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Poésie

D’où vient que moi qui dois passer (Cécile Sauvage)

Posted by arbrealettres sur 28 août 2023



Illustration: Jeanne Fonseca
    
D’où vient que moi qui dois passer
et qui sais le néant des choses,
j’ai tant de joie à voir
un beau jour, soleil, les roses ?
Telle est la force des sens sur l’âme.

Mon âme pleure,
mais je donne mes sens à la vie
et je m’efforce d’oublier
la nuit d’où je viens.

(Cécile Sauvage)

Recueil: Oeuvres complètes
Editions: La Table Ronde

Une Réponse to “D’où vient que moi qui dois passer (Cécile Sauvage)”

  1. Grandeur du néant
    —————–

    À nos regards il est caché,
    Cet étrange cousin de l’Être ;
    Tout ce qui vient à disparaître
    Ira chez lui se retrancher.

    Personne ne le peut toucher,
    Personne ne sera son maître ;
    Lui, qui dans tous les lieux peut naître,
    À nul d’entre eux n’est attaché.

    C’est une imposante muraille,
    Ce sont d’augustes funérailles
    Et c’est un abîme béant.

    De n’être rien, c’est sa nature,
    Il surpasse ainsi les géants
    Et nourrit la littérature.

Qu'est-ce que ça vous inspire ?