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Poésie

Le chat (Charles Baudelaire)

Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018


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De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé pour l’avoir
Caressé une fois, rien qu’une.

C’est l’esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

(Charles Baudelaire)

8 Réponses to “Le chat (Charles Baudelaire)”

  1. framboiz14 said

    Les chats sont toujours fascinants ! Ce regard intense qu’ils ont, droit dans les yeux, c’est magnifique ! Les prunelles turquoises de Bastet et celles dorées d’Arwen suivent nos moindres faits et gestes comme les sentinelles de la maison. Ce sont les reines à bord, elles règnent sur notre univers, prenant le pouvoir peu à peu, par petites touches imperceptibles sur le moment… Gourmandées pour un flagrant délit de bêtises, elle s’éloignent avec un air de majesté offensée, ne perdant rien de leur dignité…

    • arbrealettres said

      SUPER!! je vois ton comm!!! pff c’est toi la Poète Merci pour ce témoignage sur les deux chats … chez qui TU habites!!! lol!!! (((-:

      Christian 🙂

      ________________________________

  2. manon said

    incroyable la meme tête
    je pique ton poème pour mon tom
    bisous bien a toi, c’est vrai que c’est bien par ici

  3. Mireille Gaglio said

    Les chats sont une source inépuisable d’observations, d’amusements, d’admiration, tout en contrastes… On croit les tenir et, déjà, ils nous montrent une autre facette de leur personnalité…
    Insaisissables et fascinants….

    Tacite

    Tes yeux sont comme un lagon
    Ils en ont aussi la rondeur,
    Ils en ont aussi la verdeur…
    Tout de noir ourlés,
    Ils sont deux joyaux,
    Deux émeraudes sur le velouté
    De ta tête sur ma main posée…
    Tu me regardes, ronronnes,
    Me murmures « Bien-aimée »…
    Que d’adoration dans tes yeux mi-clos,
    Que d’abandon…

    Qui pourrait penser
    Que l’instant d’après,
    Un saut,
    Et tu fais le gros dos
    Et redeviens un mystérieux félin,
    La terreur du jardin…

    Mireille Gaglio

    • arbrealettres said

      Les chats sont … très féminins! lol!!!
      Merci Mireille pour ton commentaire et merci aussi pour ton poème félin!
      Bon wk!
      Ch

  4. J’adore Verlaine et Baudelaire… mais encore do plus tes chats, cher Chris!! Bonne soirée 🙂 claudine

  5. A reblogué ceci sur Maître Renard.

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