Illustration: Daniele Guido
[…]
Une main tendue
une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie à se partager
(Paul Eluard)
Recueil: L’effet haïku (Pascale Senk)
Editions: POINTS
Posted by arbrealettres sur 1 mars 2023
Illustration: Daniele Guido
[…]
Une main tendue
une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie à se partager
(Paul Eluard)
Recueil: L’effet haïku (Pascale Senk)
Editions: POINTS
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2023
Illustration: Auguste Rodin
« LE PENSEUR » DE RODIN
Son menton sur sa main rude,
le Penseur se souvient qu’il est chair vouée à la fosse,
chair de fatalité, nue en face du destin,
chair qui hait la mort, qui a frémi de beauté,
frémi d’amour, tout le long de son ardent printemps
et maintenant, à son automne, sent l’envahir le flot de la vérité et de la tristesse.
Sur son front passe le « il faut mourir »
du bronze, lorsque la nuit tombe.
L’angoisse sillonne ses muscles tendus,
chaque creux de sa chair s’emplit de terreur;
il se fend, telle feuille d’automne, à la voix du Seigneur
qui l’appelle dans le bronze… Et il n’y a pas d’arbre tordu,
sur la plaine au feu du soleil, pas de lion blessé,
crispés comme cet homme qui médite sur la mort.
(Gabriela Mistral)
Recueil: Poèmes choisis Prix Nobel de littérature 1945
Editions: Rombaldi
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Posted by arbrealettres sur 20 février 2023
Illustration: Serge Ceccarelli
Le Chemin
Il voit au-delà de notre âme
Le revers des mystères,
Est à vif jusqu’en son sommeil,
Se presse tranquillement solitaire.
En équilibre, son corps chaloupe
Sur la corde d’un chemin tendu.
Le chat parle une langue millénaire
Jauge, fixe, les yeux mi-clos,
Les fentes et les blessures
De nos plus vieilles lunes.
Il marche lentement son silence,
Mais connaît toutes les distances.
Il voit l’invisible
Et apprivoise celui qu’il a choisi.
Il prend la vie à pleines griffes
Et s’en va, impassible sage,
Se cacher pour mourir.
(Patrick Bertrand)
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Posted by arbrealettres sur 16 février 2023
Illustration: Man Ray
LE DON
Elle est noyau figue pensée
Elle est le plein soleil sous mes paupières closes
Et la chaleur brillante dans mes mains tendues
Elle est la fille noire et son sang fait la roue
Dans la nuit d’un feu mûr.
(Paul Éluard)
Recueil: Les mains libres
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2022
MAINTENANT ET À L’HEURE DE NOTRE MORT
Si facile d’aimer
Le vent
La porte ouverte
Et la lampe allumée
La même voix
La même plainte
Et les deux mains tendues où dépassent les pointes
Le bleu
La haute neige attardée sur ton front
L’églantier de tes yeux
Et tes yeux au plafond
Tout ce qui te ressemble
Il nous reste un pays sans borne
A mesurer
Des écarts de tendresse
Un pas lourd dans l’allée
Sur le bord de la nuit
La première fumée.
(René Guy Cadou)
Recueil: René Guy Cadou Poésie la vie entière oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022
Nus
spectres tendus
sur le bleu
deux pins mêlés
couple enlacé
supplicié aux tempêtes.
Poings dressés.
Défi à la vie.
En eux
toujours
la brûlure de la sève.
(Jean-Noël Guéno)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022
Nous nous enfonçons dans la mort de ceux que nous aimons
comme un buisson épineux, traversé mains tendues.
Nous sortons de l’autre côté merveilleusement écorchés.
(Christian Bobin)
Posted in poésie | Tagué: (Christian Bobin), aimer, écorché, épineux, buisson, côte, main, merveilleusement, mort, s'enfoncer, sortir, tendu, traversé | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022
Dans l’air vibre la corde
Silence tendu silence rompu
Chute mate d’une fleur de camélia
(Sôseki)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Sôseki), air, camélia, chute, corde, fleur, mate, rompu, silence, tendu, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 août 2022
du dos de l index
Caresser le cou tendu
D’un chaton qui ronronne
(Jean-Hughes Malineau)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Jean-Hughes Malineau), caresser, chaton, cou, dos, index, ronronner, tendu | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022
Illustration: Ernest Pignon-Ernest
HOSPES COMESQUE
Corps, portefaix de l’âme, en qui peut-être croire
Serait plus vain, cher corps, que de ne t’aimer pas;
Coeur sans fin transmuté dans ce vivant ciboire;
Bouche toujours tendue aux plus récents appâts.
Mers où l’on peut voguer, sources où l’on peut boire;
Froment et vin mêlés au rituel repas;
Alibi du sommeil, douce cavité noire;
Inséparable terre offerte à tous nos pas.
Air qui m’emplis d’espace et m’emplis d’équilibre;
Frissons au long des nerfs; spasmes de fibre en fibre;
Yeux sur l’immense vide un peu de temps ouverts.
Corps, mon vieux compagnon, nous périrons ensemble.
Comment ne pas t’aimer, forme à qui je ressemble,
Puisque c’est dans tes bras que j’étreins l’univers ?
(Marguerite Yourcenar)
Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), aimer, air, alibi, appât, âme, équilibre, étreindre, boire, bouche, bras, cavité, ciboire, coeur, compagnon, corps, croire, doux, emplir, ensemble, espace, fibre, fin, forme, frisson, froment, immense, inséparable, mêler, mer, nerf, noir, offert, ouvert, périr, portefaix, récent, repas, rituel, sommeil, source, spasme, tendu, terre, transmuter, univers, vain, vide, vieux, vin, vivant, voguer, yeux | 1 Comment »