Le temps pesant se déplace
impondérablement présent.
(Robert Creeley)
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021
Le temps pesant se déplace
impondérablement présent.
(Robert Creeley)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
HAMLET
Il y a un moment, avant le réveil, où
rêve et réalité se confondent. Certaines fois,
le sommeil empêche de faire cette distinction ;
d’autres, nous nous jugeons engagés
dans la vie sans savoir que nous ne sortons pas encore
des limbes nocturnes. Dans tous les cas,
émotions et sentiments saisissent
le corps; nous nous déplaçons d’un bord à l’autre
avec l’angoisse de cette double existence; en rien,
nous ne dominons les actions que, cependant,
nous subissons comme si quelque chose nous avait
arrachés
à notre lit. Pendant le petit déjeuner, en y
pensant, il reste déjà peu de chose
de la nuit. Ni les personnes, ni les mots,
ni les images ne nous tourmentent avec l’intensité
de naguère. Pourtant, c’est comme s’il manquait
une partie de nous-mêmes. Et, le jour, nous répétons
des gestes dont nous ignorons les destinataires;
nous entendons des phrases dont nous ne comprenons
le sens. Et nous ne savons pas, de fait,
(Nuno Jùdice)
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Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
Hier je me suis approchée de sa demeure
Frêle et éphémère
Gardant les traces de sa vie nomade
Terre meuble, qui se déplace avec ses pas.
Hier je me suis approchée de son oasis
Son dromadaire m’accueille larmoyant
Face à la dune, l’unique dune
Il veille sur les rides de l’ermite.
Il enfile ses poèmes un à un pour conter le désert
Il dit que les poèmes ne lui appartiennent pas
Les vents lui ont offert les vers
Et les tempêtes la mémoire pour les garder.
Maintenant c’est l’heure du thé
Le bois sec brûle
C’est le moment
De se souvenir du sens des vents
Les plus belles histoires
Sont celles où les êtres s’aiment dans le dénuement
Et les plus cruelles
Sont celles où les êtres se font la guerre dans l’opulence.
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
(Habiba Djahnine)
Posted in poésie | Tagué: (Habiba Djahnine), accueillir, an, anachorète, appartenir, âme, éphémère, être, bois, brûler, conter, cruel, dénuement, dérouler, désert, dévisager, demeure, dromadaire, dune, enfiler, ermite, face, fil, frêle, garder, guerre, heure, histoire, jier, larmoyer, maintenant, mémoire, meuble, moment, nomade, oasis, offrir, opulence, peau, poème, regarder, ride, s'aimer, s'approcher, se déplacer, se souvenir, sec, sens, sillo, sillon, tempête, terre, thé, tisser, trace, unique, veiller, vent, vers, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mars 2019
Le rêve est une jument
qui au loin nous emporte
sans jamais se déplacer
(Adonis)
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Posted by arbrealettres sur 11 février 2019
LE FRÉMISSEMENT EST EN RETARD
Le frémissement de la chevelure dense
et fraîche devant la fenêtre
est en retard — le nuage
se déplace d’un millimètre —
il interdit à ces envols
de nous ombrager.
ta voix par ricochet.
***
RITARDA IL FREMITO
Ritarda il fremito della chioma
fitta e fresca davanti
alla finestra — la nuvola
si sposta di un millimetro
—vieta a questi volidi oscurarci.
(Leonardi Sinisgalli)
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Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2019
Timide, la timide
Jeune fille de mon coeur,
Dans la lueur du feu
Se déplace l’air songeur.
Elle apporte les plats,
Et les met sur l’étagère.
J’irais bien, elle et moi,
Dans une île de la mer.
Elle apporte les bougies,
Et les rideaux éclaire,
Timide à contre-jour
Et timide dans le noir;
Et timide comme un lièvre,
Serviable et timide.
Je volerais, elle et moi,
Dans une île de la mer.
(William Butler Yeats)
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2018
Les poissons vivent
dans les cavernes de l’eau
qu’en se déplaçant
ils ouvrent et obstruent.
(Gérard Le Gouic)
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Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2018
L’ESCARGOT
L’escargot se déplace
dans une continue
création de son corps,
s’invente et se rejoint.
Il glisse avec aisance
dans le tunnel sans fin
de son identité.
On le dit peu rapide,
sans voir que le précède
son image future,
et qu’il avait en lui
la route qu’il emprunte.
(Axel Toursky)
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