Posts Tagged ‘chaperon’
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2021
![Roland H. Heyder (16) [1280x768]](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2013/10/roland-h-heyder-16-1280x768.jpg?w=872&h=657)
A TELLE ENSEIGNE
D’UN pied de nez vers la rue
Pastourelle
l’enseigne de Polichinelle
changeant le décor à vue
fait neiger le jour de l’An
blanchisseur pour chaperons rouges
et s’empourprer les manteaux blancs
au carreau des spectres d’un bouge
en procession du Saint Sang
Roi des fous croquant la fève
du dimanche
quand l’ombre tombe des manches
de mon rempailleur de rêves
je cherche le mille pertuis
qui fleurit au Pas de la Mule
sous l’auvent où Dieu fut bouilli
par le sorcier gobeur de bulles
chez un échaudeur de la nuit
O brocante des années
sans mémoire
la cire coule dans l’armoire
désolante des poupées
qui n’auront plus droit de regard
Voici le temps mort de l’éclipse
bureaucratique et les buvards
sécheront pour l’Apocalypse
les pleurs des enfants nés trop tard
(Paul Gilson)
Illustration: Roland H. Heyder
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Posted by arbrealettres sur 20 Mai 2021
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2011/05/neige_.jpg?w=915&h=686)
EN HIVER A LA CAMPAGNE
Il a neigé toute la nuit.
Les volets mal fermés m’ont laissé entrevoir dés mon lever,
cette grande nappe blanche qui s’est étendue en silence sur la campagne.
Les troncs noirs des arbres s’élèvent comme des colonnes d’ébène sur un parvis d’ivoire ;
cette opposition dure et tranchée et l’attitude morne des bois attristent éminemment.
On n’entend rien ; pas un être vivant,
sauf quelques moineaux qui vont se réfugier en piaulant dans les sapins qui tendent leurs longs bras chargés de neige.
L’intérieur de ces arbres touffus est impénétrable aux frimas ;
c’est un asile préparé par la Providence, les petits oiseaux le savent bien.
J’ai visité nos primevères chacune portait son petit fardeau de neige, et pliait la tête sous le poids.
Ces jolies fleurs, si richement colorées, faisaient un effet charmant sous leurs chaperons blancs.
J’ai vu des touffes entièrement recouvertes d’un seul bloc de neige ;
toutes ces fleurs riantes. ainsi voilées et se penchant les unes sur les autres,
semblaient un groupe de jeunes filles surprises par une ondée
et se mettant d l’abri sous un tablier blanc.
(Maurice De Guérin)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2019
La prisonnière
Plaignez la pauvre prisonnière
Au fond de son cachot maudit!
Sans feu, sans coussin, sans lumière
Ah! maman me l’avait bien dit!
Il fallait aller chez grand-mère
Sans m’amuser au bois joli,
Sans parler comme une commère
Avec l’inconnu trop poli.
Ma promenade buissonnière
Ne m’a pas réussi du tout :
Maintenant, je suis prisonnière
Dans le grand ventre noir du loup.
Je suis seule, sans allumettes,
Chaperon rouge bien puni:
Je n’ai plus qu’un bout de galette,
Et mon pot de beurre est fini!
(Jacques Charpentreau)
Illustration: Benjamin Lacombe
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Posted by arbrealettres sur 14 août 2018
![Petit_Chaperon_Rouge [800x600]](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2015/02/petit_chaperon_rouge-800x600.jpg?w=882&h=616)
La fillette dans le bois
Chaperon de mon âme, il se tient dans le bois
le loup, là ou jamais
tu ne t’en douterais
et il te regarde
depuis sa roche de misère,
sa solitude, sa faim énorme.
Toi, tu lui demandes : pourquoi tu as
ces yeux ronds?
Et lui répond
aveugle, c’est pour mieux
te voir, en pleurant
Et aussitôt
tu reviens à la charge : pourquoi donc ces grandes oreilles ?
Et lui,
pour t’écouter, ô musique
de l’univers, oui seulement
pour t’écouter
Et là-dessus
le reste est l’ombre indéchiffrable
(Eliséo Diego)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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