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Poésie

HIÉROGLYPHES DE LA POESIE (Robert Goffin)

Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019



 

HIÉROGLYPHES DE LA POESIE

Ce qui vient et ce qui part
Pose un étrange problème
Qu’on ne résout nulle part
Par la prose ou le poème

Viens viens l’allure des blés
Hâte sa marche immobile
Ceux qui restent sont troublés
Aux moissons d’automobiles

De la terre à l’océan
Tout revient à la matière
Trouve le goût du néant
Sur ma poitrine de terre

Ah ! Je sais dans cent mille ans
Mes graines les plus secrètes
Chevaucheront le flot lent
Qui reprendra la planète

Et devant l’os d’un clackson
Qui va remonter habile
Au nouvel iguanodon
D’une vieille automobile

Alors qui saura jamais
Que les enfants de Sisyphe
Ont enterré le secret
D’étranges hiéroglyphes

Et les fourmis chercheront
Dans cent mille décennies
La vaine explication
D’une humaine poésie

(Robert Goffin)

Illustration

 

Une Réponse to “HIÉROGLYPHES DE LA POESIE (Robert Goffin)”

  1. Idéogramme indéchiffrable
    ————————

    Je fis diverses conjectures
    Pour lire ce glyphe inconnu ;
    Mais je n’y suis point parvenu,
    Déroutante est cette écriture.

    Ce lieu, c’est une sépulture
    Où repose un cadavre nu ;
    L’homme qui fut druide chenu
    Aux siècles servit de pâture.

    Près de lui dort son grand cheval,
    Témoin de ses dernières heures ;
    Alentour, des fantômes pleurent.

    Sous un grand soleil estival,
    Les tombeaux gardent leur mystère ;
    Que signifie ce caractère ?

Qu'est-ce que ça vous inspire ?