Posts Tagged ‘prose’
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022

Illustration: Salvador Dali
La Nostalgie chante :
Je suis pour toi celle qui annonce et
souris doucement quand tu erres ; je
sais que du fond des solitudes tu
t’avances vers le grand bonheur et
que tu trouveras mes mains.
Je traverse avec toi toute prose et
mes conseils te font comprendre la
valeur de tous les destins.
Apprends : dans la plus petite rose
à voir venir le grand printemps.
(Rainer-Maria Rilke)
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Posted in poésie | Tagué: (Rainer Maria Rilke), annoncer, apprendre, bonheur, chanter, comprendre, conseil, destin, doux, errer, fond, grand, main, nostalgie, petit, printemps, prose, rose, s'avancer, savoir, solitude, sourire, traverser, trouver, valeur, venir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021

Quand on voyage on devrait fermer les yeux
Dormir j’aurais tant voulu dormir
Je reconnais tous les pays les yeux fermés à leur odeur
Et je reconnais tous les trains au bruit qu’ils font
Les trains d’Europe sont à quatre temps tandis que ceux d’Asie sont à cinq ou sept temps
D’autres vont en sourdine sont des berceuses
Et il y en a qui dans le bruit monotone des roues me rappellent la prose lourde de Maeterlink
J’ai déchiffré tous les textes confus des roues et j’ai rassemblé les éléments épars d’une violente beauté
Que je possède
Et qui me force
(Blaise Cendrars)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 19 août 2020

SONNET DES VAINS SOUVENIRS
Souvenirs, Souvenirs, tristes spectres des choses,
Sans étoffes de chair que vous voilà déchus!
Avec quelle rigueur me paraissent recluses
Vos formes de brouillard dans les registres clos!
Des vers inconsistants, d’insaisissables proses
Rendront-ils leur substance à vos êtres abstrus?
Aux implacables dieux, aux intraitables Muses,
Je réclame des corps et n’obtiens que des mots.
Ombres des jours perdus, par les Champs-Elysées
Vous avez beau mener vos mornes thalysies,
Vous avez beau vous tordre en un bal éploré.
Lorsque de nos amours nos mains sont dessaisies,
Vos ouates de vapeur, vos gazes irisées
Ne sont qu’un mince emplâtre au coeur endolori.
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted in poésie | Tagué: (André Berry), abstrus, amour, éploré, étoffe, être, bal, brouillard, chair, chose, clos, coeur, corps, déchoir, dessaisir, Dieu, emplâtre, endolori, forme, gaze, implacable, inconsistant, insaisissable, intraitable, iriser, jour, main, mince, morne, mot, muse, obtenir, ombre, ouate, paraître, perdre, prose, réclamer, reclus, registre, rendre, rigueur, sonnet, souvenir, spectre, substance, tordre, triste, vain, vapeur, ver | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020
Ce qui vient et ce qui part
Pose un étrange problème
Qu’on ne résout nulle part
Par la prose ou le poème
…
Il ne faut pas éteindre la dernière étoile
Avant que la première ait son signe de feu
Du côté de l’aurore où les femmes fatales
Se dévêtent beaucoup pour se donner un peu…
(Robert Goffin)
Illustration: Derek Gores
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Posted by arbrealettres sur 29 février 2020
Chanson du six milliardième
Je suis tu es elle est nous sommes
des milliards de femmes et d’hommes
marionnettes pantins ou clones
qui mesurons tout à notre aune.
Six milliards ou presque qui cherchent
au lieu de se tendre la perche
leur ordonnée et leur abscisse
dans la fontaine de Narcisse.
Tombée de son arbre à palabres
en plein marécage insalubre
l’espèce entière se célèbre
en proses du même calibre.
Carpe diem carpe diem
insignifiant six milliardième
tant il est doux d’être banal
sans laisser de trace aux annales.
(Bernard Lorraine)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Bernard Lorraine), abscisse, annale, arbre, aune, banal, calibre, célébrer, chanson, chercher, doux, espèce, femme, fontaine, homme, marécage, ordonnée, prose, six milliardième, tendre la perche, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2020

