TRISTE SOIR (George Bacovia)
Posted by arbrealettres sur 26 février 2019
TRISTE SOIR
La femme chantait comme une barbare
En le café vide tard dans la nuit,
Comme une barbare, à déchirer l’âme…
Et quelle révolte autour, quelle flamme !…
Les tympanons hurlaient et dans le bruit
La femme chantait comme une barbare.
La femme chantait comme une barbare…
Et nous fumions, noyés dans un halo,
Bande de fêtards infiniment tristes,
En rêvant d’un monde qui point n’existe.
Et dans de longs, sataniques échos,
La femme chantait comme une barbare.
La femme chantait comme une barbare,
Et quelle révolte, autour, quelle flamme !…
Plus personne alors chez soi n’est rentré,
Le front sur la table on a tous pleuré,
Tandis qu’en la salle, à déchirer l’âme,
La femme chantait comme une barbare…
(George Bacovia)
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This entry was posted on 26 février 2019 à 11:20 and is filed under poésie. Tagué: (George Bacovia), âme, barbare, bruit, café, chanter, déchirer, fêtard, femme, flamme, halo, hurler, pleurer, révolte, rêver, soir, table, triste. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, ou trackback from your own site.
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