Posts Tagged ‘enfiler’
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Anachorète
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
Hier je me suis approchée de sa demeure
Frêle et éphémère
Gardant les traces de sa vie nomade
Terre meuble, qui se déplace avec ses pas.
Hier je me suis approchée de son oasis
Son dromadaire m’accueille larmoyant
Face à la dune, l’unique dune
Il veille sur les rides de l’ermite.
Il enfile ses poèmes un à un pour conter le désert
Il dit que les poèmes ne lui appartiennent pas
Les vents lui ont offert les vers
Et les tempêtes la mémoire pour les garder.
Maintenant c’est l’heure du thé
Le bois sec brûle
C’est le moment
De se souvenir du sens des vents
Les plus belles histoires
Sont celles où les êtres s’aiment dans le dénuement
Et les plus cruelles
Sont celles où les êtres se font la guerre dans l’opulence.
Hier j’ai regardé ses rides une à une
J’ai dévisagé les sillons de son âme
Pour dérouler le fil des ans
Qui ont tissé tant d’histoires sur sa peau.
(Habiba Djahnine)
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Habiba Djahnine), accueillir, an, anachorète, appartenir, âme, éphémère, être, bois, brûler, conter, cruel, dénuement, dérouler, désert, dévisager, demeure, dromadaire, dune, enfiler, ermite, face, fil, frêle, garder, guerre, heure, histoire, jier, larmoyer, maintenant, mémoire, meuble, moment, nomade, oasis, offrir, opulence, peau, poème, regarder, ride, s'aimer, s'approcher, se déplacer, se souvenir, sec, sens, sillo, sillon, tempête, terre, thé, tisser, trace, unique, veiller, vent, vers, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 décembre 2019
Impossible d’enfiler
le fil dans l’aiguille
je contemple le ciel bleu
(Hosai)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Hosaï), aiguille, bleu, ciel, contempler, enfiler, fil, impossible | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2018

CORPS ABSOLU
Le corps absolu s’éveille
enfile chemise et pantalon
et s’en va par les rues
*
THE ABSOLUTE BODY
The absolute body wakens
puts on pants and shirt
and goes out into the streets
(Kenneth White)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Kenneth White), absolu, chemise, corps, enfiler, pantalon, rue, s'éveiller, s'en aller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juin 2018

Illustration: Vladimir Kush
PERLE
Quand la perle brille, elle est une étoile.
Comme bris d’étoile, elle tombe en grains.
Elle tombe en grappe, en luisants raisins.
Elle est goutte d’eau, lueur fraîche et pâle…
La motte de terre est blême, vois-tu ?
Elle est perle aussi… mais difforme et brune.
Le sillon l’enfile. Il en suffit d’une
Pour parer la terre à l’air triste et nu.
Ta main est pour moi l’étoile rêvée.
Elle est sur ma tête un espoir divin.
Une large motte, oui, telle est ma main
S’effritant bientôt sur ton coeur de fée.
Oh! la tendre étoile a fui lestement.
La motte, la motte à nos yeux s’effrite.
Lа perle, à nouveau, sera firmament,
Unira nos coeurs que l’Amour visite !
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), amour, étoile, blême, briller, bris, brun, coeur, difforme, divin, enfiler, espoir, fée, firmament, frais, fuir, goutte, grain, lestement, lueur, luire, main, motte de terre, nu, parer, pâle, perle, raisin, rêver, s'effriter, sillon, tête, tendre, terre, triste, unir, visiter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juin 2018

Raymond Queneau
Bon dieu de bon dieu que j’ai envie d’écrire un petit poème
Tiens en voilà justement un qui passe
Petit petit petit
viens ici que je t’enfile
sur le fil du collier de mes autres poèmes
viens ici que je t’entube
dans le comprimé de mes oeuvres complètes
viens ici que je t’enpapouète
et que je t’enrime
et que je t’enrythme
et que je t’enlyre
et que je t’enpégase
et que je t’enverse
et que je t’enprose
la vache
il a foutu le camp
(Raymond Queneau)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in humour, poésie | Tagué: (Raymond Queneau), écrire, collier, comprimé, enfiler, entuber, envie, foutre le camp, oeuvre, passer, petit, poème, vache | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2018