DERNIER COULOIR
Ce soir dans la paix des pipes
la mémoire est un plat froid,
la salive sur la lippe
remonte de l’autrefois.
On est toujours loin des nôtres
— entre eux et soi que de croix : —
quand tu te souviens de toi,
songeur, c’est encore un autre.
Au printemps des papillons
tu revois passer la morte,
elle suit le couloir long
et disparaît par la porte.
*
La voix de l’éclair te parle,
Renoue avec le passé
sous l’averse et la tempête
dans la nuit des girouettes
en prose et cristal français
tu ne comprends pas sa flamme.
Invente pour chaque image
l’énigme au double visage :
du dehors ou du dedans
lequel est le plus prenant ?
(Géo Libbrecht)
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Posted in poésie | Tagué: (Géo Libbrecht), autrefois, averse, éclair, couloir, cristal, croix, dedans, dehors, dernier, disparaître, flamme, girouette, image, inventer, mémoire, mort, nuit, paix, papillon, passé, passer, pipe, plat, porte, prenant, printemps, prose, renouer, salive, se souvenir, tempête, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 novembre 2019

Illustration
DÉSIR
Cloches, puissances de la nuit,
Cloches comme des chemises
Je suis déjà vieux, je suis
Un aïeul à tête grise.
Boucles comme des oiseaux,
Ô flot des dorures blondes,
Vous êtes venues trop tard
Vous présenter dans la ronde !
Seins pareils à des soleils
Qui sont le souffle des roses –
Mon poème maintenant
Je ne le pense qu’en prose.
Et ni Vénus ni Sapho,
Ni Aphrodite elle-même
Ne peuvent plus enflammer
Le sang qui coule en mes veines.
Mon désir des blondeurs paille,
Du bleu dont l’oeil se colore –
Voilà qu’il s’est transformé
En tentation de mort.
Une souffrance assoiffée,
Un feu plus fort que la faim –
Vers la calme, vers la douce,
Vers la fin de toutes fins.
Plus que le mâle désir
Je ressens en moi, puissant,
Le voeu de ne plus sentir
Mon propre corps à présent.
Tout nu, de me dévêtir
De cette plaie qu’est la vie,
Ne plus rien donner au songe
Et ne plus rien lui ravir.
(Moshe Nadir)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Moshe Nadir), aïeul, Aphrodite, assoiffé, à présent, bleu, blond, blondeur, boucle, calme, chemise, cloche, corps, couler, désir, donner, dorure, doux, enflammer, faim, fin, flot, fort, gris, maintenant, mâle, mort, nu, nuit, oeil, oiseau, pareil, penser, plaie, poème, pouvoir, prose, puissance, puissant, ravir, ressentir, rien, ronde, rose, sang, Sapho, se colorer, se dévêtir, se présenter, se transformer, sein, soleil, songe, souffle, souffrance, tard, tête, tentation, Vénus, veine, venir, vie, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2019

La voix de l’éclair te parle,
Renoue avec le passé
sous l’averse et la tempête
dans la nuit des girouettes
en prose et cristal français
tu ne comprends pas sa flamme.
Invente pour chaque image
l’énigme au double visage :
du dehors ou du dedans
lequel est le plus prenant ?
(Georges Libbrecht)
Illustration: Ettore Aldo Del Vigo
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Libbrecht), averse, éclair, énigme, comprendre, cristal, dedans, dehors, double, flamme, girouette, image, inventer, nuit, parler, passé, prenant, prose, renouer, tempête, visage, voix | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2019

Lire la mémoire aux volets fermés,
ses crimes, ses clés, ses caves,
le château des pluies,
Lire la prose des ombres, le babil
des abeilles, cette chose noire et douce,
Lire au soir le blason des nuages
lorsque l’eau se ride et que tu allonges
la main, tirant le fond noir du ciel.
(Lionel Ray)
Recueil: Comme un château défait suivi de Syllabes de sable
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019

HIÉROGLYPHES DE LA POESIE
Ce qui vient et ce qui part
Pose un étrange problème
Qu’on ne résout nulle part
Par la prose ou le poème
Viens viens l’allure des blés
Hâte sa marche immobile
Ceux qui restent sont troublés
Aux moissons d’automobiles
De la terre à l’océan
Tout revient à la matière
Trouve le goût du néant
Sur ma poitrine de terre
Ah ! Je sais dans cent mille ans
Mes graines les plus secrètes
Chevaucheront le flot lent
Qui reprendra la planète
Et devant l’os d’un clackson
Qui va remonter habile
Au nouvel iguanodon
D’une vieille automobile
Alors qui saura jamais
Que les enfants de Sisyphe
Ont enterré le secret
D’étranges hiéroglyphes
Et les fourmis chercheront
Dans cent mille décennies
La vaine explication
D’une humaine poésie
(Robert Goffin)
Illustration
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