![mort](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2011/01/mort.jpg?w=582&h=720)
Même la mort des autres, disait-il,
ne pourra jamais dissoudre l’abstraction de la nôtre.
Ainsi sommes-nous faits illusoirement éternels
en nous-mêmes.
(Bernard Montini)
Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2020
Même la mort des autres, disait-il,
ne pourra jamais dissoudre l’abstraction de la nôtre.
Ainsi sommes-nous faits illusoirement éternels
en nous-mêmes.
(Bernard Montini)
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Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020
Il était en principe, unique et virtuel,
Sans forme et contenant l’univers éternel.
Rien n’était hors de lui, l’Abstraction suprême.
Il regardait sans voir et s’ignorait soi-même.
Et, soudain, tu jaillis et tu l’enveloppas,
Toi, la Source infinie et de ce qui n’est pas
Et des choses qui sont! toi par qui tout s’oublie,
Meurt, renait, disparaît, souffre et se multiplie,
Mâyâ ! qui, dans ton sein invisible et béant,
Contiens l’homme et les Dieux, la vie et le néant
(Leconte de Lisle)
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Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2019
encore un souvenir
je viens d’écrire un mot
je suis plus vieille d’un mot
de deux
de trois
d’un poème
plus vieille – qu’est-ce que cela veut dire
dans l’abstraction qu’on appela histoire
m’a été assigné un espace étroit
d’ici – jusque-là
je grandis
dans l’abstraction qu’on appela économie
il m’a été ordonné de vivre
dans l’abstraction qu’on appela temps –
j’avance
je me perds
et poursuis mon errance
au Metropolitan Museum
dans la galerie des sculptures égyptiennes
la pierre sourit avec des lèvres de femme
(Halina Poswiatowska)
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2018
Concevoir une poésie sans transcendance,
c’est placer la poésie hors de la réalité,
tomber dans l’abstraction.
Rien ne peut ne pas aller au-delà de soi-même.
Ce qui ne se transcende pas et se réduit uniquement à soi, est destiné à périr.
La poésie est transcendance à son plus haut niveau, en se projetant de tous côtés,
et en faisant que tout, dans sa vision, se projette vers autre chose.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2018
Illustration: René Magritte
La poésie crie plus de réalité,
ajoute du réel au réel,
elle est réalité.
Et le poème, qui apparaît ainsi comme une organisation
ou une structure ouverte, intentionnellement incomplète,
puisqu’elle devra se compléter chez le lecteur ou l’auditeur,
s’impose parfaitement à nous comme une présence.
Et c’est le poème comme présence qui va au-delà des affirmations et des explications,
pour configurer cette efficace plus que logique et non discursive qu’est la poésie.
Partant, le poème rompt encore la solitude de l’homme, lui sert de compagnie essentielle
et l’aide à transcender le jeu ténébreux des questions et des réponses.
Voilà pourquoi la poésie est le plus grand réalisme possible,
même si les naïfs, les ignorants et les arrogants la considèrent comme une abstraction,
une évasion ou une velléité subsidiaire de la toute-puissance politique ou idéologique.
Oui, la poésie est le plus grand réalisme possible.
Elle franchit même l’obstacle du nom des choses,
pour les nommer d’une autre façon,
loin du leurre et de l’arbitraire de l’étiquette.
Elle dé-nomme, comme l’ont souligné Roger Munier
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 25 avril 2017
Où irai-je pour apprendre à connaître mon Bien-Aimé ?
Kabîr dit : « Tu ne trouveras jamais la forêt, si tu ne connais pas l’arbre;
ainsi jamais tu ne Le trouveras si tu Le cherches dans des abstractions. »
(Kabîr)
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Posted by arbrealettres sur 23 novembre 2015
Combien il a vu juste celui qui inventa cette formule : l’être pour mourir !
Car chaque existence aboutit à cela : rien.
Se dire qu’un être unique, irremplaçable, a fait place à une abstraction,
s’enfoncer cette évidence dans la cervelle, prendre le monde en haine,
se révolter ou acheter la résignation contre de petites lâchetés accumulées,
se tirer une balle dans la tête
ou s’en aller doucement vers le gâtisme comme un fonctionnaire vers sa retraite,
tout revient au même : le dénominateur commun.
(André Hardellet)
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