Posted by arbrealettres sur 3 janvier 2019
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DOULEUR DES CHOSES QUE J’IGNORE
Fouillis de racines noires et blanches,
odeur de levure et lombrics,
entaillée par les eaux la terre.
Douleur naissante des choses que j’ignore:
non seulement mourir une fois
mais tout le temps sentir peser sur le coeur
avec l’herbe une motte de terre.
***
DOLORE DI COSE CHE IGNORO
Fitta di bianche e di nere radici
di lievito odora e lombrichi,
tagliata dall’acque la terra.
Dolore di cose che ignoro
mi nasce: non basta una morte
se ecco piu volte mi pesa
con l’erba, sul cuore una zolla.
(Salvatore Quasimodo)
Recueil: Et soudain c’est le soir
Traduction: Patrick Reumaux
Editions: Librairie Elisabeth Brunet
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Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2016
Femme fenêtre
aux rideaux chevelure
femme tenture
femme teinture du temps
Les grands troncs calcinés de l’oubli
gardent au coeur
les hiéroglyphes du lit
Femme levure
femme levain
femme au linge de lune
dans la dentelle des marées
Les dauphins souples du plaisir
en filigrane sous ta peau
Ce soir
chaque arbre est une église
dans un encens nouveau
Langue lente
au germoir du regard
cette fois un rien aurait suffi
pour que le vent traduise
(Werner Lambersy)
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