Posts Tagged ‘cadran’
St-Faustin (Pierre Albert-Birot)
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2021
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Tous les bruits (Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
Tous les bruits
Je suis la proie de tous les bruits
La respiration de la maison
La chute d’une feuille dans l’allée
La plainte d’une branche
Un gémissement dans le buisson
Le râle du vent dans la cheminée
Et un soupir non identifié
Dans la terre du champ voisin
Puis je n’entends plus
Que mon cœur qui bat
Fiévreusement dans ma poitrine
Et les heures boiter
Sur le cadran de l’horloge
Accrochée au mur
Au-dessus de ma tête.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Quelle heure est-il ? (Ossip Mandelstam)
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2020

Non, ce n’est pas la lune, c’est un cadran lumineux
Qui brille, et suis-je coupable si je peux
Des faibles étoiles palper la laiteuse clarté ?
Que m’est odieuse la morgue de Batiouchkov :
Comme on lui demandait ici « quelle heure est-il ? »
Il répliqua d’un étrange « l’éternité ».
(Ossip Mandelstam)
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ÉNIGME POUR LES TOURMENTÉS (Pablo Neruda)
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2019
ÉNIGME POUR LES TOURMENTÉS
Un jour parmi les jours de l’année à venir
je trouverai une heure différente :
une heure à chevelure cataracte,
une heure jamais encore écoulée :
comme si le temps, se cassant,
ouvrait une fenêtre : un orifice
par où nous glisser vers le fond.
Bon, ce jour-là avec cette heure
arrivera et laissera tout transformé :
on ne saura plus si l’hier s’en est allé
ou si ce qui revient n’était jamais passé.
Lorsque de ce cadran une heure tombera
à terre, n’étant par quiconque recueillie,
lorsque, enfin, nous aurons le temps bien amarré,
nous saurons vraiment où commencent
ou encore où s’achèvent les destins
car dans le tronçon mort ou simplement éteint
nous verrons clairement la matière des heures
comme on voit clairement la patte de l’insecte.
Et nous disposerons d’un pouvoir diabolique :
reculer dans le temps ou activer les heures,
regagner la naissance ou rejoindre la mort
avec un moteur dérobé à l’infini.
(Pablo Neruda)
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L’HEURE (Henri De Régnier)
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2019
L’HEURE
Rapide, aiguë et furtive,
L’aiguille sur le cadran
Perce l’heure où elle arrive
De son dard indifférent.
La rose, de ses pétales,
Compte l’instant qui se suit
En minutes inégales
Qui s’effeuillent sans un bruit.
Le temps pour toi se divise
Selon que tu l’as pensé!
Qu’il s’abrège ou s’éternise
Il deviendra ton passé.
Et, lorsqu’un jour de ta cendre
Les roses refleuriront,
Tu ne pourras plus entendre
Les aiguilles qui feront,
Sur le cadran à demeure,
Leur travail minutieux
De percer encore l’heure
Que ne verront plus tes yeux.
(Henri De Régnier)
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INTÉRIEUR (Adolphe Hardy)
Posted by arbrealettres sur 24 mai 2019
INTÉRIEUR
J’aime, aux hameaux perdus de ma terre ardennaise,
Les bons logis pleins d’ombre où l’on gîte à son aise ;
L’alcôve où, soutenant les ais du plafond bas,
Saille en angle une poutre, ainsi qu’un très vieux bras ;
L’horloge au tic-tac lent et dont la sonnerie
Fait trembler le cadran de faïence fleurie ;
Les pots de cuivre et les fruits mûrs sur le dressoir ;
La table avec le lait mousseux près du pain noir ;
Et, couché devant l’âtre où flambe un feu de souches,
Le chien-loup qui vous lorgne en clignant ses yeux louches.
(Adolphe Hardy)
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L’ANGE DE REIMS (Jacques-André Saintonge)
Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2019
L’ANGE DE REIMS
L’Ange de Reims est mon ami,
Lui qui tient le cadran solaire ;
(Même s’il est ange à demi,
Et si c’est un ange de pierre.)
J’aime qu’il n’ait rien d’autre à faire
Que de mesurer le soleil ;
Il est l’ange de la lumière,
Il est l’ange du bon conseil.
Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente,
Il est là. Cela me suffit.
Il a ce visage qui chante.
Il est sûr de Dieu. Il sourit.
(Jacques-André Saintonge)
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Les Horloges (Jules Lefèvre-Deumier)
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2019
Les Horloges
Les sabliers nous avertissent que nous devenons tous ce qui compte nos instants.
Les clepsydres nous disent qu’il n’y a pas dans ce monde une minute qui ne puisse être marquée par une larme,
et que les générations qui se succèdent ne sont rien de plus que des gouttes d’eau qui tombent.
Orateurs silencieux, les cadrans solaires nous mesurent avec l’ombre la durée de la lumière
et nous répètent sans cesse que peine et plaisir,
rien ne marche qui ne fasse partie de la mort.
Les sabliers, les clepsydres, les cadrans solaires ne parlaient à la pensée qu’en s’adressant aux yeux.
L’homme a trouvé que ce n’était point assez.
Il a forcé l’oreille d’entendre et d’écouter la fuite du temps.
Sans vouloir s’informer de ce qu’elles deviennent, il a mis des grelots au troupeau de ses heures,
et, grâce à cette heureuse invention, il peut de moment en moment entendre sonner le glas d’une portion de sa vie.
(Jules Lefèvre-Deumier)
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