai-je plus d’emblèmes,
Plus de lac en mes yeux où ton rêve baignait,
Ne suis-je pas des nuits l’aube en chemise blême ?
L’aube que tu poursuis est liée à mon poignet.
Rapporte-moi la fleur qui guérit de l’absence,
Les seuls anneaux forgés au feu des préférences
Et prisonnier le temps qui te rendit chasseur,
Reviens à mon amour dans les eaux de la vie.
Reviens-moi, c’est notre heure et la chasse est finie.
Mais notre heure à la porte est pendue et se meurt.
(Louise de Vilmorin)
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020
A la grande chaleur
lorsque ceux qui ont passé les douleurs
se retrouvent face à face en haillons
vite ils se mettent nus
leur peau éblouie par le sang
ils se réchauffent à la grande chaleur
et c’est l’amour incroyable
bleu comme ton regard oublié
il rejaillit plus beau qu’autrefois
nous le buvons comme la vie
il guérit
des squames tombent de la plaie
(Martine Broda)
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Posted by arbrealettres sur 5 mai 2020
Je ne sais pas …
Je ne sais pas ce que je possède,
Je ne sais pas où m’en alléger,
Viens mon Ami, accours à mon aide.
Prends mal et bien, prends tout ce que j’ai.
Un bonheur plein de telle détresse
Qu’il brisera la vie en mes mains ;
Un malheur plein de telle tendresse
Qu’il guérira les pires chemins.
Je ne sais pas si je te courrouce
Déshéritée ou riche, te plais …
Peut-être suis-je en pleurant plus douce
Qu’en souriant une autre ne l’est.
Je ne sais pas, … sache-le toi-même,
Si je te puis être chère ou non …
Je ne sais pas si je vaux qu’on m’aime …
Je ne sais pas … je ne suis qu’un don.
(Marie Noël)
Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), accourir, aide, aimer, ami, bien, bonheur, briser, chemin, cher, courroucer, déshériter, détresse, don, doux, guérir, main, mal, malheur, pire, plaire, pleurer, posséder, prendre, riche, s'alléger, savoir, sourire, tendresse, valoir, venir, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2020
Illustration
Village au bord de l’eau
Eau claire entourant de ses bras le village
Longs jours d’été où tout n’est que poésie
Sans crainte vont et viennent les couples d’hirondelles
Dans l’étang, les unes contre les autres, les mouettes
Ma vieille épouse dessine un échiquier sur papier
Mon jeune fils fait d’une aiguille un hameçon
Souvent malade, je cherche les plantes qui guérissent
Est-il d’autre désir pour mon humble corps?
(Du Fu)
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020
EAU DE VIE
Apollinaire un air mourait dans la tourelle
Du côté de l’enfance où l’on fait le printemps
L’ombre allaitait nos deux enfances naturelles
Et nous comptions les mots plus avares qu’avant
Les labours du couchant ouvraient des socs de flamme
Qui s’envolaient vierges des colombiers tremblants
D’ivres cabriolets l’organdi bleu des dames
Descendait en aubes pâles de dessous blancs
Ainsi tu transcrivais en substance d’orage
Les aventures de tes baisers hasardeux
Et j’entendais dormir dans la paix des villages
Les coqs désespérés de ne rimer qu’à deux
Je revenais des féminines transhumances
Portant au fond des mots l’ecchymose du soir
Pour ne guérir jamais des blessures d’enfance
Qui font l’ombre plus claire au bord de matins noirs
Poète une aube bleue illuminait l’Europe
Et si notre insomnie eut son rêve d’amour
C’est qu’au détour du vent pareils à Pénélope
Nous démaillions la nuit nos poèmes du jour
(Robert Goffin)
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Posted by arbrealettres sur 3 novembre 2019
Et L’on N’y Peut Rien
Comme un fil entre l’autre et l’un
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients
Il se promène impunément
Et tout un peu tremble
Et le reste s’éteint
Juste dans nos ventres
Un nœud, une faim
Il fait roi l’esclave
Et peut damner les saints
L’honnête ou le sage
Et l’on n’y peut rien
Et l’on résiste on bâtit des murs
Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures,
Un instant tout est balayé
Tu rampes et tu guettes
Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes
Aimes ses tableaux
Et tu cherches à la croiser
T’as quinze ans soudain
Tout change de base
Et l’on n’y peut rien
Il s’invite quand on ne l’attend pas
Quand on y croit, il s’enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta
Jamais plus tu ne guériras
Il nous laisse vide
Et plus mort que vivant
C’est lui qui décide
On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours
Et ses va et ses vient
Ainsi fait l’amour
Et l’on n’y peut rien
(Jean-Jacques Goldman)
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Posted by arbrealettres sur 24 octobre 2019
Matin
Matin de rose et de jasmin,
Matin d´amour et de lumière,
Matin de miel et de prière,
Matin comme tous les matins,
Matin de soleil et d´azur,
Matin de paix et d´abondance,
Matin de musique et de danse,
Matin qui guérit les blessures,
Matin de l´oiseau et du vent,
Matin comme une récompense,
Matin de fortune et de chance,
Matin qui naît comme un enfant,
Matin sur la brume du Jardin,
Matin sur la ville endormie,
Sur le visage de l´ami,
Matin de soie et de satin,
Matin de la première nuit,
Matin qui réveille la terre,
Matin banal et légendaire,
Matin de ce bel aujourd’hui,
Matin de rose et de jasmin,
Matin d´amour et de lumières,
Je t´attendais depuis hier,
Je t´attendrai jusqu´à demain.
{x5}
(Georges Moustaki)
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2019
Puisqu’il faut renoncer
A ce qu’on ne peut retenir,
Qui devient autre chose
Contre ou avec le coeur, –
L’oublier rondement,
Puis battre les buissons
Pour chercher sans trouver
Ce qui doit nous guérir
De nos maux inconnus
Que nous portons partout.
(René Char)
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