Illustration: Jean Goujon
L’épaule
rien n’est jamais plus nu que quand tu la dénudes
sa rondeur innocente est propice au toucher
d’une main qui s’installe en cette rondité
après qu’on eut posé un baiser en prélude
sa chaleur est intime et pleine de quiétude
propice au songe à la caresse digitale
qui paresse tandis que le miroir ovale
souligne encor les formes de sa plénitude
c’est une étape avant les prochaines courbures
une pause après la pente de l’encolure
un double faîte entre la poitrine et le dos
et quel plus grand plaisir après la journée dure
que lorsque vient l’instant où poser sa figure
sur le dôme apaisant de l’épaule au repos
(Patrick Le Divenah)
Traduction:
Editions: L’Échappée Belle