Posts Tagged ‘corniche’
Posted by arbrealettres sur 26 Mai 2022
APPARENCES
L’eau que je bois dans ce verre
Etait nuage et reflet,
Mon âme s’y désaltère
Et ma bouche s’y complaît.
Une goutte de rosée
Pendait à la corniche du ciel
Comme le diamant d’une pensée
Brille à la gorge de l’éternel.
Le reflet que me renvoie
La profondeur de ce puits
Est une larme qui luit
Dans l’azur où je me noie.
Bois ce reflet, cette goutte,
Et lève les yeux au ciel
Vers cette vérité qui s’ajoute
A l’apparence du réel.
(Franz Hellens)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2019
Toute architecture est ce que vous faites d’elle quand vous la regardez,
(Pensiez-vous que le monument était dans la pierre blanche ou grise ?
Y était-elle la ligne des voûtes et des corniches ?)
Toute musique est ce qui s’éveille en vous quand les instruments vous le rappellent,
Ce ne sont ni les violons, ni les cornets, ni les hautbois
ou les tambours battants, le solo du baryton filant sa romance
ou la partie du choeur des hommes ni celle du choeur des femmes,
C’est plus près et plus loin que cela.
(Walt Whitman)
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018
finies les douces métamorphoses d’une enfant toute de soie
somnambule à présent sur la corniche de brouillard
son réveil de main qui respire
de fleur que le vent fait éclore
(Alejandra Pizarnik)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 9 août 2018
BABEL
Babel, ce fut d’abord des fondations profondes.
Puis des murs, enfin des fenêtres,
des corniches où l’hirondelle commençait à pondre.
Alors, les bâtisseurs parlèrent et la tour s’écroula.
Le tonnerre ? non, les paroles.
Fallait des chants, voilà !
(Norge)
Illustration: Pieter Bruegel l’Ancien
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Posted by arbrealettres sur 11 décembre 2017
J’entre dans les temples obscurs,
J’accomplis mon humble rite.
Là j’attends la Belle Dame
À la lueur des veilleuses rouges.
Dans l’ombre d’une haute colonne
Je frémis quand grincent les portes.
Mais d’Elle je ne vois que l’image,
L’image radieuse, qu’un songe.
Oh! je les connais, ces chasubles,
Majestueuse Épouse Éternelle!
Et courent le long des corniches
Les sourires, les contes, les songes.
Ô Sainte, que ces cierges sont doux,
Et que Tes traits me consolent!
Je n’entends ni soupirs ni discours,
Mais je crois : Mon Aimée — c’est Toi.
(Alexandre Blok)
Recueil: Le Monde terrible
Traduction:Pierre Léon
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2016
QU’EST-CE QUI SE PASSE
Je monte la garde à la poudrière
Il y a un chien très gentil dans la guérite
Il y a des lapins qui détalent dans la garrigue
Il y a des blessés dans la salle de garde
Il y a un fonctionnaire brigadier qui pince le nez aux ronfleurs
Il y a une route en corniche qui domine de belles vallées
Pleines d’arbres en fleurs qui colorent le printemps
Il y a des vieillards qui discutent dans les cafés
Il y a une infirmière qui pense à moi au chevet de son blessé
Il y a de grands vaisseaux sur la mer déchaînée
Il y a mon cœur qui bat comme le chef d’orchestre
Il y a des Zeppelins qui passent au-dessus de la maison de ma mère
Il y a une femme qui prend le train à Baccarat
Il y a des artilleurs qui sucent des bonbons acidulés
Il y a des alpins qui campent sous des marabouts
Il y a une batterie de 90 qui tire au loin
Il y a tant d’amis qui meurent au loin.
(Guillaume Apollinaire)
Illustration: ArbreaPhotos
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