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Posts Tagged ‘virginale’

OMBRE (Jean-Pierre Michel)

Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2021




OMBRE

Au bruissement de l’aube
Sur ta main s’est posée
Une plume d’oiseau
Comme une ombre du jour

(Jean-Pierre Michel)

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Aube (Jean-Pierre Michel)

Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021





J’ai cueilli
Aux lèvres innocentes
D’une fleur de printemps
Une larme de rosée
Comme un baiser volé
A l’aube virginale

(Jean-Pierre Michel)

Illustration

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AUBE (Jean-Pierre Michel)

Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021




AUBE

J’ai cueilli
Aux lèvres innocentes
D’une fleur de printemps
Une larme de rosée
Comme un baiser volé
A l’aube virginale.

(Jean-Pierre Michel)

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QUINCAILLERIE (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020




QUINCAILLERIE

Dans une quincaillerie de détail en province
des hommes vont choisir
des vis et des écrous
et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux
ou roides ou rebelles.
La large boutique s’emplit d’un air bleuté
dans son odeur de fer
de jeunes femmes laissent fuir
leur parfum corporel.
Ilsuffit de toucher verrous et croix de grilles
qu’on vend là virginales
pour sentir le poids du monde inéluctable.

Ainsi la quincaillerie vogue vers l’éternel
et vend à satiété
les grands clous qui fulgurent.

(Jean Follain)

Illustration

 

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ROMANCES SANS PAROLES (Charles Le Goffic)

Posted by arbrealettres sur 1 septembre 2019



 

Louis Garin  Bois CDC [1280x768]

ROMANCES SANS PAROLES

Fraîche et rieuse et virginale,
Vous m’apparûtes à Coatmer,
Blanche dans la pourpre automnale
Du soleil couchant sur la mer.

Et la mer chantait à voix tendre,
Et, des terrasses du ciel gris,
Le soir penchait ses yeux de cendre
Sur les palus endoloris.

Et je crois que nous n’échangeâmes
Ni baiser vain, ni vain serment.
Le soir descendait en nos âmes,
Et nous pleurâmes seulement.

(Charles Le Goffic)

Illustration: Louis Garin

 

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Pourquoi ? (Marceline Desbordes-Valmore)

Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2019



 

Caroline Elkington  (2)

Pourquoi ?

Quand vous suiviez ma trace,
J’allais avoir quinze ans,
Puis la fleur, puis la grâce,
Puis le feu du printemps.

J’étais blonde et pliante
Comme l’épi mouvant,
Et surtout moins savante
Que le plus jeune enfant.

J’avais ma douce mère,
Me guidant au chemin,
Attentive et sévère
Quand vous cherchiez ma main.

C’est beau la jeune fille
Qui laisse aller son coeur
Dans son regard qui brille
Et se lève au bonheur !

Vous me vouliez pour femme,
Je le jurais tout bas.
Vous mentiez à votre âme,
Moi, je ne mentais pas.

Si la fleur virginale
D’un brûlant avenir,
Si sa plus fraîche annale
N’ont pu vous retenir,

Pourquoi chercher ma trace
Quand je n’ai plus quinze ans,
Ni la fleur, ni la grâce,
Ni le feu du printemps ?

(Marceline Desbordes-Valmore)

Illustration: Caroline Elkington

 

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Un! deux! trois! quatre! Tous en rond pon! (Louis Calaferte)

Posted by arbrealettres sur 3 août 2018



Un! deux! trois! quatre!

Un! deux! trois! quatre! Tous en rond pon!

Ah! que j’aimais vos cheveux longs…
quand nous jouions, enfants, pleins d’été des campagnes

Au bout de la prairie,ô verte aquarelliste
zinzinule un ruisseau et nous buvons dedans
quand nous avons bien chaud l’eau qui glace les dents

Elles rient! Elles rient!
Je les entends encore…
Un! deux! trois! quatre! Beau colimaçon pon!

