Solitude (Emmanuel Dall’aglio)

Solitude qu’il faut nourrir,
Qu’ai-je d’autre de certain ?

Mon indifférence vraie et ce sentiment
d’avoir enfin remué un peu de terre.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration: Ráed Al-Rawi

 

Cette irrépressible mélancolie (Emmanuel Dall’aglio)

Cette irrépressible mélancolie,
ce goût de deviner
ce qui est sans espoir,
lumière déjà morte.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration: Camilo Mori

 

Ciel et fleuves s’encouragent (Emmanuel Dall’aglio)

Ciel et fleuves s’encouragent,
naître est leur amitié.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration

 

D’insolites marées (Emmanuel Dall’aglio)

D’insolites marées
nous découvrent.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration: Alex Alemany

 

Une seule cognée (Emmanuel Dall’aglio)

Une seule cognée
– le tutoiement des rêves

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration

 

Que j’unisse mes forces (Emmanuel Dall’aglio)

Etes-vous là?
Que j’unisse mes forces
au souterrain des vôtres.

(Emmanuel Dall’aglio)

Le silence (Emmanuel Dall’aglio)

 

Un goût,
le silence
comme une pluie que la terre vient éteindre.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration: Max Ernst

 

L’année chavire (Emmanuel Dall’aglio)

L’année chavire comme l’encre des poulpes.
Si la mer retient son souffle
le soir l’apprivoise.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration

 

Quelque part un arbre (Emmanuel Dall’aglio)

Quelque part un arbre, mon ami
côtoie le monde aussi.
La pluie parfois veut le ravir
aux saisons enrôlées…
Ton bois m’attend ! Et le chemin
de terre écroulée.

(Emmanuel Dall’aglio)

 

Instant présent (Emmanuel Dall’aglio)

Instant présent

Ou remplir jusqu’à son saoul la baignoire.
Ou faire chanter le syphon.

(Emmanuel Dall’aglio)

Illustration