Pour accéder à une vie nouvelle, à la Sainte-Brigide,
Il fallait traverser sa ceinture de paille tressée :
Les hommes devaient passer d’abord la jambe droite,
Puis le bras droit, l’épaule droite, la tête, enfin l’épaule,
Le bras et la jambe gauches. Les femmes l’enfilaient
De la tête jusqu’aux pieds, puis sortaient de ce cercle.
L’espace ouvert soudain par ces gestes
Etait plus ouvert, dans la chute des cerceaux
Chacun pouvait sentir encore la douceur
De l’air de février sur sa tête, imaginer la tresse
Qui vacillait en s’effilant comme glanes au vent
Ou un chardonneret survolant les labours.
***
On St Brigid ‘s Day the new life could be entered
By going through her girdle of straw rope:
The proper way for men was right leg first,
Then right arm and right shoulder, head, then left
Shoulder, arm and leg. Women drew it down
Over the body and stepped out of it.
The open they came into by these moves
Stood opener, hoops came off the world,
They could feel the February air
Still soft above their heads and imagine
The limp rope fray and flare like wind-borne gleanings
Or an unhindered goldfinch over ploughland.
(Seamus Heaney)
Recueil: La lucarne
Traduction: Patrick Hersant
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Seamus Heaney), accéder, air, épaule, bras, ceinture, cerceau, cercle, chardonneret, chute, douceur, enfiler, espace, femme, geste, glane, homme, imaginer, jambe, labour, nouveau, ouvert, paille, passer, pied, s'effiler, sentir, sortir, survoler, tête, traverser, tresse, tresser, vaciller, vent, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 février 2018

Il y a trop de lumière sur notre lit
tu enfiles une robe de plume
et tes bas convergent vers ton rêve
je demande l’aumône
près du mur qui sourit
mon reflet sur les briques
se brise en silence
sous les draps
un arbre pousse
déguisé en musicien des rues
et en vendeur de glaces
(Luis Mizón)
Illustration: Alberto Pancorbo
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Luis Mizón), arbre, aumône, bas, brique, converger, déguisé, drap, enfiler, glace, lit, lumière, mur, musicien, plume, rêve, reflet, robe, se briser, silence, sourire, vendeur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2017

La fruste chanson
Le soleil a fondu la neige,
Plus rouge qu’un coquelicot,
Margot mets ton beau caraco,
Enfile ta jupe de bouège.
Il pleut des fleurs à l’aventure,
Le vent a des meuglements sourds
Comme un taureau qui fait l’amour;
Viens-t-en nous deux à la pâture.
Dans l’odeur des épines blanches
Clignotant leurs yeux de rubis,
Nerveuse échine et maigre hanche,
Les boucs caressent les brebis.
Les crapauds dont la gorge halète,
S’accouplent au chant des coucous.
Ah! Margot, l’amour est bien doux
Pour les gens comme pour les bêtes!
(Marie Dauguet)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), amour, échine, épine, bête, blanc, bouc, brebis, caraco, caresser, chanson, chant, clignoter, coquelicot, coucou, doux, enfiler, fondre, frustré, gorge, haleter, jupe, maigre, Margot, meuglement, neige, odeur, pâture, pleuvoir, rubis, s'accoupler, soleil, sourd, taureau, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 avril 2017

Illustration: Scarlett Hooft Graafland
L’Irrationnel
A chaque poète sa prophétie ?
Fabrique-moi ce néant qui souillera la steppe
ce quelque chose à la mesure d’une stupéfaction
et à la fin
enfile les perles de la plénitude
(Maram al-Masri)
Recueil: Le Balayeur du désert
Traduction: Isabelle Lagny – Bruno Doucey
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Maram al-Masri), enfiler, fabriquer, fin, irrationnel, mesure, néant, perle, plénitude, poète, prophétie, souiller, steppe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 octobre 2016

Suis-je moi-même
Ou cet autre là-bas
Qui marche
Entourée par un air plus léger
Celle dont la mère est mon enfant?
Traversé par la perle du vide
Le collier des jours
S’enfile tout entier
Sous une absence
Le choc des vagues
Dans les sombres cavernes
Avec au loin le jour
La lumière est sa place en nous
(Heather Dohollau)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Heather Dohollau), absence, absente, air, étoile, cristal, embraser, enfant, enfiler, léger, lumière, marcher, moi-même, monde, perle, regard, sourire, vide | Leave a Comment »