Maison de joie
Mes doigts retiennent la lumière
Qui allonge l’ombre
Des murs de la maison
Qui sombre dans l’herbe
Les arbres posent des taches vertes
Sur la page de la plaine
Où court l’écriture du silence
Tapie dans les nuages
Quel cri pousse la maison
Heureuse de me revoir
Elle me regarde de tous ses carreaux
Puis baisse ses volets
Sous un toit silencieux
Qui efface sur ses ardoises
Les traces de la pluie
Et les empreintes des pattes des oiseaux
Qui vont vers des ailleurs
Où jamais je n’irais
Une brise venue d’ailleurs
Lèche sa façade
Et j’entends comme des petits rires
Dans le nylon des rideaux
(Jean-Baptiste Besnard)