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Posts Tagged ‘interlude’

INTERVALLES (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023




    
INTERVALLES

J’étalonne ma vie
D’intervalles
D’espace
Et d’étendue

J’échelonne cette vie
D’interludes
De préceptes
Et d’imprévu

Je pavoise ma vie
Et je la multiplie
D’étoiles
De comètes
Et d’espoir.

(Andrée Chedid)

 

Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion

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D’un abîme à un autre abîme (Roberto Juarroz)

Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019



Illustration: Miguel Chevalier
    
D’un abîme à un autre abîme.
Ainsi avons-nous vécu.
Et lorsque c’était le tour de l’interlude
d’une zone de l’air,
où il est facile de respirer et de se soutenir,
nos regrettions sans vouloir l’abîme
qui nous nourrissait du rien.

Du fond de l’être gravit un sortilège
pour demander, lorsque la mort arrive,
que tout soit un abîme, non une autre direction.

Il nous y poussera peut-être des ailes.

A l’intérieur d’un abîme en est toujours un autre.
Et à défaut de différence il y aura distance.
Il ne nous reste qu’à trouver et à être
la distance à l’intérieur de l’abîme.

***

De un abismo a otro abismo.
Así hemos vivido.
Y cuando nos tocaba el interludio
de una zona de aire,
donde es fácil respirar y sostenerse,
añorábamos sin querer el abismo,
que nos ha amamantado con la nada.

Desde el fondo del ser trepa un ensalmo
para pedir, cuando llegue la muerte,
que todo sea un abismo, no otro rumbo.

Tal vez en él nos crezcan alas.

Adentro de un abismo siempre hay otro.
Ysi no hay diferencia habrá distancia.
Sólo nos falta hallar y ser tan solo
la distancia de adentro del abismo.

(Roberto Juarroz)

 

Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti

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INTERLUDE (Jacques Rabemananjara)

Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2016




INTERLUDE

Un nom sur ta bouche.
Une voix se meurt.
Un rayon s’efface
du seuil étoilé.

Le calme endort feuillage et cime.
Le charme unit frissons et lèvres.

Une harpe frémit au loin :
Airs d’autrefois, paroles dites.
Caresses lentes des doigts fins
sur les corolles interdites…

(Jacques Rabemananjara)

Illustration: Gustavo Mancinelli

 

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