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L’écume (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 25 décembre 2023




Illustration: ArbreaPhotos
    
L’écume

Sur la plage candide
L’écume lâcha sels et débris

Elle zébra de rainures
Le sable immaculé
Entama la soie de sa trame
Entailla le grain de son tissu

Sur les plages ingénues
Les vagues accordèrent leurs dissonances
Rythmant le sol
d’algues de nacre et de scories.

(Andrée Chedid)

Recueil: Andrée Chedid Poèmes
Editions: Flammarion

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Un peu de lumière (Jean-Louis Aven)

Posted by arbrealettres sur 27 juin 2020



Un peu de lumière

De la fenêtre ouverte sur le jardin voisin,
je vois les hirondelles zébrant l’air chaud de l’été.
Nerveuses faucheuses du ciel.

Elles s’élancent pour happer
d’invisibles proies
comme moi les mots.

Mais dans leurs efforts,
vivaces,
un peu de lumière a passé.

(Jean-Louis Aven)

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Nous lisons distraitement (Michel Deguy)

Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018



 

Marie-Christine Thiercelin  la-lecture [1280x768]

nous lisons distraitement ;
ce que nous aimons c’est l’acte de naissance des paroles sous nos yeux,
quand elles zèbrent, évanouies déjà, notre nuit.

(Michel Deguy)

Illustration: Marie-Christine Thiercelin 

 

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L’aube paisible (Marie Dauguet)

Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2017



Illustration: Caspar David Friedrich
    

L’aube paisible

L’harmonieux silence erre au fouillis des branches
Et dans l’immense paix d’un matin du dimanche,
Calme extatiquement,
Rien qu’un envol de cloche au fond du firmament.

L’aurore a suspendu sa luisante mantille
Sur le potager bleu où, traînant sa coquille,
S’attarde l’escargot
Zébrant d’argent mouillé les feuilles des pavots.

Les lierres enlacés aux murs qui les étayent,
Répandent leur parfum qu’exaspéra la nuit,
Et les pêchers s’éveillent
Déployant leur fraîcheur où l’abeille bruit.

Un chat muettement, plissant ses yeux de jade,
Glisse à travers les haricots et les salades.
Calme extatiquement,
Le vieux jardin repose au mol égouttement

Des cloches dans l’espace. Et parmi sa glycine,
La maison qu’un trait rose au bord du ciel dessine,
Sur le verger dormant
Ouvre, aux frais angélus, portes et contrevents.

(Marie Dauguet)

 

 

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