SOLEIL DES TRISTESSES (Jean-Baptiste Para)
Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2018
Illustration: Edvard Munch
SOLEIL DES TRISTESSES
Celui qui chante son chemin
s’en va du même pas que le jour
un sac de ciment sur l’épaule
La chaleur est si forte
et tous nos gestes sans défense
comme un oiseau sorti des laîches
Des portes closes la clé brille
à quel rebord d’une fontaine
perdant toujours son eau rouillée
Enfant qui tousse au ciel de mai
amour trop seul en son langage
un peu de vent sur les fougères
Amour jamais ô neige sale
couleur d’étain qui monte en vrille
et le protège de sa faute
Au thé lampé dans les soucoupes
aux pas qui mâchent le gravier
la vie se froisse dans l’obscur
(Jean-Baptiste Para)
Recueil: La faim des ombres
Traduction:
Editions: Obsidiane
Traduction:
Editions: Obsidiane
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