LA VILLE A DÉTERRER (Jean Tortel)
Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2016
LA VILLE A DÉTERRER
Le désert un peu soulevé
On nous a dit pourquoi — mais ce qui fut
Est là-dessous. Le tertre
Est un peu plus herbu que le pâle désert.
Peut-être une respiration
Qui s’est figée.
En grattant le sol, on déchausse
Des pierres qui sont des signes, quelques-unes
Des regards étonnés ou morts
Que des marchands viennent choisir.
Il faudrait savoir lire.
La moindre saillie
Retient le sable et quelque chose
Est enterré sous chaque bosse.
Le vent perpétuel est sec.
(Jean Tortel)
Qu'est-ce que ça vous inspire ?