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Poésie

Humblement il est venu (Georges Moustaki)

Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019



 

David Alfaro Siqueiros christ-1965

Humblement il est venu

Humblement, Il est venu
On ne l´a pas reconnu
Il était mal habillé
Il n´avait pas de souliers
Parce qu´Il était pieds nus
On ne l´a pas reconnu

Humblement, Il est venu
Comme s´Il tombait des nues
Il disait des mots très doux
On ne comprenait pas tout
Mais personne n´y a cru
De ceux qui l´ont entendu

Humblement, Il est venu
Demander la bienvenue
Demander du pain, du vin
Et un lit jusqu´au matin
Il ne voulait rien de plus
Il n´a pourtant rien reçu

Humblement, Il est venu
Humblement, a disparu
Ce n´était qu´un étranger
Que pouvait-Il bien chercher?
Ce n´était qu´un inconnu
On ne l´a pas retenu

Ça fait deux mille ans ou plus
Qu´il n´est jamais reparu
Mais on s´en souvient pourtant
Et tout le monde l´attend

Les filles pour le recevoir
Se font belles chaque soir
Les enfants parlent de Lui
Comme on parle d´un ami

Les hommes, eux, ne disent rien
Mais lui gardent un verre de vin
Il viendra le boire un jour
À la joie et à l´amour

La, la, la, la, la…

(Georges Moustaki)

Illustration: David Alfaro Siqueiros

 

Une Réponse to “Humblement il est venu (Georges Moustaki)”

  1. Prendre un pot
    ——————

    Dans un recoin du Finistère
    Se trouve un modeste troquet ;
    Je n’y bois pas de Tariquet,
    Mais plutôt du rouge ordinaire.

    C’est un village sans mystères,
    Bien pauvre, mais assez coquet ;
    Il sont pour chiens de vieux roquets
    Que j’entends rarement se taire.

    Dans la rue passent des grands-mères
    Dont la vie ne fut point amère ;
    Un prêtre admire leurs chapeaux.

    Elles boivent après la messe ;
    Le tavernier fit la promesse
    De souvent leur offrir un pot.

Qu'est-ce que ça vous inspire ?