Posts Tagged ‘se couper’
Posted by arbrealettres sur 30 Mai 2021
LE MINEUR
Quoi qu’on écrive, ce ne seront que des mots.
Ces mots que je cherche à faire disparaître.
Et c’est pourquoi je me suis coupé la main.
Et c’est pourquoi je me forge
nuit et jour avec le feu, que je me suis laissé
fouler telle une rose rouge.
Je veux devenir une autre sorte
d’eau. Une autre sorte de langage.
Tels des rayons dorés, darder mes paroles
par vos pores, à votre insu,
m’avançant, éclairant toujours plus
profond dans vos cœurs, comme
éclaire les galeries noires de la terre
en descendant
le mineur avec sa lampe.
(Nikiforos Vrettakos)
Recueil: Mon soleil
Traduction: Traduit du grec par Ioannis Dimitriadis
Editions: ainigma.net
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Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2020
Sans raison, ce matin,
comme si mon coeur s’allégeait —
je me coupe les ongles.
***
(Ishikawa Takuboku)
Recueil: Le jouet triste
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2019
Pour finir
Le savez-vous, chez ce peuple d’oiseaux,
La mode fut qu’on se coupât les ailes;
Pourquoi de l’aile, on ne volait plus guère,
On mangeait trop et l’on marchait si peu
Que pour finir on se coupa les pattes.
Quant à chanter, le fait devint si rare
Que pour finir, on se coupa la gorge.
(Norge)
Recueil: Bris de vers Les émeutiers du XXè siècle
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2017
L’amour, c’est s’envoler vers le ciel;
l’amour, c’est déchirer cent voiles à chaque souffle
Dès le premier souffle, interrompre le souffle;
dès le premier pas, se couper des pas
Regarder ce monde comme rien, et regarder son propre regard
Je dis: «ô mon cœur, sois le bienvenu, pour ton arrivée au cercle des amants»
Regarder au-delà du regard,
courir dans les ruelles des poitrines
(…)
S’il n’aimait pas d’amour,
le firmament ne contiendrait pas en son sein la pureté
Si le soleil lui-même n’aimait pas d’amour,
sa face n’aurait pas en elle cette clarté
Si la terre et les montagnes n’aimaient pas d’amour,
les plantes, de leur ventre, ne pourraient pas pousser
Et si la mer n’avait eu vent de l’amour,
elle aurait trouvé une attache où se poser
Toi, aime d’amour afin de connaître l’amour,
sois fidèle pour voir la fidélité
Ce fardeau du dépôt, le ciel l’a refusé,
car il aimait d’amour, il eut peur de manquer
(Mawlana Rûmî)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Mawlana Rûmî), aimer, amant, amour, arrivée, attaché, bienvenu, cercle, ciel, coeur, connaître, déchirer, dépôt, fardeau, fidèle, fidélité, interrompre, manquer, mer, monde, montagne, pas, peur, plante, poitrine, pousser, refuser, regard, regarder, rien, ruelle, s'envoler, se couper, se poser, soleil, souffle, terre, trouver, vent, ventre, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2017
L’amour, c’est s’envoler vers le ciel ;
l’amour, c’est déchirer cent voiles à chaque souffle
Dès le premier souffle, interrompre le souffle ;
dès le premier pas, se couper des pas
Regarder ce monde comme rien,
et regarder son propre regard
Je dis : « ô mon cœur, sois le bienvenu,
pour ton arrivée au cercle des amants »
Regarder au-delà du regard,
courir dans les ruelles des poitrines (…)
S’il n’aimait pas d’amour,
le firmament ne contiendrait pas en son sein la pureté
Si le soleil lui-même n’aimait pas d’amour,
sa face n’aurait pas en elle cette clarté
Si la terre et les montagnes n’aimaient pas d’amour,
les plantes, de leur ventre, ne pourraient pas pousser
Et si la mer n’avait eu vent de l’amour,
elle aurait trouvé une attache où se poser
Toi, aime d’amour afin de connaître l’amour,
sois fidèle pour voir la fidélité
Ce fardeau du dépôt, le ciel l’a refusé,
car il aimait d’amour, il eut peur de manquer
(Mawlana Rûmî)
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2016
Le poète vit de sa mort
D’un arrêt de soleil
Un éblouissement de coeur
Il se coupe l’herbe sous les pieds
Pour pouvoir marcher sur la tête
(Heather Dohollau)
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Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2016
Il s’arrache un index:
la pierre pleure.
Il se coupe le bras:
la colline frémit.
Il se démet l’épaule:
la cascade s’arrête.
Il s’enlève un genou:
la comète se pend.
Il met son coeur à la poubelle:
l’océan cesse de chanter.
Il ne souffrira plus:
c’est eux qui souffrent.
(Alain Bosquet)
Illustration: Guillaume Poupard
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