Et la nuit notre chambre a été condamnée (Yehuda Amichaï)
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2017
Et la nuit notre chambre a été condamnée
Et la nuit notre chambre a été condamnée
comme la tombe d’une pyramide. Au-dessus de nous
une montagne de larmes étrangères, comme du sable amassé,
de nombreuses générations au seuil de notre couche.
Et le temps de notre corps dort très fort
sur les murs à nouveau se dessine
le chemin par lequel passent nos
âmes. Est-ce que tu les verras? Une barque passe.
Deux sont debout, les autres rament.
Et les étoiles au-dessus, celles des autres
le fleuve du temps se transporte sans trouver de réponse.
Et nous sommes momifiés dans notre grand amour.
Et comme après l’éternité vient le matin
un archéologue joyeux — à lui la lumière.
(Yehuda Amichaï)
Recueil: Anthologie de la poésie en hébreu moderne
Traduction: E. Orner
Editions: Gallimard
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