Elles rient, elles rient, gorges d’anges harpistes
leurs lèvres neuves sont des grappes de groseilles
luisantes de salive au feu d’or d’un rayon

Ah! que j’aimais ces baisers longs
que je nous supposais, virginales compagnes

En vous quittant le soir j’étais timide et triste
J’en pleurerais encore…

Adieu, vieil horizon
Elles s’en vont, je pars, et s’égrènent les ans
Tout s’espace, tout meurt, on tourne les talons
(Elles avaient des boucles d’argent aux oreilles)

Un! deux! trois! quatre! Allons

Ah! que j’aimais vos blancs jupons pon!

(Louis Calaferte)

 

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A L’OREE DU BONHEUR (Jacques Rabemananjara)

Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2015




A L’OREE DU BONHEUR

I

L’ombre des bancouliers fera fleurir nos rêves.
Nous irons implorer, dans la ferveur du soir,
La grâce et le parfum du parc où, pour s’asseoir,
Nos âmes choisiront le banc ouaté des rêves.

Le bruit sourd de la ville errera,loin de nous.
Le souci, le chagrin éteindront leurs lumières,
Au souffle calme et sain des ténèbres premières.
Le bonheur éploiera ses frondaisons sur nous.

Nos lèvres scelleront d’un splendide silence
L’hymne d’or qu’un baiser cueillera de nos coeurs.
Et tu verras nos jours, lucides et vainqueurs,
Suspendre leur triomphe aux rameaux du silence.

II

Pourquoi retardes-tu l’heure ouverte en ta main ?
J’ai déjà composé la romance promise.
Tu me la chanteras de cette voix soumise
Qui du sort attendri conjure le dédain.

Frémissant de caresse et palmé de désir,
Tu sentiras, alors, au creux de ton épaule,
L’élan pur de mes doigts enrouler leurs plaisirs
Sur ton cou svelte ainsi qu’un collier d’auréole.

Mes songes nageront dans l’étang de tes yeux :
J’y verrai, comme un sang au rebord d’un calice,
Les gouttes de l’amour empourprer nos délices
Et combler de nos voeux le lac silencieux.

III

Les herbes dont le puits embellit sa margelle
S’enivreront de brise au vol lent des frissons.
Sous les flots des lilas que le printemps flagelle
Se formera le lit suave des gazons.

De la chute du jour s’érigera la stèle.
La main du souvenir y peindra l’écusson.
Seuls, nous déchiffrerons les signes dont s’attèle
Le chariot du temps au pré de l’horizon.

Et nous regarderons, par les sentes désertes,
Conduire jusqu’à nous la richesse des voeux
Le séraphin des nuits que, seule, déconcerte,
Comme moi, la splendeur lourde de tes cheveux…

IV

Tu n’auras pas de mot. Je serai sans parole.
Insensible aux versets que clameront les sens,
La Fierté saura taire au pied de son idole
Le chant originel dans l’odeur des encens…

L’amour resplendira des choses virginales.
Des tiges du tanguin qui nous tiendra captifs,
Nos mains feront jaillir quelles sèves finales
Et baigner nos désirs dans le lac primitif.

L’azur allumera ses promesses stellaires
Sur nous deux ; il fera, comme un phare d’honneur,
Etinceler dans l’ombre où mourront les colères
Notre coeur chavirant aux confins du bonheur…

V

L’ivresse surprendra ma lèvre sur ta lèvre.
La Quiétude lourde, O soeur d’élection,
Pèsera sur nos fronts comme une fleur de fièvres
Dont l’aromate embaume avant l’éclosion.

Un souffle adolescent mourra de rêveries
Sous tes cheveux défaits trop chargés de langueur.
La lune, souveraine, au tournant des prairies,
Mûrira sur ton sein en fondantes vigueurs…

Tu ne bougeras pas. Nous serons immobiles.
Les vagues du secret hausseront, baisseront
En vain le rythme pur de nos oeuvres débiles
Que les doubles torpeurs du destin berceront…

(Jacques Rabemananjara)

Illustration: Lydia Percheron

 

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